Cette liste unique
de citations a
été établie en collaboration avec Philippe
Margot,
auteur du livre Le Vin de la Bouteille au Verre aux
Editions Ketty & Alexandre (en
savoir plus)
Toute
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autorisation préalable écrite des éditeurs du site.
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« Gai comme un Italien quand il a de l’amour et du vin. »
« J’avais commandé un Figeac 71, mon Saint-Émilion préféré.
Introuvable. Sublime. Rouge et doré comme peu de couchers de
soleil.
Profond comme un la mineur de contrebasse. Éclatant
en orgasme au soleil.
Plus long en bouche qu’un final de Verdi.
Un vin si grand que Dieu existe à sa seule vue. »
(Pierre Desproges)
« Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger.
De même qu'il faut boire pour vivre et non pas vivre sans boire,
sinon c'est dégueulasse. »
(Pierre Desproges)
« Il était tellement obsédé qu'à la fin, il sautait même
des repas. »
(Pierre Desproges)
« En effet, l’Éternel ton Dieu va te faire entrer dans un bon
pays,
un pays de torrents, de sources et d’eaux profondes jaillissant
dans les vallées
et les montagnes ;un pays de blé, d’orge, de vignes, de
figuiers et de grenadiers ; un pays d’oliviers, d’huile et de miel ; un
pays où tu ne mangeras pas le pain de la misère et où tu ne manqueras de
rien ; un pays dont les pierres sont du fer,
et des montagnes desquelles tu extrairas l’airain.
Tu mangeras donc, et tu seras rassasié ; et tu béniras l’Éternel
ton Dieu,
pour le beau pays qu’il t’aura donné. »
(Le livre du Deutéronome 8 : 7-10)
« Tu mangeras, en présence de l’Éternel ton Dieu, dans le
lieu qu’il aura choisi
pour que son nom y soit invoqué, la dîme de ton blé, de ton
vin nouveau,
de ton huile et les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail,
afin que tu apprennes à craindre l’Éternel ton Dieu. »
(Le livre du Deutéronome 14 : 23)
« Là, tu achèteras avec cet argent tout ce que tu désireras,
gros ou menu bétail,
vin ou boisson enivrante, enfin tout ce que tu souhaiteras. »
(Le livre du Deutéronome 14 : 26)
« Si quelqu’un de vous a planté une vigne et n’en a pas
encore recueilli les fruits, qu’il s’en aille et retourne chez lui, de
peur qu’il ne meure dans la bataille
et qu’un autre ne recueille les fruits de sa vigne. »
(Le livre du Deutéronome 20 : 6)
« Puis ils diront aux anciens de la ville : voici notre fils qui
est indocile et rebelle ;
il n'obéit point à notre voix il est débauché et ivrogne. »
(Le livre du Deutéronome 21 : 20)
« Tu ne planteras pas ta vigne de diverses sortes de plants ;
autrement,
tous les plants de la vigne et tout ce qu’ils produiront
appartiendront au sanctuaire. »
(Le livre du Deutéronome 22 : 9)
« Quand tu entreras dans la vigne de ton prochain, tu pourras
manger des raisins
à ton appétit, et t’en rassasier, mais tu n’en mettras pas
dans ton panier. »
(Le livre du Deutéronome 23 : 24)
« Quand tu vendangeras ta vigne, tu ne cueilleras pas les
grappes
qui y sont restées ; elles seront pour l’étranger, pour
l’orphelin et pour la veuve. »
(Le livre du Deutéronome 24 : 21)
« ...Tu planteras une vigne, et tu n’en cueilleras pas le
fruit... »
(Le livre du Deutéronome 28 : 30)
« Tu répandras beaucoup de semence dans tes champs
mais ta récolte sera petite ; car la sauterelle la ravagera.
Tu planteras des vignes et tu les cultiveras, mais tu ne boiras
point de vin
et tu ne pourras rien en récolter ; car les vers les mangeront.
»
(Le livre du Deutéronome 28 : 38-39)
« Tu lui as fait boire le vin généreux, le sang de la grappe.»
(Le livre du Deutéronome 32 : 14)
« ...Eux dont la vigne est du plan de Sodome
Et des terroirs de Gmorrhe.
Leurs raisins sont des raisins vénéneux,
Et leurs grappes sont amères ;
Leur vin est un venin de serpents,
Un cruel poison d’aspics.
(Le livre du Deutéronome 32 : 32-33)
« Israël est en sécurité
dans sa demeure.
La source de Jacob jaillit solitaire
Dans un pays riche en blé et en vin,
Sous des cieux qui lui versent la rosée. »
(Le livre du Deutéronome 33 : 28)
« Cette région est, d'après moi, la plus belle de France.
C'est l'endroit que je regarde systématiquement quand j'ai envie de sourire.
Il y a là-bas une douceur de vie, une beauté des paysages, de la pierre et
des gens que je trouve sublimes. »
(Lorànt Deutsch, à propos de Bordeaux).
« En voyage, je regarde la carte des vins pour éviter les
bouchons. »
(Raymond Devos)
« J’étais un pied de vigne. Nous étions tous trois voisins
d’espalier, (...)
Par un beau matin ensoleillé, ma fleur s’est métamorphosée
en un beau grain de raisin. Un seul, oui ! Vermeille était
sa couleur,
et ronde sa forme, juteuse sa substance ! Ah,
l’imagination de la matière ! (...)
Il a sorti son sécateur et clac dans le vif du sujet).
On a beau être de bois, j’en ai eu le souffle coupé. (...)
