Florilège de Citations sur le Vin,
la Vigne & le Bien Manger !
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Cette liste unique de citations a été établie en collaboration avec Philippe Margot,
auteur du livre Le Vin de la Bouteille au Verre aux Editions Ketty & Alexandre (en savoir plus)

Toute reproduction, même partielle et quel qu'en soit le support, est interdite sans autorisation préalable écrite des éditeurs du site.


de BAUDELAIRE à BRILLANT

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« N'est-il pas raisonnable de penser que les gens qui ne boivent jamais de vin

sont des imbéciles ou des hypocrites.

Des imbéciles, c'est-à-dire ne connaissent ni la nature, ni l'homme...

Des hypocrites, c'est-à-dire des gourmands honteux

des fanfarons de sobriété, buvant en cachette ou ayant quelque vin occulte...

Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables. »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Si le vin disparaissait de la production humaine,

je crois qu’il se ferait dans la santé et dans l’intelligence de notre planète un vide,

une absence encore plus affreuse que tous les excès dont on le rend coupable. »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Profondes joies du vin, qui ne vous a connues ?

Quiconque a un remords à apaiser, un souvenir à évoquer, une douleur à noyer,

un château en Espagne à bâtir, tous enfin, vous ont invoqué, dieu mystérieux, caché dans les fibres de la vigne. Qu'ils sont grands les spectacles du vin

illuminés par le soleil intérieur, qu'elle est vraie et brûlante,

cette seconde jeunesse que l'homme puise en lui !

Mais combien sont redoutables aussi ses voluptés foudroyantes

et ses enchantements énervants. Et, cependant, dites,

en votre âme et conscience, juges, législateurs, hommes du monde,

vous tous que le bonheur rend doux,

à qui la fortune rend la vertu et la santé faciles, dites, qui de vous aura

le courage impitoyable de condamner l'homme qui bois du génie. »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Superbe, elle humait voluptueusement le vin de son triomphe... »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Boire du vin, c’est boire du génie. »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Le vin est semblable à l’homme : on ne saura jamais jusqu’à quel point

on peut l’estimer et le mépriser, l’aimer et le haïr, ni de combien d’actions sublimes ou de forfaits monstrueux il est capable.

Ne soyons donc pas plus cruels envers lui qu'envers nous-mêmes

Et traitons-le comme notre égal. »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Sans mors, sans éperon, sans bride,

Partons à cheval sur le vin

Pour un ciel féerique et divin !

Nous fuirons sans repos ni trêve,

Vers le paradis de mes rêves ! »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Le vin (...) fait surgir plus d’un portique fabuleux dans l’or de sa vapeur rouge, comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux. »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles :

"Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,

Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,

Un chant plein de lumière et de fraternité !

 

Je sais combien il faut, sur la colline en flammes,

De peine, de sueur et de soleil cuisant

Pour engendrer ma vie et me donner l'âme ;

Mais je ne serais point ingrat ni malfaisant,

 

Car j'éprouve une joie immense quand je tombe

Dans le gosier d'un homme usé par ses travaux,

Et sa chaude poitrine est une douce tombe

Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.

 

Entends-tu retenir les refrains des dimanches

Et l'espoir qui gazouille en mon sein palpitant ?

Les coudes sur la table et retroussant tes manches,

Tu me glorifieras et tu seras content :

 

J'allumerai les yeux de ta femme ravie ;

À ton fils, je rendrai sa force et ses couleurs

Et serai pour ce frêle athlète de la vie

L'huile qui raffermit les muscles des lutteurs.

 

En toi je tomberai, végétale ambroisie,

Grain précieux jeté par l'éternel Seigneur,

Pour que de notre amour naisse la Poésie

Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur ! »

(Charles Baudelaire, ”Les Fleurs du Mal", 1857)

 

 

« Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question.

Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps

qui brise vos épaules et vous penche vers la terre,

il faut vous enivrer sans trêve, mais de quoi ?

