Cette liste unique
de citations a
été établie en collaboration avec Philippe
Margot,
auteur du livre Le Vin de la Bouteille au Verre aux
Editions Ketty & Alexandre (en
savoir plus)
Toute
reproduction, même partielle et quel qu'en soit le support, est interdite sans
autorisation préalable écrite des éditeurs du site.
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« La bonne cuisine, c’est quand les choses ont le goût de ce
qu’elles sont. »
(Auguste Éscoffier)
« On donnait à boire dans des vases d'or de formes variées,
et le vin du roi était servi avec une profusion royale.
Selon l'ordre donné, chacun buvait à son gré, car le roi avait
expressément
recommandé à tous les officiers de satisfaire les désirs de
chaque convive. »
(Le livre d'Ésther 1 : 7-8)
Le chiffre 3 se rapporte
à de nombreuses considérations. En 375 av. J.-C., Eubule (un des hommes
politiques athéniens les plus importants du IVe siècle av. J.-C.),
en parlant du vin, avait
associé ce chiffre à la sagesse :
« Je mélange 3 bols
pour ceux qui sont sobres ; un pour la santé,
qu'ils vident en premier
; le deuxième pour l'amour et le plaisir ;
le troisième pour le
sommeil.
Quand ce dernier est
vide, les hôtes avisés rentrent chez eux.
Le quatrième bol n'est
plus à nous, il appartient à la violence ;
le cinquième au tapage
;
le sixième aux
amusements d'ivrogne ; le septième aux yeux pochés ;
le huitième est au
policier ; le neuvième appartient à la crise de foie ;
et le dixième à la
folie et au vandalisme. »
Ce constat de modération
corrobore encore la plupart des avis médicaux et se retrouve aujourd'hui dans
le format des bouteilles de 7,5 dl prévues pour partager à deux 3 verres
chacun.
(Eubule)
« Je consens qu’on me précipite dans la mer du haut du rocher
de l’Eucade,
pourvu qu’auparavant on me laisse m’enivrer à mon aise et
faire rayonner
la joie sur mon front. Bien fou qui n’aime pas boire, car le
vin nous remplit
d’une voluptueuse ivresse...
Le vin nous invite à la danse et nous fait oublier nos maux.
Sans vin, il n’y a pas d’amour. »
(Euripide)
« Il est terrible, le vin ; c'est un rude lutteur ! »
(Euripide)
« Le Cyclope : C'est être fou, après boire, de n'aimer pas
l'orgie.
Ulysse : Mais quand on est ivre, rester au logis, c'est être
sage. »
(Euripide)
« Bien boire, bien manger, au jour le jour, c'est cela Zeus,
pour les hommes sensés ; mais se faire du souci, ah non.
Ceux qui ont établi les lois pour agrémenter l'existence des
hommes,
maudits soient-ils ! »
(Euripide)
« Le vin a été donné à l’homme pour calmer ses peines. »
« Sans le vin, plus d’amour, plus rien qui charme les hommes.
»
« Le dieu (Bacchus) fils de Zeus donne également au riche et au
misérable
la jouissance apaisante du vin. »
« Ou manque le vin, s’éteint l’attrait pour Vénus. »
(Euripide)
« Est fou, bien sûr, qui se refuse aux délices du vin,
quand on peut dresser haut celui que je tiens là,
palper un sein, caresser des deux mains une prairie offerte. »
(Euripide)
« Si un homme fait du dégât dans un champ ou dans une vigne,
en laissant son bétail paître dans le champ d’autrui,
il donnera en indemnité ce qu’il a de meilleur dans son champ
ou dans sa vigne.
(Le livre de l’Exode 22 : 5)
« Pendant six année, tu ensemenceras la terre et tu en récolteras
les produits,
mais tu la laisseras en jachère la septième année,
et tu en abandonneras les fruits. Les indigents de ton peuple
pourront
s'en nourrir, et les bêtes des champs mangeront ce qui restera.
Tu feras de même pour ta vigne et pour tes oliviers. »
(Le livre de l'Exode 23 :10-11)
« Après le premier agneau, tu offriras un dixième de fleur de
farine,
pétrie avec un quart de hin d’huile vierge, et une libation
d’un quart de hin* de vin. »
(Le livre de l’Exode 29 : 40)
* env. 10 litres
« Aussi, toujours hostile à l’eau,
Quand vint, hélas sa soif dernière,
Demanda-t-il que son tombeau
Fût à l’abri d’une gouttière… »
(J.-M. Eylaud)
« Fils d’homme, en quoi le bois de vigne vaut-il plus que tout
autre bois, quand le sarment de la vigne se trouve mêlé aux autres arbres de
la forêt ?
Prend-on ce bois pour en faire quelque ouvrage ?
En tire-t-on une cheville pour y suspendre un objet quelconque ?
Non, on le jette au feu pour le consumer... »
(Le livre d’Ézéchiel 15 : 2-4)
« Il prit ensuite du plant du pays et le confia à un sol
fertile ;
il le plaça près d'un fleuve aux eaux abondantes
et le planta comme un saule.
Le plant poussa, devint un cep de vigne étendu, mais peu élevé
;
ses rameaux étaient tournés du côté de l'aigle
et ses racines s'étendaient sous lui ; il devint un cep de
vigne,
produisait des sarments et projeta des rameaux.
Mais il y avait un autre grand aigle, aux larges ailes, au
plumage abondant ;
et voici que, du terrain dans lequel il était planté, le cep étendit
vers lui ses racines et dirigea ses rameaux de son côté,
pour que cet aigle l'arrosât. Et pourtant il était planté dans
un excellent terrain,
près d'un fleuve aux eaux abondantes, de manière à produire
des sarments,
de porter du fruit et à devenir une vigne superbe. »
(Le livre d'Ézéchiel 17 : 5-8)
« Les pères ont mangé
des raisins verts, les dents des fils sont agacées. »
(Le livre d'Ézéchiel 18 : 2)
« Ta mère, au temps de sa prospérité, était comme une vigne
Plantée au bord des eaux.
Elle était chargée de fruits et de sarments,
Grâce à l’abondance des eaux.