Et c’est ainsi que je suis devenu vin. »
(Raymond Devos)
« L'alcoolisme : c'est un verre solitaire. »
(Franck Dhumes)
« Du néant est partie notre caravane porteuse d'amour
Le vin de l'union illumine éternellement notre nuit
De ce vin que n'interdit pas la région d'amour
Nos lèvres seront humectées jusqu'à l'aube du néant. »
(Mevlânâ Djelâl-eddîn-i-Roûmî)
« Le colonialisme, c'est maintenir quelqu'un en vie,
pour boire son sang goutte à goutte. »
(Massa Makan Diabaté)
« Avez-vous le vin tendre ?
C'est selon avec qui j'ai trinqué. »
(Comtesse Diane)
« Il prend plaisir avec le meilleur vin vieux ; il se verse un
nectar radieux,
de grande provenance, de dix ans d'âge, qui rougit le verre
à se trouver fameux, et envahit la pièce de la fragrance
propre aux grappes du Sud. »
(Charles Dickens)
« Le vin rouge déshonorait rarement sa table. »
(Denis Diderot)
« En attendant, ma belle, notre charmante hôtesse,
si nous disions un mot à la bouteille ? »
(Denis Diderot)
« Tenez, vive la philosophie, vive la sagesse de Salomon : boire
du bon vin,
se gorger de mets délicats, se rouler sur de jolies femmes,
se reposer dans des lits bien mollets ; excepté cela, le reste
n'est que vanité. »
(Denis Diderot)
« La vue est le sens le plus superficiel.
L'ouïe constitue le sens le plus orgueilleux, le goût est le
plus inconstant,
le toucher le plus profond, et le net le plus voluptueux de tous
les sens. »
(Denis Diderot)
«
- Moi, Monsieur, à l'eau ! Jacques à l'eau bénite !
J'aimerais
mieux que mille légions de diables me restassent dans le corps,
que
d'en boire une goutte, bénite ou non bénite.
Est-ce
que vous ne vous êtes pas aperçu que j'étais hydrophobe ? »
(Denis
Diderot)
« L'ivresse ôte toute lueur de la raison, elle éteint
absolument cette particule,
cette étincelle de la divinité qui nous distingue des bêtes ;
elle détruit par là toute la satisfaction et la douceur
que chacun de nous doit mettre et recevoir dans la société
humaine. »
(Denis Diderot)
« On clame sans fin contre les passions, on leur impute toutes
les peines de l'homme,
et l'on oublie qu'elles sont aussi la source de tous ses
plaisirs. »
(Denis Diderot)
« Vive la philosophie, vive la sagesse de Salomon.
Boire du bon vin, se gorger de mets délicieux.
Se rouler sur les jolies femmes, se reposer dans des lits bien
mollets ;
excepté cela, le reste n'est que vanité. »
(Denis Diderot)
À propos du champagne :
« Il donne l’impression que c’est dimanche
et que les jours meilleurs sont très proches. »
(Marlène Dietrich)
À propos du champagne :
« En tant que symbole, il a un pouvoir extraordinaire.
Il vous donne l'impression que c'est dimanche
et que les jours meilleurs sont très proches. »
(Marlène Dietrich)
« En situation difficile, on peut toujours retrouver du réconfort,
simplement avec une flûte de champagne. »
(Isak Dinesen)
« Ce que je préfère, c'est le vin bu sur le compte d'autrui.
»
(Diogène le Cynique)
« Nous plaçons régulièrement la classe politique sous le
plancher de la cave
dans notre estime collective, et au bout du compte,
nous allons tout de même courir la réélire. »
(Jean Dion)
« Un petit verre de vin d’Alsace, c’est comme une robe légère,
une fleur de printemps, c’est le rayon de soleil qui vient égayer
la vie. »
(Christian Dior)
« Un pauvre diable voyant des riches aller prendre l'apéritif :
"Ces gens-là, ils vont s'acheter la faim,
alors que je l'a leur vendrais si volontiers". »
(Carlo Dossi)
« Voici le printemps
La douceur du temps
Nous fait des avances
Partez mes enfants
Vous avez vingt ans
Partez en vacances
Vous verrez agiles
Sur l'onde tranquille
Les barques dociles
Au bras des amants
De fraîches guinguettes
Des filles bien faites
Y a des chansonnettes (ou Les frites sont prêtes)
Et y a du vin blanc
(Refrain :)
Ah ! Le petit vin blanc
Qu'on boit sous les tonnelles
Quand les filles sont belles
Du côté de Nogent
Et puis de temps de temps
Un air de vieille romance
Semble donner la cadence
Pour fauter, pour fauter
Dans les bois, dans les prés
Du côté, du côté de Nogent
Suivons le conseil
Monsieur le Soleil
Connaît son affaire
Cueillons, en chemin
Ce minois mutin
Cette robe claire
Venez belle fille
Soyez bien gentille
Là, sous la charmille
Soyez bien gentille
L'amour nous attend
Les tables sont prêtes
L'aubergiste honnête
Y a des chansonnettes
Et y a du vin blanc...
(au Refrain)
À ces jeux charmants
La taille souvent
Prend de l'avantage
Ça n'est pas méchant
Ça finit tout le temps
Par un mariage
Le gros de l'affaire
C'est lorsque la mère
Demande, sévère
À la jeune enfant :
Ma fille raconte
Comment, triste honte
As-tu fait ton compte ?
Réponds, je t'attends...
(au Refrain)
Car c'est toujours pareil
Tant qu’y aura du soleil
On verra les amants au printemps
S'en aller pour fauter
Dans les bois, dans les prés
Du côté, du côté de Nogent. »
(Jean Dréjac - 1943)
Ah ! le petit vin blanc
Source et site recommandé : http://vin-dieu.over-blog.com/
Aujourd'hui, nous allons écouter un classique de tout bon bal
musette qui se respecte : Ah ! le petit vin blanc. Inscrite au répertoire des
chanson à boire, l'hymne à la consommation du vin blanc a été chanté sans
modération par de multiples interprètes. Si l'on connaît surtout le
pochetron de guinguette, il ne faut pas passer sous silences les artistes du
Music Hall qui s'en sont donnés à gorge déployée : du Chanteur sans nom à
Yvette Horner, en passant par Tino Rossi.