De vin, de poésie ou de vertu,

à votre guise. Mais enivrez-vous !

Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé,

vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent,

à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge ; à tout ce qui fuit,

à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante,

à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est.

Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront,

il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps,

enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin,

de poésie, de vertu, à votre guise. »

(Charles Baudelaire)

 

 

« J'ai connu un individu dont la vue affaiblie retrouvait dans l'ivresse

toute sa force perçante primitive. Le vin changeait la taupe en aigle. »

 

« L'homme ajouta le vin, fils sacré du soleil. »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Pour noyer la rancœur et bercer l'indolence

De tous ces vieux maudits qui meurent en silence,

Dieu, touché de remords, avait fait le sommeil ;

L'Homme ajouta le Vin, fils sacré du Soleil ! »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Le musicien consciencieux doit se servir du vin de Champagne

pour composer un opéra-comique.

Il y trouvera la gaieté mousseuse et légère que réclame le genre. »

(Charles Baudelaire, Paradis artificiels)

 

 

« Rien n'égale la joie de l'homme qui boit,

si ce n'est la joie du vin d'être bu. »

(Charles Baudelaire - Paradis artificiels)

 

 

« Aujourd'hui l'espace est splendide !

Sans mors sans éperon, sans bride

Partons à cheval sur le vin

Pour un ciel féerique et divin ! ...

Ma sœur côte à côte nageant,

Nous fuirons, sans repos ni trêves

Vers le paradis de mes rêves ! »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Dites, en votre âme et conscience, juges, législateurs, hommes du monde,

vous tous que le bonheur rend doux, à qui la fortune rend la vertu et la santé faciles, dites, qui de vous aura le courage impitoyable

de condamner l'homme qui boit du génie. »

(Charles Baudelaire)

 

 

« Parfois, on trouve un vieux flacon qui se souvient

D'où jaillit, toute vive, une âme qui revient. »

(Charles Baudelaire)

 

 

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

(Recueil : Les fleurs du mal)

 

Le vin du solitaire

« Le regard singulier d'une femme galante

Qui se glisse vers nous comme le rayon blanc

Que la lune onduleuse envoie au lac tremblant,

Quand elle y veut baigner sa beauté nonchalante ;

 

Le dernier sac d'écus dans les doigts d'un joueur ;

Un baiser libertin de la maigre Adeline ;

Les sons d'une musique énervante et câline,

Semblable au cri lointain de l'humaine douleur,

 

Tout cela ne vaut pas, ô bouteille profonde,

Les baumes pénétrants que ta panse féconde

Garde au cœur altéré du poète pieux ;

 

Tu lui verses l'espoir, la jeunesse et la vie,

- Et l'orgueil, ce trésor de toute gueuserie,

Qui nous rend triomphants et semblables aux Dieux ! »

 

 

« Le vin exalte la volonté, il rend l'homme bon et sociable,

il est profondément humain, est utile, et produit des résultats fructifiants.

Le haschisch en revanche, fait pour les misérables oisifs,

isole les hommes, est antisocial, inutile et dangereux. »

(Charles Baudelaire, Les paradis artificiels)

 

 

« Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question…

Pour n'être pas les esclacves martyrisés du temps, enivrez-vous : enivrez-vous sans cesse !

De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »

(Charles Baudelaire, Les paradis artificiels)

 

 

« Pour le vin, l'estomac de l'homme est une tombe joyeuse. »

(Charles Baudelaire)

 

 

Charles Baudelaire  (1821-1867) - Les fleurs du mal

Le vin des chiffonniers

Souvent, à la clarté rouge d'un réverbère

Dont le vent bat la flamme et tourmente le verre,

Au cœur d'un vieux faubourg, labyrinthe fangeux

Où l'humanité grouille en ferments orageux,

 

On voit un chiffonnier qui vient, hochant la tête

Butant, et se cognant aux murs comme un poète,

Et sans prendre souci des mouchards, ses sujets,

Épanche tout son cœur en glorieux projets.