Elle portait de vigoureux rameaux,
Qui devinrent des sceptres de souverains... »
(Le livre d’Ézéchiel 19 : 10-11)
« Damas faisait le commerce avec toi, en échangeant,
contre tes nombreux produits, ses richesses de toutes sortes,
du vin d'Helbron et de la laine blanche. »
(Le livre d'Ézéchiel 27 : 18)
« Aucun prêtre ne boira de vin lorsqu’il entrera dans le
parvis intérieur. »
(Le livre d’Ézéchiel 44 : 21)
« Si les mets représentent le corps du bien-vivre,
le vin en est l’esprit. »
(Clifton Fadiman)
« Une bouteille de vin implique le partage ;
je n’ai jamais rencontré un avare œnophile. »
(Clifton Fadiman)
« Le Bouchon ! Il faudrait lui consacrer odes et poèmes.
Il figure parmi ces quelques inventions comme le Kleenex –
ou simplement la roue – qui rendent des services inestimables.
»
(Clifton Fadiman)
« J’ai l’impression de couver mes vins. »
(Colette Faller)
« Très bon vot' vin rouge !
Un rien canaille, comme une gentille salope des faubourgs.
Je n'en bois jamais de pareil dans tous les restaurants à
P.-D.G. »
« La violette parfumée d'un demi-verre de Juliénas. »
(René Fallet)
« Et le beaujolais nouveau arriva. Et du Nord au Midi,
comme tous les 15 novembre, un printemps d’affichettes bleu
ciel,
rouges, orange, vertes, fleurit aux vitrines des débits de
boisson,
pour annoncer aux passants mornes que le petit Jésus des vins était
né.
Et les passants mornes s’éclairaient à la vue de ces
papillons,
et une goutte de rubis tombait sur leur vie grise,
leur demeurait à la lèvre en confetti de sang (...)
Le beaujolais nouveau coulait de source dans les hommes,
ils ne repartiraient qu’en leur laissant au cœur le plus clair
de la vie,
la vertu d’un sourire. »
(René Fallet)
« Et boire le canon tout seul, ça s’appelle pas boire le
canon,
ça vaut autant que boire l’eau à la pompe. »
(René Fallet)
« Tu verras, quand la Chine s’éveillera, on boira plus que du
picrate chinois,
du Mao Villages, du Clos Bouddha ou du château Pékin ! »
(René Fallet)
« Le beaujolais nouveau, c’est pas un premier cru, c’est le
beaujolais nouveau
et rien de plus. C’est un pinard malin, un ouistiti, un p’tit
truc sympa et poétique. »
(René Fallet)
« Je bois du vin de table même quand il n’y a pas de table !
»
(René Fallet)
« Alcoolique ? Je suis alcoolique, moi ?
C'est à Beaujol que tu dis ça, Gaston ?
Ça alors ! Alcoolique.
- T'en as tous les symptômes. Y'a ta photo dans le Larousse médical.
»
(René Fallet)
« Plus une goutte de jaja en France. Plus une larme de
beaujolpif.
Rasé, Saint-Amour ! Juliénas, c'est Oradour ! (…)
Ça donne qu'en l'an 2000 on s'envoie plus que du tutu chinois.
Du Mao-Villages ! Du Clos-Boudha ! Du Château-Pékin !
Du Saint-Nid d'Hirondelles ! »
(René Fallet)
« Et alors ? Tous les grands peintres, ça picolait.
Tous des poivres. Van Gogh, Utrillo, la peinture à l'eau c'était
pas leur fort. »
(René Fallet)
« Dans ce bistrot oublié, on pouvait se croire à l'intérieur
d'une bulle de savon,
d'une serre, d'un ventre maternel. »
(René Fallet)
« Ils oublient, honneurs et outrages et, un coupe de vin à la
main,
ils respirent la brise. Leur joie est sans borne. »
(Fang Tchoug-yen)
Le
vin de l'an prochain
«
…Un jour d'automne
je
m'arrêtais devant un fagot de sarments
laissés
sur un mur.
oublié
par des mains rêches…
Me
revint alors l'image de feuilles tendres,
de
grappes aux grains de lumière
que
des sourires de vendangeuses
croquaient
entre leurs dents…
Le
temps n'avait en rien terni cette promesse
que
recèle chaque cep.
Le
sarment est proche du mot serment.
Il
y a dans son aspect inerte
le
renouveau promis… »
(Faniel)
« Un soupir semblable au souffle des siècles
a franchi ses lèvres humectées de vin. »
(John Fante)
« Que peut-on boire là-haut d’où il ne tombe que de l’eau
? »
(Nicolas Faret)
À propos du champagne :
« Son verre pétille de calembours et de bons mots. »
(Georges Farquhar)
« Tous deux enfermés dans la chambre, ayant pour confident le
vin,
La porte du plaisir ouverte, et close celle de la chambre. »
(Abolhassan Ali Ibn Jolooq Farrokhi)
« En voilà un qui brûle ses vaisseaux par horreur de la
flotte. »
(Max Favalelli)
Énoncé de mot-croisé.
« Et tout en regardant sa propre main tenir au-dessus du verre
la bouteille vide, elle évoquait le corps de Red,
et demeurait la, assise, plongée dans une défaillance
où se mêlaient comme des flots les affres de la tristesse
et le paroxysme du désir érotique. "Tu as tout bu, dit
Popeye.
Lève-toi maintenant et danse pour faire passer ça. »
(William Harrison Falkner, dit William
Faulkner)
« Tu le lâches au milieu du Sahara et au bout de huit secondes,
tu le retrouves avec un verre de bordeaux à la main ! »
(Nicolas Fauveau)
« Les hommes peuvent conserver leur santé et leur force sans
vin :
avec le vin ils courent le risque de ruiner leur santé
et de perdre les bonnes mœurs. »
« Boire du bon vin c’est honorer Dieu. »
(François de Salignac de la Mothe, dit Fénelon)
« La grandeur est comme certains verres qui grossissent tous les
objets. »
(François de Salignac de la Mothe, dit Fénelon)
« Le pastis, c’est comme les seins. Un c’est pas assez et
trois c’est trop. »
(Fernand Contandin, dit Fernandel)
« Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours les années
«…Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
À ne plus que savoir en faire
S'il ne vous tournait pas la tête
Pourtant que la montagne est belle… »
(Jean Ferrat, extrait de
"La montagne")
« Le goût est le sourire de l'âme ; il y a des âmes qui ont
un vilain rictus,
c'est ce qui fait le mauvais goût. »
(Léo Ferré)
« - Qu'est-ce que la jalousie ?