C'est l'interprétation de ce dernier qui nous intéresse ici. Inévitablement
soutenue par l'accordéon des tonnelles, la voix de Constantin ''Tino'' Rossi
se pose ici sur un rythme plus soutenu que la version originale. Si cette accélération
lui permet de ménager des trémolos musette stéréotypiques, elle ne conduit
pas à un chœur de Petit papa saoul la tonnelle. En effet, l'auditeur n'est
pas en mesure de pousser le refrain. Il est plutôt invité à se trémousser
sous les tonnelles, car la festivité, plus que l'ébriété, est le premier
motif de la chanson de Jean Dréjac.
Le chant des petits vins blancs
Lien à la vidéo : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=IDmPxv3hUaI#!
La chanson ah ! le petit vin blanc fut écrite en France par Jean
Dréjac en 1943, sur une musique de Charles-Borel Clerc. Mais l'Histoire de la
chanson française retient surtout que cette même année, la Résistance
trouvait son hymne sur les ondes anglaises : le Chant des partisans*. Cette coïncidence
ne donne pas vraiment de lustre à l'hymne du petit vin blanc... Est-elle pour
autant une simple tocade passagère, témoignant d'un besoin de légèreté
sous la chape de l'Occupation ?
A l'écouter avec attention, ah ! le petit vin blanc a plutôt
l'air d'une réponse au Temps des cerises. Les deux chansons parlent en effet
des amours printaniers, du côté de Nogent ou sous les cerisiers, les
variations sont identiques. Composée avant la Commune de Paris (1871), le
Temps des cerises prophétise cependant les désillusions des classes
populaires, qui en garderont "une plaie ouverte au cœur". Face à
cet écho nostalgique et fataliste, la chanson ah ! le petit vin blanc paraît
encore une fois légère, avec ses canotiers enamourachées de danseuses
engrossées... Pourtant elle aussi pertinente. En avance sur son époque,
comme le Temps des cerises, elle préfigure l'innocence retrouvée de la Libération
: époque où les tailles prennent de l'avantage, de ripaille comme de
marmailles.
Ah ! le petit vin blanc n'est devenue célèbre qu'après la Libération,
notamment grâce à l'interprétation de Lina Margny (vidéo ci-dessus). Elle
fut reprise par Tino Rossi sur un disque de 1969 (cliquer ici pour en écouter
la version que l'on retrouve sur son best-of). Si l'on en croit le site
Wikipedia, l'un de ses interprètes actuels est Patrick Bruel. Pour sa part le
Temps des cerises aura eu la chance de voir succéder à Yves Montand le
groupe Noir Désir, la postérité, comme la popularité, passe par ce genre
de détails...
* : traduction de Joseph Kessel (et de son neveu Maurice Druon)
de la chanson composée par la russe Anna Marly, le « troubadour de la Résistance
».
Jean Dréjac
«
Pour chanter comme il sied la Bourgogne et ses vins,
Pour
que parfois ma verve étincelle et s'allume,
Il
me faut un flacon d'un de ses crus divins
Où
je puisse tremper mes lèvres et ma plume.
Car,
lorsque à petits coups, je le bois et le hume,
Je
revois nos coteaux gonflés comme des seins
Et,
dans la cuve énorme et qui bout et qui fume,
J'entends
gronder les flots fortifiants et sains.
Ô
nectars bourguignons, depuis longtemps illustres,
Chez
les grands de la terre ainsi que chez les rustres,
Vins
qui mêlez la force à la suavité,
Parfumez
de vos noms le seuil nu de ce livre,
Afin
que l'on y trouve, à défaut de beauté,
Votre
bouquet troublant et chaud qui nous enivre. »
(Georges
Droux)
« Allez, venez donc prendre l'apéritif, ça vaudra mieux.
Ou ?
Je ne sais pas, dans un verre…
À pied ?
Oui, c'est pas loin ! »
(Rolland Dubillard)
« Le but du vin n'est pas la perfection mais d'être la volupté
!
Que ce soit la féérie d'un paysage, ou le sortilège d'une
musique, ou la fascination d'une toile, ou l'intensité d'une étreinte, vous
savez que ce n'est pas la perfection qui a généré le plus de grandes émotions
de votre vie.
Mon vin ne sera jamais le meilleur, et je m'en fou ! Par contre,
je tiens à ce qu'il soit le préféré. »
(Henri Dubosq – Château Haut-Marbuzet)
« Boire seul, c'est mourir un peu. »
(Louis Dubost)
« La solitude du buveur
le monde à son image
amer comme l'amour
et les défaites
que soulage
le petit feu du vin terroriste. »
(Louis Dubost)
Bien
vieillir pour un vin
«
De mon point de vue, bien vieillir, c'est paraître tout au long de sa vie
raisonnablement
plus jeune que son état civil.
Il
faut surtout être plus intéressant que quelques années plus tôt.
Et
un grand vin a cette capacité d'être plus complexe avec le temps.
Mais
un beau jour, tout cela s'arrête. Et pour le vin aussi.
En
ce qui concerne ce Clos Floridène 1996, il a encore de longues années devant
lui. »
(Denis
Dubourdieu, œnologue)
« Français, nous en aurons toujours
De ce vin d'or qui divinise.
Buvons à la France, aux amours
À toi, Lisette, à vous, Marquise !
Mes chers amis, bardes aimés,
Quand sonnera mon agonie,
Lorsque mes yeux demi fermés
Se voileront d'ombre infinie
Du vin d'Ay, du vin de feu,
Humectez ma lèvre mourante,
Si vous voulez qu'au sein de Dieu
Mon âme rentre triomphante. »
(Amable Dubrac)
« L'esthète valorise l'instant parce qu'il craint de s'attacher
au réel.