 

Il prête des serments, dicte des lois sublimes,

Terrasse les méchants, relève les victimes,

Et sous le firmament comme un dais suspendu

S'enivre des splendeurs de sa propre vertu.

 

Oui, ces gens harcelés de chagrins de ménage,

Moulus par le travail et tourmentés par l'âge,

Éreintés et pliant sous un tas de débris,

Vomissement confus de l'énorme Paris,

 

Reviennent, parfumés d'une odeur de futailles,

Suivis de compagnons, blanchis dans les batailles

Dont la moustache pend comme les vieux drapeaux.

Les bannières, les fleurs et les arcs triomphaux

 

Se dressent devant eux, solennelle magie !

Et dans l'étourdissante et lumineuse orgie

Des clairons, du soleil, des cris et du tambour,

Ils apportent la gloire au peuple ivre d'amour !

 

C'est ainsi qu'à travers l'Humanité frivole

Le vin roule de l'or, éblouissant Pactole ;

Par le gosier de l'homme il chante ses exploits

Et règne par ses dons ainsi que les vrais rois.

 

Pour noyer la rancœur et bercer l'indolence

De tous ces vieux maudits qui meurent en silence,

Dieu, touché de remords, avait fait le sommeil ;

L'Homme ajouta le Vin, fils sacré du Soleil !

 

 

Charles Baudelaire  (1821-1867) - Les fleurs du mal

Le vin de l'assassin

 

Ma femme est morte, je suis libre !

Je puis donc boire tout mon soûl.

Lorsque je rentrais sans un sou,

Ses cris me déchiraient la fibre.

 

Autant qu'un roi je suis heureux ;

L'air est pur, le ciel admirable...

Nous avions un été semblable

Lorsque j'en devins amoureux !

 

L'horrible soif qui me déchire

Aurait besoin pour s'assouvir

D'autant de vin qu'en peut tenir

Son tombeau ; - ce n'est pas peu dire :

 

Je l'ai jetée au fond d'un puits,

Et j'ai même poussé sur elle

Tous les pavés de la margelle.

- Je l'oublierai si je le puis !

 

Au nom des serments de tendresse,

Dont rien ne peut nous délier,

Et pour nous réconcilier

Comme au beau temps de notre ivresse,

 

J'implorai d'elle un rendez-vous,

Le soir, sur une route obscure.

Elle y vint ! - folle créature !

Nous sommes tous plus ou moins fous !

 

Elle était encore jolie,

Quoique bien fatiguée ! et moi,

Je l'aimais trop ! voilà pourquoi

Je lui dis : Sors de cette vie !

 

Nul ne peut me comprendre. Un seul

Parmi ces ivrognes stupides

Songea-t-il dans ses nuits morbides

A faire du vin un linceul ?

Cette crapule invulnérable

Comme les machines de fer

Jamais, ni l'été ni l'hiver,

N'a connu l'amour véritable,

 

Avec ses noirs enchantements

Son cortège infernal d'alarmes,

Ses fioles de poison, ses larmes,

Ses bruits de chaîne et d'ossements !

 

- Me voilà libre et solitaire !

Je serai ce soir ivre mort ;

Alors, sans peur et sans remord,

Je me coucherai sur la terre,

 

Et je dormirai comme un chien !

Le chariot aux lourdes roues

Chargé de pierres et de boues,

Le wagon enragé peut bien

 

Ecraser ma tête coupable

Ou me couper par le milieu,

Je m'en moque comme de Dieu,

Du Diable ou de la Sainte Table !

 

 

Charles Baudelaire  (1821-1867) - Les fleurs du mal

Le vin du solitaire

 

Le regard singulier d'une femme galante

Qui se glisse vers nous comme le rayon blanc

Que la lune onduleuse envoie au lac tremblant,

Quand elle y veut baigner sa beauté nonchalante ;

 

Le dernier sac d'écus dans les doigts d'un joueur ;

Un baiser libertin de la maigre Adeline ;

Les sons d'une musique énervante et câline,

Semblable au cri lointain de l'humaine douleur,

 

Tout cela ne vaut pas, ô bouteille profonde,

Les baumes pénétrants que ta panse féconde

Garde au cœur altéré du poète pieux ;

 

Tu lui verses l'espoir, la jeunesse et la vie,

- Et l'orgueil, ce trésor de toute gueuserie,

Qui nous rend triomphants et semblables aux Dieux !