- C'est un clairon sur une table servie. »
(Marcelle Ferry et André Breton)
« Bien qu'auparavant il se soit contenté d'un simple bordeaux,
rien d'autre qu'un grand bourgogne comble maintenant ses
intentions. »
(Henry Fielding)
« Plus d’hommes se sont noyés dans l’alcool que dans la
mer. »
(W. C. Fields - William Claude
Dukenfield)
« Si je bois, c’est pour rendre les autres intéressants. »
(W. C. Fields - William Claude
Dukenfield)
« Mon meilleur ami est mort d’avoir bu de l’eau.
C’est un cas patent de noyade interne. »
(W. C. Fields - William Claude
Dukenfield)
« L'important pour un bar à vins, c'est qu'il reste ouvert. »
« Au fin fond de l'Afghanistan… nous avons perdu notre
tire-bouchon.
Nous avons été contraints de vivre de nourriture et d'eau
pendant plusieurs jours. »
(W. C. Fields - William Claude Dukenfield)
« La boisson est votre ennemie ; aimez vos ennemis. »
(W. C. Fields - William Claude
Dukenfield)
« Dans d'autres cultures que la nôtre, c'est l'éphémère qui
est volontiers célébré. Au Japon, un rite social printanier exige que l'on
aille ensemble voir les cerisiers en fleurs. (…) Il me semble que, dans
notre culture,, un équivalent lointain de ce rite est celui du vin nouveau
(…) Ainsi, bu à petites gorgées ou grande lampées, le vin est à la fois
capable de restaurer le temps écoulé, de marquer sa fuite, de glorifier
l'instant éphémère.
Il faudrait un haïku sur le beaujolais. »
(Claude Fischer, Du vin) Haïku : petit poème extrêmement bref
visant à dire l'évanescence des choses.
« Ce qui compte dans la vie c'est la chaleur – en donner, en
recevoir.»
(Ella Fitzgerald)
« Il baissa les yeux pour la regarder.
Elle vit qu'ils étaient injectés et qu'ils roulaient de droite
à gauche sans qu'il pût les contrôler (...).
Depuis des années,
elle avait vu des hommes dans tous les degrés de l'ivresse,
depuis ses oncles jusqu'à des chauffeurs de voiture, et elle les
avait vus
avec amusement ou dégoût, mais ce soir, pour la première fois,
elle était envahie par un nouveau sentiment : une horreur
indescriptible. »
(Scott Fitzgerald)
« Oh oui, l'homme est un voyageur qui a soif ; il demande
de l'eau pour boire,
on la lui refuse, et il meurt. »
(Gustave Flaubert)
Le champagne :
« Caractérise le dîner de cérémonie. Faire semblant
de le détester, en disant que ”ce n’est pas du vin”.
Provoque l’enthousiasme chez les petites gens.
La Russie en consomme plus que la France.
C’est par lui que les idées françaises se sont répandues en
Europe. »
(Gustave Flaubert)
(Gustave Flaubert)
« Il mangea du gaspacho, du cari, du gingembre,
des merles de Corse, des lasagnes romaines :
il but des vins extraordinaires, du lip-fraoli et du tokaj... »
(Gustave Flaubert)
« Les hostilités sont comme les huîtres, on les ouvre.
"Les hostilités sont ouvertes."
Il semble qu'il n'y a plus qu'à se mettre à table. »
(Gustave Flaubert)
« Il faut être assez fort pour se griser avec un verre d'eau
et résister à une bouteille de rhum. »
(Gustave Flaubert)
« Si la pénicilline parvient à soigner les malades,
c'est le bon vin qui les rend heureux ;
le sherry d'Espagne est capable de ressusciter celui qui va
mourir. »
(Sir Alexander Fleming)
« ô ma folie mon beau flacon
donne-moi d'étranges poissons
j'en ai assez du Postillon
et des litrons et des graillons
et des serveuses de café
qui attendent d'être mangées
et s'assommer pour s'assommer
il vaut mieux être foudroyée. »
(Brigitte Fontaine)
« Au Moyen Âge, les crus célèbres étaient propriété
sainte.
Les moines se transmettaient soigneusement
les lois de la vinification scrupuleuse,
car il n’est point d’art qui soit plus difficile que celui de
faire le vin,
de le conserver, de le servir.
Il faut force, instinct, science, temps, patience, amour !
»
(L. Forest)
« Avez-vous envie de croquer ce grain pourri ?
Non, eh bien il faut l'éliminer de la vendange,
le vin non plus ne l'aimera pas. »
(Le père Raymond Foucault, Clos Rougeard à Chacé,
Maine-et-Loire)
« Le vin est un excellent remède pour les personnes
qui n’en font pas habituellement usage ; c’est un
tonique, un stomachique,
un corroborant, un cordial très puissant. »
(Antoine-François Foucroy)
« L'alcool purifie tout, comme le feu.»