Il est en perpétuel exil de lui-même,
mais la séduction le conforte dans ce moi qui n'est que pur
possible.
Le narcissisme esthétisant de notre société semble à
plusieurs égards
très proche de ce vertige de l'esthète pris dans la répétition
mimétique du pur possible. »
(Anne Dufourmantelle, En
cas d'amour)
« Le vin est l’emblème de la civilisation… J’entends que,
durant le repas,
on ne parle que des vins et des breuvages. »
(Georges Duhamel)
« L’avenir du vin est entre les mains des architectes. »
(Georges Duhamel)
« L'ivresse des mots est plus redoutable que celle du vin. »
(Georges Duhamel)
« Mystère français de notre façon de cultiver la vigne, de
faire le vin,
de le conserver, de l'introduire à point nommé dans les repas,
de le boire, de le célébrer. On commence en nombre de pays du
monde,
à faire des vins honorables, qui ont sans doute quelque valeur
alimentaire
et qui ne sont pas sans agrément. Ces vins peuvent être, dès
maintenant,
un excellent objet de commerce. Pour qu'ils donnent lieu, comme
en France,
à un mystère national, il faudra des siècles de travail, des
traditions,
des goûts, du respect, de l'amour, beaucoup de poésie,
et même un peu de littérature. »
(Georges Duhamel)
« Quand viendra le moment de me descendre au tombeau
rejoindre mes aïeux sous leur dalle de pierre,
amis, si vous m'aimez, ne vous servez pas d'eau
mais bien de ce vin-là pour asperger ma bière. »
(Jean Dulaud)
« Un Montrachet devrait être bu à genoux et tête découverte.
»
(Alexandre Dumas père)
« Aucune vue, aucun site, si varié, si pittoresque, si
grandiose qu’il fût, n’a pu me faire oublier mon petit vallon de
Bourgogne, si tranquille, si solitaire, si inconnu... »
(Alexandre Dumas père)
« Je vis Jadin déguster silencieusement une première gorgée,
puis une seconde,
enfin vider son verre et le remplir, le tout sans proférer une
parole,
et avec un étonnement progressif qui avait quelque chose de
religieux
et de reconnaissant ; ensuite il recommença l’essai avec les mêmes
précautions,
et paru l’achever avec la même jouissance.
Eh bien ? dis-je, en
attendant toujours.
Le véritable bonheur est au sein de la vertu, me répondit
gravement Jadin ;
nous sommes vertueux, et Dieu nous récompense : goutez-moi ce
vin-là. »
(Alexandre Dumas père)
« Une cave soigneusement organisée doit être à la fois sèche
et fraîche,
l'air ne doit y pénétrer que par de faibles issues,
le soleil, dont les rayons méritent notre hommage au-dehors,
le soleil, qui a d'abord été adoré par les peuples comme le
Dieu de l'univers
parce qu'il faisait naître et mûrir tous les dons de la nature,
est funeste pour la cave.
Un gourmand expérimenté ne fait point grâce à ses rayons,
il les condamne à un éternel exil. »
(Alexandre Dumas père)
« (…) Il était plein de buveurs qui, surpris comme nous par
l’orage,
le laissaient tranquillement passer en faisant la fête à un
petit vin blanc
assez agréable à la vue (…). Le vin de l’Ermitage que nous
avions bu
le matin sur le coteau même, nous préparait mal à la piquette
du cabaret (…).
Nous nous décidâmes à demander à notre hôtesse, moitié par
nécessité,
moitié pour le payement de son hospitalité,
le morceau de pain et de fromage de rigueur et la bouteille du
vin du cru ;
ce qui nous fut servi à l’instant même.
(…) Je vis Jadin déguster silencieusement une première gorgée,
puis une seconde, puis une troisième, enfin vider son verre et le remplir,
le tout sans prononcer une parole, et avec un étonnement
progressif
qui avait quelque chose de religieux et de reconnaissant ;
ensuite il recommença l’essai avec les mêmes précautions,
et paru l’achever avec la même jouissance.
-Eh bien ? Dis-je en attendant toujours.
-Le véritable bonheur est au sein de la vertu, me répondit
gravement Jadin ;
nous sommes vertueux, et Dieu nous récompense :
goûtez-moi ce vin-là. »
(Alexandre Dumas père)
« Malheur au buveur ignorant qui entasse dans sa cave les
tonneaux de bourgogne et de champagne ; ces vins qui n’ont que peu d’années
à vivre doivent être bus
aussitôt qu’ils ont atteint leur maturité ; leur dégénérescence
est rapide,
le bourgogne aigrit, le champagne graisse. En général, les vins
blancs sont
d’une conservation difficile, on ne doit s’approvisionner
qu’au fur et à mesure des besoins, mais le bordeaux, les vins méridionaux
et les vins d’Espagne
peuvent et doivent être conservés longtemps, parce que la
vieillesse
est leur principal mérite. »
(Alexandre Dumas père)
« Un bon buveur doit au premier coup reconnaître le cru, au
second,
la qualité, au troisième, l’année. »
(Alexandre Dumas père)
« Lorsque je parle du vin, je parle de la partie intellectuelle
d’un repas.