 

 

Charles Baudelaire  (1821-1867) - Les fleurs du mal

Le vin des amants

 

Aujourd'hui l'espace est splendide !

Sans mors, sans éperons, sans bride,

Partons à cheval sur le vin

Pour un ciel féerique et divin !

 

Comme deux anges que torture

Une implacable calenture,

Dans le bleu cristal du matin

Suivons le mirage lointain !

 

Mollement balancés sur l'aile

Du tourbillon intelligent,

Dans un délire parallèle,

 

Ma sœur, côte à côte nageant,

Nous fuirons sans repos ni trêves

Vers le paradis de mes rêves !

 

 

« Et si j'ai votre argent, ne le plaignez donc pas ;

Car si tôt que je l'ai, le tavernier l'aura. »

(Baudoin de Sebourg)

 

 

« Le plaisir de l'eau sur les lèvres est supérieur à celui de boire. »

(Jean Baudrillard)

 

 

« Le vin n’acquiert de la grandeur que s’il est porté par une grande ambition

politique et économique. »

(J.-F. Bazin)

 

 

« Boire sans soif et faire l’amour en tout temps, Madame,

il n’y a que ça qui nous distingue des autres bêtes. »

(Pierre Augustin Caron de Beaumarchais)

 

 

Le Barbier de Séville (1775)

« Bannissons le chagrin,

Il nous consume :

Sans le feu du bon vin,

Qui nous rallume,

Réduit à languir,

L'homme sans plaisir,

Vivrait comme un sot,

Et mourrait bientôt. »

(Pierre Augustin Caron de Beaumarchais)

 

 

« Éviter les sujets sérieux en début de repas.

Ils figent et font parfois flotter au-dessus de la nappe

des nuages de malaise qu'il est ensuite très difficile de faire lever. »

(Yves Beauchemin)

 

 

« Salut vigneron, salut à toi sans qui la France

ne serait plus le sourire de l’Europe. »

(M. Bedel)

 

 

« Boire peu pour boire longtemps. »

(Guy Bedos)

 

 

« Il s'y connaissait en vin. Au restaurant, il allait de soi qu'on le fasse goûter

et sa compagne du soir le voyait exposer son verre à une source de lumière.

Si le vin venait à ne pas le contenter, nulle balise éthique n'empêchait

qu'il rappelât le serveur pour lui signaler ses doléances

d'une voix doucereuse qui surénervait le subalterne. »

(Françoise Bégaudeau, Vers la douceur)

 

 

« Fais que l’humeur savoureuse

De la vigne plantureuse,

Au rais de ton œil divin,

Son nectar nous assaisonne,

Nectar, tel comme le donne

Mon doux vignoble angevin. »

(Joachim du Bellay)

 

 

« Ceste vigne tant utile,

Vigne de raysins fertile

Toujours coutumière d'être

Fidèle aux vœux de son Maistre,

Ores, qu'elle est bien fleurie,

Te la consacre et dedie,

Thenot, vigneron d'icelle,

Fay donq, Bacchus, que par elle

Ne soit trompé de l'attente

Qu'il a une belle plante :

Et mon Anjou foisonne

Partout en vigne aussi bonne. »

(Joachim du Bellay)

 

 

« Il est plutôt âcre, c'est vrai. Un goût de pichet, un faux air de quart de rouge

à quinze balles, on devine le croque-monsieur à suivre,

et on le fait passer avec un café, sinon il risque de casser un peu la tête

le reste de l'après-midi. »

(Tonino Benacquista)

 

 

« On devrait interdire l'alcool aux angoissés, ce sont des proies faciles :

ils ont la faiblesse de croire, l'espace d'un soir,

qu'ils ont droit à leur part de bonheur. »

(Tonino Benacquista)

 

 

« Dans cette transparence

Se cache un or blessé

Et de denses ténèbres

Demeurent latentes.