(Roger Fournier)
« Est-ce que tous les maquereaux apprécient le vin blanc ? »
(Jean-Louis Fournier)
« Inquiétude en Bourgogne : pas de nouvelles de l'équipe d'œnologues
descendue il y a deux jours dans une cave de dégustation. »
(Jean-Louis Fournier)
« Une jolie tête ? C'est comme si vous décidiez
d'après le bouchon de la bouteille. »
(Anatole François Thibault, dit Anatole France)
« Mon bon maître mis une bouteille dans l'une de ses poches par
précaution
et une autre bouteille dans l'autre poche, pour l'équilibre. »
(Anatole François Thibault, dit Anatole France)
« Car il existe, mon fils, entre le chant du vin blanc et le
chant du coq
une sympathie qui date assurément du temps de Noé. »
(Anatole François Thibault, dit Anatole France)
« Trois choses valent mieux ici que dans tout le royaume :
les hommes, les chiens, le vin. »
« Le Madiran ? Un vin de seigneur qui vieillit fort
heureusement. »
(François Ier)
«
Malraux pensait qu'un jeune homme accompli devait pouvoir lire
Platon
dans le texte et sauter en parachute, Je me permets d'ajouter :
savoir
distinguer un château Lafite d'un Chambertin Clos-de-Bèze. »
(Bernard
Frank)
« Qui boit vite paie lentement. »
(Benjamin Franklin)
« Le vin, c'est la constante vérité que Dieu
nous aime et aime nous voir heureux. »
(Benjamin Franklin)
« In vino veritas, dit
le sage. La vérité est dans le vin.
Avant Noé, les hommes n'ayant que de l'eau à boire, ne
pouvaient trouver la vérité.
Aussi ils s'égarèrent, ils devinrent abominablement méchants,
et ils furent justement exterminés par l'eau qu'ils aimaient.
Ce bonhomme Noé, ayant vu que par cette mauvaise boisson
tous ses contemporains avaient péri,
la prit en aversion ; et Dieu, pour le désaltérer,
créa la vigne, et lui révéla l'art d'en faire du vin.
Par l'aide de cette liqueur, il découvrit mainte et mainte vérité
;
et depuis son temps, le mot devinera
été en usage,
signifiant originalement découvrir
au moyen du vin. »
(Lettre de Benjamin Franklin à l'abbé Morellet)
La philosophie d'un peuple s'explique d'abord par sa cuisine :
à preuve l'esprit français et la gastronomie française,
pareillement incomparables. »
(Frédéric II le Grand)
« La Syrah m'envoûte, je n'ai jamais rien vu de comparable.
Je me suis découvert une attirance foudroyante pour ce généreux
cépage,
moi qui suis accoutumée à la rudesse du Cabernet Sauvignon. »
(Caroline Frey – Paul Jaboulet Aîné)
« Si vous arrivez à vous arrêter de fumer, boire et faire
l'amour, vous ne vivrez pas plus vieux ; ça vous semblera juste plus long. »
(Clement Freud)
« On a beau rêver de boissons : quand on a réellement soif,
il faut se réveiller pour boire. »
(Sigmund Freud)
« Le vin est la réponse de la terre au soleil. »
(Margaret T. Fuller)
« Le vin est un traître, d’abord un ami, puis un ennemi. »
(Margaret T. Fuller)
« Le canon, faut comprendre que ce n'est pas que du pinard,
c'est aussi de l'amitié. »
(Louis de Funès)
« Il arrive beaucoup de choses entre la bouche et le verre. »
(Antoine Furetière)
Serge Gainsbourg
L'alcool
Paroles et Musique : Serge Gainsbourg 1958
"Du chant à la une ! ..."
© 1958 - Editions Warner Chappell
« Mes illusions donnent sur la cour
Des horizons j'en ai pas lourd
Quand j'ai bossé toute la journée
Il ne me reste plus pour rêver
Qu'les fleurs horribles de ma chambre
Mes illusions donnent sur la cour
J'ai mis une croix sur mes amours
Les p'tites pépées pour les toucher
Faut d'abord les allonger
Sinon c'est froid comme en décembre
Quand le soir venu j'm'en reviens du chantier
Après mille peines et le corps harassé
J'ai le regard morne et les mains dégueulasses
De quoi inciter les belles à faire la grimace
Bien sûr y a des filles de joies sur le retour
Celles qui mâchent le chewing-gum pendant l'amour
Mais que trouverais-je dans leur corps meurtri
Sinon qu'indifférence et mélancolie
Dans mes frusques couleur de muraille
Je joue les épouvantails
Mais nom de Dieu dans mon âme
Brûlait pourtant cette flamme
Où s'éclairaient mes amours
Et mes brèves fiançailles
Où s'consumaient mes amours
Comme autant de feux de paille
Aujourd'hui je fais mon chemin solitaire
Toutes mes ambitions se sont fait la paire
J'me suis laissé envahir par les orties
Par les ronces de cette chienne de vie
Mes illusions donnent sur la cour
Mais dans les troquets du faubourg
J'ai des ardoises de rêveries
Et le sens de l'ironie
J'me laisse aller à la tendresse
J'oublie ma chambre au fond d'la cour
Le train de banlieue au petit jour
Et dans les vapeurs de l'alcool
J'vois mes châteaux espagnols
Mes haras et toutes mes duchesses
À moi les petites pépées les poupées jolies
Laissez venir à moi les petites souris
Je claque tout ce que je veux au baccara
Je tape sur le ventre des Maharajas
À moi les boîtes de nuit sud-américaines
Où l'on danse la tête vide et les mains pleines
À moi ces mignonnes au regard qui chavire
Qu'il faut agiter avant de s'en servir
Dans mes pieds-de-poule mes prince-de-galles
En douceur je m'rince la dalle
Et nom de Dieu dans mon âme
V'là que j'ressens cette flamme
Où s'éclairaient mes amours
Et mes brèves fiançailles
Où se consumaient mes amours
Comme autant de feux de paille
Et quand les troquets ont éteint leurs néons
Qu'il ne reste plus un abreuvoir à l'horizon
Ainsi j'me laisse bercer par le calva
Et l' dieu des ivrognes guide mes pas. »
« Il faut faire très attention aux femmes. C'est encore plus
traître que l'alcool. »
(Michel Galabru)
« Or, les œuvres de la chair, chacun les connaît, ce sont :
l'impudicité, l'impureté, le dérèglement, l'idolâtrie, la
sorcellerie, les inimitiés,
les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les
divisions,
les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les orgies et autres choses
semblables.
Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui
commettent
de telles choses n'hériteront pas le royaume de Dieu. Mais le
fruit de l'Esprit,
c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité,
la fidélité, la douceur, la tempérance.