Les nourritures n’en sont que la partie matérielle. »
(Alexandre Dumas père)
« Rien ne fait voir l'avenir couleur de rose,
comme de le contempler à travers un verre de Chambertin. »
(Alexandre Dumas père)
« C'est le vin rouge qui doit être chambré et non pas le
buveur. »
(Raymond Dumay)
En dégustant le château Ausone
« En silence, nous faisions tourner la liqueur rouge dans nos
grands verres. Elle se creusait au centre, montait à ras bord. Une rose
charnue et souple semblait éclore entre nos doigts. Elle avait plus qu’un
parfum, un fumet un peu sauvage qui plaît fort aux gens civilisés. Devant
cette bouteille ténébreuse, nous eûmes un instant de recueillement qui dépassait
le plaisir de boire. Une phrase liturgique de Mauriac me revenait à la mémoire
: « Le soleil est réellement dans chaque grain de chaque grappe. » Pas
seulement le soleil, mais un long passé plein de luttes, de déboires,
d’erreurs, de succès, de travail et d’intelligence. Un chef-d’œuvre
comme le château Ausone appartient à la race tout entière. À travers lui,
on rend hommage à tous les Français et si tant de poètes vont puiser leur
esprit dans les bouteilles, c’est que des millions de paysans taciturnes y
ont mis le leur. »
(Raymond Dumay, Ma route en Aquitaine.)
« Nous avons besoin du vin parce qu’il fertilise la plus féconde
de nos zones d’ombre,
la générosité.
Il y a plein de zizanies autour de la pureté du vin et, en
effet, à le regarder de près,
le vin n’est pas plus pur que la vie. Mais, comme la vie, il
est généreux jusqu’au délire.
Des millions d’œufs pour livrer une seule morue, des milliers
de tonneaux de gros rouge
pour un seul cru digne d’être nommé.
Devant une telle prodigalité, la raison baisse les bras, mais
l’amour ouvre les siens.
Quand on n’aime pas trop, on n’aime pas assez. »
(Raymond Dumay, La mort du
vin)
« Le vin est une création du désir.
Peut-être n'est-il pas nécessaire d'aller chercher le vin pour
s'en convaincre :
l'homme n'est pas un animal raisonnable.
La famine menace et il s'en va danser. »
(Raymond Dumay)
Le vin est un point central... la rencontre entre deux lignes d'émotion.
L'une est horizontale, elle représente le pays, la région, le
climat, le terroir, les gens. C'est une émotion des lieux, une émotion géographique.
L'autre émotion est verticale. C'est celle que nous procure
l'histoire.
Celle que l'on touche, celle des pierres et des moisissures.
(Jacques Dupont)
« Les gens qui ne captent pas les autres, dont le regard aimant
est surtout tourné vers eux-mêmes, font avec le vin comme les personnes.
Semblant. Quand ils disent de
l’adorer, parce que d’adorer c’est indispensable, ils pratiquent un
amour monogramme.
Un seul vin trouve à leurs yeux, une seule région – le plus
souvent Bordeaux, question de chic ! – parfois même une seule marque
(de champagne) ou un seul château. »
(Jacques Dupont, Choses bues)
« Bon français, quand je vois mon verre
Plein de son vin couleur de feu,
Je songe en remerciant Dieu
Qu’ils n’en ont pas dans l’Angleterre. »
(Pierre Dupont)
« Qu’il est lampant et liquide
Ce vin terrible en naissant
C’est comme un soleil liquide
Qui s’allume en votre sang. »
(Pierre Dupont)
« Tous les méchants sont buveur d'eau.
C'est bien prouvé par le déluge. »
(Pierre Dupont)
« Les gens qui ne captent pas les autres, dont le regard aimant
est surtout tourné vers eux-mêmes, font avec le vin comme les personnes.
Semblant. Quand ils disent l’adorer, parce que socialement c’est
indispensable, ils pratiquent un amour monogame. Un seul vin trouve grâce à
leurs yeux, une seule région – le plus souvent Bordeaux, question de chic !
– parfois même une seule marque (de champagne) ou un seul château. »
(Jacques Dupont, Choses
bues)
« Tout l'été sur la colline en visitant mes raisins,
rien qu'à voir leur bonne mine, je prédisais de bons vins ;
et la nuit, levant la tête vers les cieux tout grands ouverts,
j'appelais une comète pour dorer mes pampres verts.
Une influence bénigne, comme je l'avais rêvé, de loin réchauffait
la vigne ;
les savants l'ont bien prouvé. Amis la vendange est belle ;
ce n'est jamais sans raison qu'une planète nouvelle met le nez
à l'horizon.
On dit qu'à notre équilibre, manquait ce monde nouveau ;
là-dessus chacun est libre de tourmenter son cerveau.
Depuis que sur ma vendange a soufflé l'astre clément,
ma tête varie et change d'équilibre à tout moment.
Les tonneaux et les bouteilles, les pressoirs et les celliers,
laissent la vendange aux treilles ; le bois manque aux
tonneliers.
Qu'il est lampant et limpide ce vin terrible en naissant !
C'est comme un soleil liquide qui s'allume en votre sang. »
(Pierre Dupont)
« Quelquefois dis-je, je ne peux pas m'arrêter de boire du vin
certains jours.
-Je sais, dit-elle. Mais on va être saouls.
-C'est ce qu'il faut, dis-je. »
(Marguerite Duras)
Mon beau Flacon
« Que mon
flacon
me semble bon
sans lui
l’ennui
me suit
je sens
mes sens
mourants
pesants
Quand je le tiens
Dieux ! que je suis bien !
Que son aspect est agréable !
Que je fais cas de ses divins présents !
C’est de son sein fécond,
c’est de ses heureux flancs
Que coule ce nectar si doux, si délectable
Qui rend tous les esprits, tous les cœurs satisfaits.
Cher objet de mes vœux, tu fais toute ma gloire ;
tant que mon cœur vivra, de tes charmants bienfaits
il saura conserver la fidèle mémoire.
Ma muse à te louer se consacre à jamais.