 

Quand elle éclate en bouche

Tel un sous-bois

Une lune liquide

Flâne dans les pensées

 

Et répands sa spectrale

Saveur de lumière

Au travers d'une topaze

Gouttant dans notre verre. »

(Felipe Benitez Reyes)

 

 

« Mieux vaut prendre un peu de vin par nécessité,

que beaucoup d’eau par avidité. »

(Saint Benoît)

 

 

« Messieurs les cardinaux m'ont élu moi,

un simple et humble travailleur dans les vignes du Seigneur. »

(Benoit XVI)

 

 

« Venez, passants, venez lire l’Epitaphe que je me fais :

j’ai chanté l’amoureux délice, le vin, la France et ses hauts faits. »

(Kuala Berang)

 

 

« Et pour choquer,

Nous provoquer,

Le verre en main, en rond nous attaquer,

D’abord nous trinquerons pour boire

Et puis nous boirons pour trinquer. »

(Chanson de Pierre-Jean de Béranger)

 

 

« Le vin charme tous les esprits :

Qu’on le donne

Par tonne.

Que le vin pleuve dans Paris,

Pour voir les gens les plus aigris,

Gris. »

(Chanson de Pierre-Jean de Béranger)

 

 

« Il suffit d’un doigt de vin pour réconforter l’espérance. »

 

« Le bon vin rend l’âme si bonne. »

(Pierre-Jean de Béranger)

 

 

« Comme un qui prend une coupe,

Seul honneur de son trésor

Le bon vin rend l'âme bonne.

Le bon vin rend l'âme si bonne.

Mais jusqu'à sa dernière aurore,

En buvant frais s'épanouir,

Même en tremblant, chanter encore,

Mes amis, ce n'est pas vieillir. »

(Pierre-Jean de Béranger)

 

 

« Trinquer est un plaisir fort sage

Qu'aujourd'hui l'on traite d'abus.

Quand du mépris d'un tel usage

Les gens du monde sont imbus,

De le suivre, amis, faisons gloire,

Riant de qui peut s'en moquer. »

(Pierre Jean de Béranger)

 

 

À propos de Colette :

« On découvre tout de suite qu'elle sait manger,

ce qui, pour une femme est rare –

et qu'elle se connaît en vin – ce qui est probablement unique (…).

Ses yeux de biche déchirée coiffent

le nez le plus expert en arômes et en essences

que l'on puisse trouver autour d'une table de connaisseurs. »

(Henri Béraud, gastronome)

 

 

« Un poème jamais ne valut un dîner.

Rien ne doit déranger l'honnête homme qui dîne. »

(Joseph Berchoux)

 

Le gigot

« J'aime mieux un tendre gigot

Qui sans pompe et sans étalage

Se montre avec un entourage

De laitue ou de haricot.

Gigot, recevez mon hommage ;

Souvent j'ai dédaigné pour vous

Chez la baronne ou la marquise

La poularde la plus exquise,

Et même la perdrix aux choux. »

(Joseph Berchoux)

 

 

« Il n'était point vert, le vin des vignes chaudes

Il mûrissait le verre où se soudaient nos doigts

Et quand tu l'inclinais à la hauteur de ta bouche

Tu chavirais de l'or, du feuillage et des toits. »

(Luc Bérimont)

 

 

« Le vin est à la table ce que la fleur est au jardin, le soleil au verger

et l’amour au cœur des pauvres hommes : il parfume, il épanouit, il exalte.