Il n'y a pas de loi qui soit contraire à cela ! »
(La lettre de saint Paul aux Galates 5 : 19-22)
« Le vin, c’est la lumière du soleil captive dans l’eau. »
(Galileo Galilei, dit Galilée)
« Le soleil, avec toutes ces planètes qui gravitent sous sa
gouverne,
prend encore le temps de mûrir une grappe de raisin,
comme s'il n'y avait rien de plus important. »
(Galileo Galilei, dit Galilée)
« L’alcoolisme dégoûte du travail et conduit sûrement à la
misère. »
(Dr. Galtier-Boissière)
« Acquis il y a vingt-cinq ans – grâce à Dieu, il a conservé
un bon palais
et mérité le droit de le boire. »
(John Galsworthy)
Pierre Gamarra
La mouche et la crème
« Une mouche voyant une jatte de crème
S'écria : "Quelle chance ! Ah ! que cela me plait !
Ô délice ! Ô bonheur extrême !
Des œufs frais, du sucre et du lait,
Un tendre arôme de vanille ;
Rien ne met plus de douceur en mon cœur."
Elle volette, elle frétille,
Elle s'approche, elle gambille,
Sur le rebord
Et c'est alors
Que sur la faïence trop lisse,
La mouche glisse
Et succombe dans les délices
De cette crème couleur d'or.
Parfois, les choses que l'on aime
Sont des dangers.
Il n'est pas toujours sûr que l'on puisse nager
Dans la meilleure des crèmes. »
(Pierre Gamarra)
« Belle comme un sortilège,
je vous imagine grappe –
dans le leurre de l'aube
j'attends :
l'écho de vos pas.
Incertaine promesse
je vous rêve patiente et captive –
le poinçon du soleil
s'aiguise de vents ailés :
lenteur de la terre qui fume.
La récolte murmure
sa leçon d'enfance.
De quels songes – demain –
se nourriront, les ciels
tant scrutés, jamais devinés ?
Rencontre au cœur de l'hiver :
poignée de silence,
l'étranger de passage.
Chant rauque du minéral
au moment de choisir
le vin du partage. »
(Jasper Game)
« Donner un verre d'eau en échange d'un verre d'eau n'est rien
;
la vraie grandeur consiste à rendre le bien pour le mal. »
(Mohandas Karamchand, dit le Mahãtmã Gandhi)
« Boire peu, mais boire bon, pour boire longtemps. »
(Gilbert Garrier)
« Le vin de qualité, étroitement dépendant de son terroir,
des conditions naturelles de production et du savoir-faire du producteur, ne
peut pas être adapté au goût et au choix du consommateur : il doit
s'accepter, s'acheter et se boire tel qu'il est,
au risque de déplaire. »
(Gilbert Garrier)
Savoir boire : la dégustation
« Il y a trois façons
de déguster et de commenter un vin.
La première n'est que
bavardage
à prétention poétique ou à sous-entendus grivois
pour impressionner ou distraire des auditoires ignares.
Elle relève souvent du "gastroparigomondain" de table
ou
de comptoir, ce "dialecte tribal" justement dénoncé
par Alain Schiffres ;
elle se pratique aussi, hélas, dans quelques confréries plus
soucieuses
des apparences que de la rigueur ; on y dit n'importe quoi ou son
contraire,
que le vin proposé est coquin, canaille, malin, amusant, taquin,
impertinent
qu'il a du corsage ou de la fesse, qu'il dit son chapelet
ou réveillerait un mort.
À l'opposé, il y a la dégustation des professionnels,
respectable car nécessaire, puisqu'il s'agit de noter les qualités
et de déceler les défauts à dénoncer et à corriger ;
elle est technique, objective, froide
et elle peut décontenancer l'amateur par ses rites,
les verres homologués par l'INAO, le crachoir, la
"chaussette", la nouvelle fiche de notation officielle dont le zéro
est la meilleure note (4). Entre les deux peut et doit prendre place la dégustation
de l'amateur cultivé et curieux,
une dégustation de décomposition
en éléments visuels, olfactifs et gustatifs, d'identification
et, pour finir, d'appréciation globale du vin ; œuvre collective, où s'échangent
les impressions, où se suggèrent
et se corrigent mutuellement les mots et les images pour les décrire,
où se font les comparaisons stimulantes.
La dégustation est donc une science et un art. »
(Gilbert Garrier, Histoire sociale et culturelle du vin)
« En buvant le vin, nous buvons du passé, car le vin c'est du
temps en bouteille,
celui d'une plantation, d'une vendange, d'une vinification, d'un
patient élevage. »
(Gilbert Garrier)
« Dans notre France hexagonale, berceau du vin et de sa
civilisation,
on produit de moins en moins de vin et on en parle de plus en
plus. »
(Gilbert Garnier)
« Le vin est le plus infaillible des présages car il annonce la
joie,
la franche gaieté, le bonheur enfin. »
(Père Philippe Aubert de Gaspé)
« La gastronomie glorifie ce qu'il y a de plus simple,
elle magnifie ce qu'il y a de plus somptueux. »
(Gérard Gaston)
Dix commandements du bonheur alimentaire
« 1 Manger avec
curiosité
Découvrir et faire découvrir de nouvelles saveurs
2 Manger avec plaisir
Ne pas se forcer
3 Manger avec du
temps
Adapter ce qu’on mange au temps qu’on a et aux circonstances
4 Manger avec les
saisons
Garantie de fraîcheur et de variété
5 Manger avec goût
Privilégier ce qui a du goût, refuser ce qui n’en a pas
6 Manger juste
Satisfaire les besoins du corps
7 Manger de tout
Des différentes catégories d’aliment, aucune n’est à
interdire
8 Manger convivial
Parler de ce que l’on mange et boit, partager expériences et
émotions
9
Manger intelligent
Savoir ce que l’on
mange, lire les étiquettes,
parler avec les commerçants, les producteurs
Dans tous les cas :
10 Délices et modération
sont les secrets de l’harmonie alimentaire ! »
(Gastronomades)
« Mon vin de Chablis de cette année a du montant ; étant bu,
il en chante la poésie,
il embaume, enchante le gosier et laisse une odeur suave de
mousseron. »
(Chanoine Gaudin à Mme. d'Épinay)
« La servante apporta les verres et une bouteille de vin de
l’année 1819.