Tantôt dans un caveau, tantôt sous une treille,
Ma lyre, de ma voix accompagnant le son,
répétera cent fois cette aimable chanson :
Règne sans fin ma charmante bouteille ;
règne sans cesse, mon
cher flacon. »
(Marguerite Duras)
« Je préfère aux baisers des plus belles du monde
Les humides baisers d’une tasse profonde. »
(Pierre Du Ryer)
« Il fallut enfin se séparer :
malgré nous, il veut nous reconduire jusqu'à notre voiture,
où il avait fait mettre quelques bouteilles de vin de Chypre et
de Tokaj... »
(Jean Dusaulx)
« En vingt-sept ans, j'ai bu pour trois siècles. »
(Jacques Dutronc)
« L'alcool, il y a deux versions. Soit c'est un ennemi qui te
veut du bien
mais qui te fait du mal, soit c'est un ami qui te veut du mal,
mais qui te fait du bien. »
(Jacques Dutronc)
« La vérité que l’on retrouve dans le vin redevient mensonge
dans l’eau claire. »
(Jean Dypréau)
« Va, mange ton pain avec joie et bois gaiement ton vin,
car Dieu prend déjà plaisir à tes œuvres. »
(Le livre de l’Écclésiaste 9 : 7)
« Paroles de l'Ecclésiaste, fils de David et roi de Jérusalem.
Vanité des vanités ! dit l'Ecclésiaste ; vanité des vanités
! tout est vanité !
Quel profit l'homme retire-t-il de tout le labeur dont il se
fatigue sous le soleil ?
Une génération s'en va, une génération arrive, mais la terre
subsiste toujours.
Le soleil se lève, le soleil se couche, et il se hâte vers son
lieu, d'où il se lève de nouveau.
Le vent souffle vers le sud et tourne au nord ;
il tourne, tourne sans cesse, et il recommence ses mêmes
circuits.
Tous les fleuves vont à la mer, et la mer ne se remplit point ;
au lieu où les fleuves se rendent, ils s'y rendent toujours de nouveau.
Toutes choses peinent au-delà de ce que l'homme peut dire ;
l'œil regarde et n'est jamais rassasié, l'oreille écoute et
n'est jamais remplie.
Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce
qui se fera :
rien de nouveau sous le soleil ! »
(Le livre de l'Écclésiaste 1 : 1-9)
« On prépare des festins pour se divertir ;
le vin rend la vie joyeuse, et l’argent procure tout. »
(Le livre de l’Écclésiaste 10 : 19)
« On ne se limite pas qu'à boire le vin.
Il faut l'observer, le sentir, le déguster, le cracher
et en parler, bien sûr.
(Édouard VII)
« Un verre de Riesling, jaune comme or,
C'est une joie à chanter,
Et surtout quand deux chères mains
Apportent la bouteille. »
(Eugène Ehretsmann)
« Baptiser : pratique sacrée qui consiste à administrer un
baptême,
ou sacrée pratique qui consiste à mettre de l'eau dans son vin,
fut-il de messe. »
(Georges Elgozy)
« Beuverie : jeu de satiété. »
(Georges Elgozy)
« La culture, c'est ce qui rend la vie digne d'être vécue ;
or la cuisine est une des formes de la culture française.
Les Français ont l'amour des choses simples et bien faites.
La cuisine française doit sa réputation universelle
non seulement à sa haute cuisine,
mais à la perfection simple et rustique qu'on trouve dans les
familles,
ou dans les modestes auberges de villages. »
(Thomas Stearns Eliot)
« James Joyce négligeait le vin rouge, pour lui ”pièce de bœuf”
;
sa préférence absolue était le vin blanc, selon lui ”électricité”.
»
(Richard Ellman)
« Afin que je jouisse
C'est une bonne bouteille que l'on m'en avertisse
Les gourmets disent que le bon vin doit avoir quatre propriétés
Et satisfaire au goût de la saveur,
À l'odorat part le bouquet,
À la vue par la couleur nette et claire,
Et à l'ouïe par la bonne renommée d'un pays où il est crû.
»
(Éloge de l'Ivresse 1)
« En Perse, à Lacédémone, il était défendu de forcer
quelqu'un à boire.
Charlemagne fit aussi une loi qui avait le même but. »
(Éloge de l'Ivresse 2)
« C’est la chaude loi des hommes
Du raisin ils font du vin, du charbon ils font du feu,
Des baisers ils font des hommes. »
(Paul Éluard)
« L'ignorance et la connaissance, jette-les au vin,
elles en ressortent sous les traits de l'ivresse et de la
sagesse. »
(Paul Éluard)
« Contre les foules ottomanes
Je m'en vais, joyeux, guerroyer,
Mais lorsque se querellent les ânes.
C'est dans la cave que je m'en vais. »
(Mihai Eminescu)
« Il suffit de quelques bouteilles pour vous faire passer de la
joie délirante
du Cancan à l'ardeur farouche de la fièvre révolutionnaire
et vous remettre finalement avec une bouteille de champagne
dans une humeur de Carnaval la plus joyeuse du monde. »
(Friedrich Engels, de retour de Paris)
« Miracle du vin qui refait de l'homme ce qu'il n'aurait jamais
dû cesser d'être :
l'ami de l'homme, un frère si possible. »
(René Engel)
« Nous avons tous rencontré des amateurs de vin snobs ou pédants,
choisissant toutes occasions de se mettre en valeur par des
bavardages
mystérieux truffés d'un jargon vineux déplacé en société,
ne désignant que les bouteilles d'exception.
Ces pauvres personnalités doivent être évitées à tout prix.
»
(Barbara Ensrud)
« Je ne laisse jamais mon réfrigérateur sans une bouteille de
vin pétillant.
Ce n'est pas la hâte d'étancher ma soif d'effervescence,
mais je trouve particulièrement utile de l'avoir constamment
sous la main,
prêt à toute éventualité, découvrant soudainement
un anniversaire à fêter. »
(Barbara Ensrud)
Enzo Enzo
L'amour est un alcool
« Un baiser ou deux
Serre-moi dans tes bras
Une petite heure ou deux
Et on remet ça
En état d'ivresse on s'carambole
On n'sait plus lire la boussole
Un rien nous émeut
L'amour est un alcool.