Le bonhomme Margaritis en versa précieusement dans un verre
et le présenta solennellement à Gaudissart qui le but.
« Mais vous m’attrapez, Monsieur, dit le Commis-Voyageur,
ceci est du vin de Madère, vrai vin de Madère.
-Je le crois bien, dit le fou. L’inconvénient du vin de
Vouvray, Monsieur,
est de ne pouvoir se servir ni comme vin ordinaire,
ni comme vin d’entremets ;
il est trop généreux, trop fort ; aussi vous le vend-on à
Paris
pour du vin de Madère en le teignant d’eau-de-vie…
Mais ce que vous buvez en ce moment est un vin de roi,
la tête de Vouvray. J’en ai deux pièces, rien que deux pièces.
Les gens qui aiment les grands vins,
les hauts vins et qui veulent servir sur leur table des qualités
en dehors du commerce, se font servir directement par nous. »
(L’Illustre Gaudissart – 1833)
« Entre l’église et le vin, c’est une vieille histoire
d’amour,
dont le vin de messe n’est que le rejeton le plus connu. »
(Jean-François Gautier)
« L'alcool est l'aspirine de l'âme. »
(Louis Gauthier)
« Certainement, Dieu est un très bon enfant d’avoir donné le
vin à l’homme.
Si j’avais été Dieu, j’en aurais gardé la recette pour moi
seul. »
(Théophile Gauthier)
Théophile Gauthier
(1811 – 1872)
Réponse à une invitation
« Que ce soit poule ou caneton,
Perdrix aux choux ou miroton,
Pâté de veau froid ou de thon,
Nids d'hirondelles de Canton,
Ou gousse d'ail sur croûton,
Faisan ou hachis de mouton,
Pain bis, brioche ou panaton,
Argenteuil ou Brame-Mouton,
Cidre ou pale-ale de Burton,
Chez Lucullus ou chez Caton,
Je m'emplirai jusqu'au menton,
Avalant tout comme un glouton,
Sans laisser un seul rogaton. »
(Théophile Gauthier)
« J'adore les croûtons de la baguette et le petit vin blanc
sous la tonnelle. »
(Anna Gavalda)
« Les femmes et le vin devraient occuper
la vie,
Quoi de plus désirable sur la terre. »
(John Gay)
« Il y a beaucoup d'idées qui enivrent l'homme :
bien des sentiments agissent sur l'âme comme le vin,
mais il n'y a pas de vin plus fort que l'effacement du moi. »
(Chala du Gayan)
« Tu verses du vin dans ma coupe vide partout où nous nous
rencontrons :
sur les collines et dans les vallées, sur le sommet des hautes
montagnes,
dans les forêts épaisses et dans les déserts arides,
sur les rivages de la mer mugissante, et sur les bords de la
douce rivière ;
et dans mon cœur s'élève la passion qui n'est pas de ce monde,
et la joie céleste. »
(Raga du Gayan)
« Quand mon verre est plein je le vide,
Quand mon verre est vide, je suis plein,
Et quand je suis plein on me vide,
Mais je me plains. »
(Philippe Geluck)
(...dessin du barman qui jette le chat dehors)
« On n'attrape pas des mouches avec du vinaigre.
Par contre, on peut attraper des aigreurs d'estomac. »
(Philippe Geluck)
« Quand le vin est tiré, il faut le boire. Quand le vin est bu,
il faut se tirer. »
(Philippe Geluck)
« Si ma femme ouvrait un bistrot, elle me verrait plus souvent.
»
(Philippe Geluck)
« Il est plus économique de mourir de faim que de mourir de
trop manger. »
(Philippe Geluck)
« Un ver de huit pieds s'appelle octosyllabe. Le ver de douze
pieds, lui, se nomme alexandrin. Et un verre à un pied, c'est un Muscadet !
»
(Philippe Geluck)
« Si les lentilles vous font péter, portez des lunettes. »
(Philippe Geluck)
« Or, Noé, qui cultivait la terre, se mit à planter de la
vigne. Puis, ayant bu du vin,
il s’enivra, et il se découvrit au milieu de sa tente. Cha, père
de Canaan,
ayant vu la nudité de son père, alla dehors le rapporter à ses
deux frères,
mais Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent tous deux sur
leurs épaules,
et, marchant à reculons, ils couvrirent la nudité de leur père
;
comme leur visage était tourné en arrière, ils ne virent pas
la nudité de leur père. Noé, réveillé de son ivresse, apprit ce que son
fils cadet lui avait fait.
Alors il dit : Maudit soit Canaan ! Il sera le serviteur des
serviteurs de ses frères... »
(Le livre de la Genèse 9 : 20-25)
« Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin.
Il était prêtre du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, en disant
:
« Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut,
créateur des cieux et de la terre ! »
(Le livre de la Genèse 14 : 18-19)
« Viens, faisons boire du vin à notre père, passons la nuit
avec lui,
et nous conserverons à notre père une postérité.
Elles firent donc boire du vin à leur père cette nuit-là.
L’aînée alla vers son père qui ne s’aperçut ni du coucher
ni du lever de sa fille.
Le lendemain, l’aînée dit à la plus jeune : « J’ai passé
la nuit dernière
avec mon père. Faisons-lui boire du vin encore cette nuit ; puis
tu iras la passer avec lui, et nous conserverons à notre père une postérité.
»
Mais il ne s’aperçut ni du coucher ni du lever de celle-ci.
Alors les deux filles de Lot conçurent du fait de leur père.
L’aînée eut un fils, et elle le nomma Moab, c’est le père
des Moabites
qui subsistent encore aujourd’hui. La plus jeune eut aussi un
fils,
et elle le nomma Ben-Ammi ; c’est le père des Ammonites,
qui subsistent encore aujourd’hui. »
(Le livre de la Genèse 19 : 32-35)
« Que Dieu te donne rosée des cieux, graisse de la terre,
Froment et vin en abondance ! »
(Le livre de la Genèse
27 : 28)
« Le grand échanson raconta à Joseph le songe qu'il avait eu ;
il lui dit :
”Dans mon songe, un cep était devant moi ; et ce cep avait
trois sarments.
Il me semblait les voir pousser ; la fleur sortit, et les grappes
donnèrent
des raisins mûrs. La coupe du roi était dans ma main ; je les
pressais
dans la coupe du Pharaon, et je mis la coupe dans la main du
roi."
Joseph lui répondit : "Voici l'interprétation : les trois
sarments, ce sont trois jours.
Dans trois jours, le Pharaon te relèvera la tête et te rétablira
dans ta charge.
Tu mettras la coupe du Pharaon dans sa main, comme tu le faisais
auparavant,
lorsque tu étais son échanson. »
(Le livre de la Genèse 40 : 9-13)
« Il attachera son âne à la vigne,
Et au meilleur cep le petit de son ânesse.
Il lavera son vêtement dans le vin,
Et son manteau dans le sang des raisins.
Ses yeux seront rouges de vin,
Et ses dents blanches de lait. »
(Le livre de la Genèse 49 : 11-13)
« Magnus Magnum.
Les Jésuites qui ne m’ont pas éduqué m’avaient prévenu :
il ne faut pas suivre les proverbes à la lettre. Comme l’habit
fait souvent le roche-aux-moines, le flacon importe, mon cher AdM (Alfred de
Musset). Surtout quand il s’agit de faire vieillir le bon vin. Et de dégustations
en libations, j’affirme aujourd’hui qu’il n’existe qu’un juste,
qu’un vrai, qu’un seul contenant idéal pour le vin : le magnum.
Rompre la glace.
À ceux qui ont été absents les deux premiers trimestres, ainsi
que pour les moins de quinze ans, je rappelle que l’étymologie de la
bouteille majeure n’a rien à voir avec un esquimau de taille adulte, ni
avec un homme à moustache et chemise à fleurs roulant en Ferrari.
Magnum nous arrive tout droit et sans escale du latin, le neutre
de magnus qui signifie grand,
en toute simplicité.
Si tu t’imagines, fillette, fillette.
Comme deux noires valent une blanche, deux fillettes font une
bouteille,
deux bouteilles un magnum, deux magnums une Marie-Jeanne.
Je connais une Marie-Jeanne. Je n’ai jamais osé l’appeler
“double magnum”.
Restons aimables et raisonnables, les deux grandes qualités du
magnum.
N’est-ce pas la plus harmonieuse des bouteilles dans toutes ces
silhouettes régionales ?
Elle double l’équilibre de la bordelaise, augmente les formes
de la callipyge bourguignonne,
grandit la svelte alsacienne et sa cousine par taille,
l’angevine fleurdelysée. »
(Antoine Gerbelle, extrait
de son Blog - Magnum Force)
« Mettre le Médoc
sur la Rive droite.
Demander à l'agence Standard & Poor's de gérer le
classement des vins de Saint-Émilion.
Rendre obligatoire la parité blanc et rouge à table.
Déclarer fériés tous les jours des Saints viticoles.
Mettre Saint-Émilion et Pomerol sur la Rive gauche.
»
(Antoine Gerbelle, 20 propositions pour nos
présidentiables,
en vin ? Source RVF n°
560. Avril 2012).
« Il renifle comme pour flairer où ça sent le meilleur :
s'empare d'une bouteille de Tokaj ;
en verse deux petits verres où tremper des biscuits... »
(André Gide)
La Partie de Cave
de Jean Villard-Gilles, dit Gilles
« Louis et moi, Jules et Gustave,
Un samedi qu'il faisait beau,
On est descendu à la cave
Chez le conseiller de Lavaux.
Dessous la voûte séculaire
" Respect ! Approchons-nous Messieurs ! "
Voici dans l'ombre et le mystère
Treize tonneaux silencieux.
Le guillon. La main qui opère,
Doucement, juste ce qu'il faut,
Et hop ! Referme quand le verre
A fait son plein de vin nouveau.
"Santé ! Santé " Les fronts se plissent.
On tâte. On regoûte. "Il va bien",
Fait le grand Gustave qui lisse
Sa moustach' de mérovingien.
Boire un verre au tonneau
Entre joyeux compères,
C'est tenir dans son verre
Quand on a le cœur chaud,
C'est tenir dans son verre
Tout le canton de Vaud !
Le conseiller tient la formule,
La dernière : "Un vin élégant.
Il a droit à la particule,
C'est noble sans être arrogant ! "
"C'est un vin qui se laisse boire,
Fait Louis, bien mieux que du lait,
Vin de courtisan pour l'histoire
Car il est flatteur au palais ! "
Puis on tire au tonneau d'en face.
Même rite : on boit ! on reboit.
Jules dit : "C'est un vin de race,
La toute grande, c'est le roi ! "
Mais le suivant, mon Dieu, se drape
Dans une telle majesté
Qu'on s'écrie en chœur : "C'est le Pape ! "
Et qu'on trinque à la Papauté !
Boire un verre au tonneau
Entre joyeux compères,
C'est tenir dans son verre
Quand on a le cœur chaud,
C'est tenir dans son verre
Tout le canton de Vaud !
De cuve en fût, de verre en verre,
On arrive au nec plus ultra,
Chapeau Messieurs, c'est Dieu le Père !
Y a rien à dire, il est extra !
Voici mieux encore et c'est grave,
Car au-dessus de Dieu, ma foi,
On ne voit rien. "Si, fait Gustave,
Le parti radical vaudois ! "
Gros rires francs ! Il fait bon vivre.
Les tonneaux dansent joliment ;
"Je commence à me sentir ivre."
"Fous-toi d'ça mon vieux et vois grand ! "
Fait Louis, qui soudain se trouble
Car il voit si grand tout à coup
Qu'il dit : "On est huit ! Je vois double ! "
Et tombe en criant : "Vive nous ! "
Boire un verre au tonneau
Entre joyeux compères,
C'est tenir dans son verre
Quand on a le cœur chaud,
C'est tenir dans son verre
Tout le canton de Vaud !
Place aux souvenirs militaires.
Le conseiller est artilleur.