Un câlin pour la route
Un dernier pour l'envol
Et l'on se sent mieux
L'amour est un alcool.
D'abord on y goûte
Un peu du bout des lèvres
On connaît le doute
La peur d'être mièvre
Puis le cœur s'affine et caracole
Et s'aliène et se désole
Mais on en reveut
L'amour est un alcool.
De notre déraison
Il a le monopole
Mais on en reveut
L'amour est un alcool.
Bien sûr on peut toujours s'en passer
Ou bien s'en élever
Disent les sages dans leurs messages
Bravo et merci pour ces bonnes paroles
Le cœur en carafe s'en console.
En attendant mieux,
Moi, je batifole
Mais j'arrête quand j'veux
L'amour est un alcool. »
« Ne vous enivrez pas de vin : on y trouve que le libertinage ;
mais cherchez dans l’Esprit votre plénitude. »
(La lettre de saint Paul aux Ephésiens 5 :18)
« Quelqu'un boit beaucoup de vin :
ne dis pas que c'est mal, dis qu'il boit beaucoup de vin. »
(Épictète)
« Avant de regarder à ce que vous devez boire ou manger,
regardez à ceux avec qui vous devez boire et manger. »
(Épicure)
« Voix de la chair : ne pas avoir faim, ne pas avoir soif, ne
pas avoir froid ; celui qui dispose de cela, et a l'espoir d'en disposer à
l'avenir,
peut lutter pour le bonheur. »
(Épicure)
« Hâtons nous de succomber à la tentation... avant qu'elle ne
s'éloigne. »
(Épicure)
« Pour ma part, je ne sais pas ce qu'est le bien si l'on écarte
les plaisirs de la table,
ceux de l'amour et tout ce qui charme les oreilles et les yeux,
»
(Épicure)
« Le vin est la caverne de l’âme. »
(Desiderius Erasmus Roterodamus - Érasme)
« Ô bienheureuse Bourgogne (…) absolument digne d'être appelée
la mère des hommes, depuis qu'elle possède
un tel lait dans ses mamelles. »
(Desiderius Erasmus Roterodamus - Érasme)
« Le vin a une force pareille au feu, lorsqu’il s’en prend
aux hommes.
Il soulève des vagues comme fait, sur la mère d’Afrique,
le vent du Nord ou le vent du Sud. Ce qui était caché,
il le tire des abysses pour le relever ;
son choc ébranle l’âme humaine tout entière. »
(Ératosthène)
« Ton argent s'est changé en scories ; ton vin a été coupé
d'eau. »
(Le livre d'Ésaïe 1 : 22)
« Je veux chanter pour mon bien-aimé le cantique de mon
bien-aimé sur la vigne.
Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile.
Il la défricha ; il en ôta les pierres ; il y planta des ceps
exquis ;
il bâtit une tour au milieu d’elle, et il y creusa un
pressoir.
Il espérait qu’elle produirait des raisins ;
mais elle donna des grappes sauvages.
Maintenant donc, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez
juges,
je vous prie, entre moi et ma vigne.
Qu’y avait-il à faire à ma vigne, que je n’aie fait pour
elle ?
Pourquoi, lorsque j’espérais qu’elle produirait des raisins,
a-t-elle produit des grappes sauvages
Eh bien ! Je vais vous apprendre ce que je veux faire à ma
vigne :
j’arracherai sa haie, et elle sera broutée ; j’abattrai sa
clôture,
et elle sera foulée aux pieds. Je la mettrai en ruine,
elle ne sera plus ni taillée, ni bêchée ; il y croîtra des
ronces et des épines ;
et je commanderai aux nuées de ne plus laisser tomber la pluie
sur elle.
Or la vigne de l’Éternel des armées, c’est la maison
d’Israël,
et les hommes de Juda sont le plant auquel il prenait plaisir...
»
(Le livre d’Ésaïe 5 : 1-7)
« Malheur à ceux qui se lèvent de grand matin
pour courir vers les boissons enivrantes, et qui tard dans la
nuit,
sont échauffés par le vin ! »
(Le livre d’Ésaïe 5 : 11)
« Malheur à ceux qui sont intrépides pour boire le vin,
et plein de vaillance pour mêler les boissons enivrantes ;
qui justifient le coupable pour un présent,
et qui refusent aux justes de leur faire droit ! »
(Le livre d'Ésaïe 5 : 22-23 )
« Que tous se lamentent sur Moab ! Oui, pleurez, gémissez
pour la perte
des gâteaux de raisins de Kir-Haréseth ! Car les champs de
Hesbon
sont désolés, ainsi que les vignes de Sibma.
Les chefs des nations en ont détruit les meilleurs ceps,
qui s’étendaient jusqu’à Jaézer, poussaient jusque dans le
désert,
et dont les rejetons passaient même par-delà la mer. »
(Le livre d’Ésaïe 16 : 7-8)
« C'est pourquoi je pleure, comme Jaézer, sur le vignoble de
Sibma.
Je vous arrose de mes larmes, Hesbon, Éléalé ;
car le cri de guerre a retenti contre vos fruits et vos
vendanges.
La joie et l'allégresse ont disparu des vergers ; dans les
vignes,
plus de chants, plus de cris de joie ; plus de vendangeurs
pour fouler le raisin dans les cuves ! »
(Le livre d'Ésaïe 16 : 9-10)
« L’Éternel a répandu en eux un esprit de vertige, et ils égarent
l’Égypte
dans toutes ses entreprises, comme un homme ivre qui cancelle en
vomissant. »
(Le livre d’Ésaïe 19 : 14)
« Et tandis que le Seigneur, l'Éternel des armées,
vous appelait en ce jour à pleurer, à gémir,
à vous raser la tête , et à vous ceindre du sac,
voici qu'il n'y a parmi vous que joie et allégresse.