Nous voilà tous à la frontière
Gustave est fusil-mitrailleur !
"Tu te souviens, en mai quarante ?
Ils ont failli sauter sur nous,
Alarme ! On dormait sous la tente,
Tout armés, nous voilà debout ! "
Fait le narrateur qui s'écroule
Sous le tonneau, près de Louis
Qui, pour dormir s'est mis en boule
Et ronfle l'air épanoui.
Laissons rêver en paix ces braves.
Adieu, les amis. Bon sommeil.
Nous voilà sortis de la cave
En trébuchant dans le soleil !
Adieu Aloys, on se rentre,
Mais ton vin est si réussi
Qu'il nous a mis du cœur au ventre,
En expulsant tous nos soucis.
On va monter le long des vignes,
Suer tout ça dans la chaleur.
Nous marcherons d'un pas très digne
De mur en mur, vers les hauteurs !
Et de là-haut, face à la terre,
De terre en cep, de cep en vin,
De vin en fût, de fût en verre,
De verre en ventre, ô jus divin !
Nous te rendrons à la nature,
Au vieux cépage, sans façon,
En vue des libations futures
Comme il est dit dans la chanson !
Boire un verre au tonneau
Entre joyeux compères,
C'est tenir dans son verre
Quand on a le cœur chaud,
C'est tenir dans son verre
Tout le canton de Vaud ! »
« Le dieu du vin l’ordonne et l’on voit sa bacchante
Lui donner plus d’amour qu’elle n’a pris de vin. »
(Claude Gillot)
«
La vie de l’homme est une chasse au bonheur.
Parmi ces bonheurs, l’exercice de la gourmandise
est un des plus important. »
(Jean
Giono)
« Jacques eut soif. Il avait semé tout le jour.
Sa bouche avait le goût de la balle de blé et de la terre.
Il s’en alla jusqu’à sa cave. Dans l’ombre,
il savait où se trouvait le puise-bois. C’était une grosse écuelle
creusée
dans un billot de bouleau. Il la mis sous le chante-pleure et il
la remplit.
Il but à même. Le goût du blé et de la terre descendit dans
son ventre.
Dans sa bouche, il eut le goût du vin. C’était son vin.
C’était du vin fait d’un mois
avec les raisins de vingt rayons de pauvres vignes.
C’était un peu vert, mais c’était fait. Plus de douceur.
Toute la douceur du raisin était changée en âpreté sur la
langue
et dans cette chaleur qui lui flambait soudain aux boyaux.
Il remplit le puise-bois. Le vin faisait écume noire (…).
Il but. Le vin était sournois.
Il fut soudain tout relâché de ses soucis et ses muscles se détendirent.
»
(Jean Giono)
« Jourdan versa à la ronde. Il allait de place en place.
Il penchait la bombonne sur le verre…
Le vin était comme chargé de petites fleurs d’or
et de fleurs de lumière quand il coulait.
Mais dans le verre, il était soudain lourd comme du plomb et il
attendait…
Les hommes buvaient tout le verre d’affilée,
les femmes à petites lampées. »
(Jean Giono)
« La vie de l’homme est une chasse au bonheur. Parmi ces
bonheurs,
l’exercice de la gourmandise est un des plus importants. »
(Jean Giono)
« On but, parce que tout semblait accordé :
l’odeur de cette nourriture de feu, la viande noire du lièvre
et le vin noir
qui attendait avec ses luisances de poix.
Le vin de Jacquou était un commandant terrible. Il n’attendait
pas.
Il prenait l’ordre de tout, tout de suite. »
(Jean Giono)
«
Le plus beau compliment que l'on puisse faire à une barrique,
c'est
de ne pas en parler. »
(Jean-Pierre
Giraud)
«
Comment s'appelle ton vin ?
---Y
s'appelle pas, y siffle. »
(Robert
Giraud)
« S’il n’était pas armé de quelques litres pour passer ses
heures,
il me donnait du fric que j’allais transformer en mazout
dans un de ces petits bistrots crouillats qui fourmillent dans le
secteur.
Prends du bon, du gros, de l’Algérien, c’est mon pays.
J’ai de l’argent pour payer, et l’argent, tu le sais bien,
c’est comme le train, faut que ça roule. »
(Robert Giraud - Le Vin des Rues)
« Il faisait chaud cette nuit-là. Cette femme avait les bras
nus,
une robe légère. Le Tokaj qu'elle venait de déboucher était
à côté d'elle.
Elle était dorée par l'été, elle semblait sortie du flacon...
»
(Jean Giraudoux)
« Le vignoble savoyard est essentiellement un vignoble de
coteau,
quand il ne devient pas un vignoble d'escalade. »
(Roger Girel)
« À chaque occasion de déboucher chez vous une bouteille
d'ici ou d'un pays lointain,
vous découvrirez dans votre verre les arômes caractéristiques
d'une région viticole.
N'est-ce pas cela la magie indicible du vin ? »
(Johann Wolfgang von Goethe)
« Je suis transporté dans mes dialogues d'esprit par le produit
de la treille
qui me révèle de grandes pensées auxquelles je peux répliquer
par d'autres très étonnantes. »
(Johann Wolfgang von Goethe)
« De quelle espèce sont donc tous ces gens, dont l'âme n'a
pour assise que l'étiquette, dont toutes les pensées et tous les efforts ne
tendent pendant
des années qu'à avancer d'un siège vers le haut bout de la
table ? »
(Johann Wolfgang von Goethe)
« L'art et le vin servent au rapprochement des peuples. »
(Johann Wolfgang von Goethe)
« Un bon Allemand ne peut souffrir les Français,
mais il boit volontiers les vins de France. »
(Johann Wolfgang von Goethe)
« Le vin réjouit le cœur de l’homme, et la joie est la mère
de toutes les vertus. »
(Johann
Wolfgang von Goethe)
« La vie est trop courte pour boire de mauvais vins. »
(Johann Wolfgang von Goethe)
« Si tu veux t'enivrer, fais-le avec le meilleur des vins,
car tu serais bien bête de le faire avec de la piquette. »
(Éloge de l'ivresse - Johann Wolfgang von Goethe)
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