On tue des bœufs, on égorge des moutons,
on se gorge de viande et on boit du vin :
Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. »
(Le livre d'Ésaie 22 : 12-13)
« Le vin doux est triste, la vigne languit, tous ceux qui
avaient le cœur joyeux
soupirent ; les gais tambourins ont cessé de retentir, les fêtes
bruyantes
ont pris fin, le son joyeux de la harpe a cessé.
Plus de chansons en buvant le vin ; les liqueurs fortes
ont pour les buveurs un goût amer. »
(Le livre d’Ésaïe 24 : 7-8)
« L'Éternel des armées donnera à tous les peuples, sur cette
montagne,
un festin de viandes grasses, un banquet de vins de choix,
de viandes grasses et tendres, de vins choisis et clarifiés. »
(Le livre d’Ésaïe 25 : 6)
« En ce temps-là, on dira : chantez la vigne au vin généreux !
»
(Le livre d’Ésaïe 27 : 2)
« Malheur à la couronne orgueilleuse des buveurs d'Éphraïm,
à la fleur éphémère qui est le plus bel ornement de ce
royaume
et qui domine la fertile vallée des hommes ivres de vin ! »
(Le livre d'Ésaïe 28 : 1)
« Les habitants de Juda, eux aussi, sont étourdis par le vin,
égarés par les boissons fortes. Prêtre et prophètes titubent
d’ivresse ;
ils sont dominés par le vin et grisés par les boissons
fortes... »
(Le livre d’Ésaïe 28 : 7)
« Chacun de vous pourra manger les fruits de sa vigne et de son
figuier,
et boire de l'eau de son puits, jusqu'à ce que je vienne pour
vous emmener
dans un pays pareil au vôtre, pays de froment et de vin,
pays de blé et de vigne. »
(Le livre d'Ésaïe 36 : 16-17)
« Ô vous tous qui êtes
altérés, venez à la source des eaux !
Et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez !
Venez, achetez sans argent, sans rien payer, du vin et du lait !
»
(Le livre d’Ésaïe 55 : 1)
« Ainsi parle l'Éternel : ”Quand on trouve du jus dans une
grappe, on dit :
Ne la détruis pas ; car ce qui reste de ce fruit est précieux ;
voilà comment j'agirai par amour pour mes serviteurs,
afin de ne pas tout détruire. Je ferai sortir de Jacob une postérité,
et de Juda un héritier de mes montagnes ; mes élus les posséderont,
et mes serviteurs y établiront leur demeure. »
(Le livre d'Ésaie 65 : 8-9)
« Mes élus bâtiront des maisons et ils les habiteront ; ils
planteront des vignes
et ils en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront plus pour qu'un
autre habite
à leur place ; ils ne planteront plus pour qu'un autre récolte
les fruits ;
car les jours de mon peuple seront aussi longs que les jours des
arbres,
et mes élus verront vieillir l'œuvre de leurs mains. »
(Le livre d'Ésaïe 65 : 22)
« La colère est comme l'alcool : à petites doses et de temps
en temps,
cela peut rendre service. »
(Robert Éscarpit)
Marc Éscayrol
« "Mots et grumots" - un dictionnaire humoristique qui
contient plus de 500 définitions dont voici un échantillon lié à la
gastronomie :
Brie Fromage
dont le risque de contamination nécessite que les producteurs s’assurent
contre le brie dégueulasse.
Cène Dernier repas de
Jésus, au cours duquel il a montré qu'il savait passer l'éponge, puisqu'il
ordonna à Pierre, qui hésitait à servir Judas : "Sers, Pierre" !
Dégau – Billau
Guide répertoriant les plus mauvais restaurants de France.
Disette
Repas frugal composé très exactement d’un œuf et d’une huître
(n’hésitez pas à recompter).
Cayenne
Ville célèbre pour ses mines de poivre, qui sont à la France ce que
les mines de sels sont à la Russie.
Cidre
Ferment du jus de pomme (à ne pas confondre avec le Serment du Jeu de
Paume)
Crache – test
Dégustation de vin effectuée à des fins de sécurité.
Crêpe
Spécialité bretonne, à ne pas confondre avec les blinis, qui ne sont
pas bretons mais russes. Les blinis sont nettement plus épais que les crêpes
bretonnes. Il existe cependant une variété de blinis bretons, appelées
aussi crêpes soufflées, car on souffle dedans : les blinious !
Cuisinier
Personne qui a pour habitude d’adresser ses vœux... sur le plat.
Encornet
Mollusque à la chair délicieuse, particulièrement l’encornet mâle,
l’encornet à deux boules.
Entremetteur
Pâtissier dont les délicieux entremets favorisent les rencontres.
Escalope
Tranche de viande qui nécessite d’être panée avec beaucoup
d’attention, car quand elle est très panée, il est ensuite impossible de
la dépanner.
Paella – ordure
Spécialité culinaire espagnole composée de riz mélangé avec des
restes Pentotal : Pain complet aux vertus calmantes.
Steak dare – dare
Steak utilisé dans les fast-foods.
Tatin
Tarte qui doit être consommée avec un café crème, car la Tatin
revient toujours sur les lieux de son crème.
Triple zéro
Variété d’huître la plus chère, alors qu'avec un tel nom, elle
devrait coûter trois fois rien !
Lapin d'icite
Maladie causée par l'ingestion d'un lapin de provenance locale.
Pouilly fumé
Vin qu’il est recommandé de consommer avec du saumon fuissé. »
(Marc Éscayrol - http://www.escayrol.com
)
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