C’est pourquoi il faut le boire avec tendresse,

avec respect et avec gratitude. »

(Berjanette)

 

 

« L'optimisme est un ersatz de l'espérance, qu'on peut rencontrer facilement partout,

et même au fond de la bouteille. »

(Georges Bernanos)

 

 

« L'homme n'est qu'un révélateur. Le terroir domine tout. »

(Olivier Bernard - Domaine de Chevalier)

 

 

« Exemple extraordinaire consigné dans un recueil savant : un cep de

vigne de Tokaj en Hongrie, qui avait crû sur une mine d'or, et dans les

feuilles duquel on trouva des filets d'or... »

(Henri Bernardin de Saint-Pierre)

 

 

« Si je dis ma messe avec un grand meursault,

c’est pour ne pas faire de grimace au Seigneur quand je communie. »

(Cardinal de Bernis)

 

 

« Si le vin, de toi n’est aimé, Visiteur, retourne en arrière,

le port de Bordeaux t’est fermé. »

(inscription à l’entrée du port de Bordeaux)                         (André Berry)

 

 

« Il vaut mieux être saoul que con, ça dure moins longtemps»

à intégrer dans le Manuel du petit dégustateur borné !

(Jacques Berthomeau)

 

 

« Ce vin doit porter un jour

Des bons mots à la jeunesse

Des erreurs à la sagesse

Des feux même à la vieillesse

Et des désirs à l’amour. »

(André Bertin)

 

 

« La bouche encore teinte des raisins qu'il a bus,

Le front chargé des fruits d'une heureuse vendange,

Et penché sur son char, le dieu vainqueur du Gange

Du plus riche des mois nous verse les tributs. »

(Antoine, dit le chevalier de Bertin)

 

 

« Allô, c'est Alex Bespaloff. Je ne puis prendre votre appel à l'instant.

En cas d'urgence, choisissez un vin rouge avec les viandes

et un blanc avec le poisson. »

(Alexis Bespaloff)

 

 

« Le vin est comme le sexe, il fait tomber les défenses. »

(Gérard Bessette)

 

 

« L'amour me tint longtemps enchaîné dans ses rets :

Mon maître maintenant c'est la dive bouteille ;

Et c'est le verre en main, sous cette verte treille,

Que j'attendrai du sort les suprêmes arrêts. »

(Maréchal Bessière – Le Scapin, novembre 1886)

 

 

« Les gens fuient par divers moyens : certains prennent un verre,

ou deux bouteilles, ou une bouteille de plongée... »

(Luc Besson)

 

 

« Le monde me paraît idiot. Tout pouvoir, tout honneur,

toute célébrité sont ineptes. Il n'y a rien à faire sur terre à part écrire,

manger, boire, voyager et baiser. »

(Patrick Besson)

 

 

« Le jugement esthétique qui sous-tend l'acte de déguster

relève lui aussi de l'histoire, de l'éducation et de la culture du dégustateur.

Mais le vrai dégustateur apprend à goûter comme

l'amateur d'art à voir et le musicien à entendre.

Goûter correctement, c'est savoir oublier ce que l'on est

et ce que l'on sait devant la sensation,

tout en ayant la présence d'esprit de la saisir

et de la mémoriser avec précision dans l'éternité de notre mémoire. »

(Michel Bettane - De Charybde en Scylla)

 

 

« Le vin doit rester le plus artiste des breuvages, car sa finalité

n’est pas que de plaire mais d’émouvoir. »

(Michel Bettane, Journaliste)

 

 

Au sujet d'une dégustation au Domaine Leroy à Vosne-Romanée le 21 juin 2008 - les grands crus 1993 :

« Ce sont des moments uniques : conservez-les précieusement en mémoire car il n’est pas certain que, ni vous ni moi, nous puissions les revivre tant il y en a peu… c’est la perfection faite vin, on d’abord le parfum, l’alcool on s’en fout, le tannin on s’en fout, on oublie tout le reste et on demeure face à cette essence pure de terroir. »

(Michel Bettane - membre du Grand Jury Européen)

 

 

« Robert Parker est irremplaçable.

Plus jamais, un critique aura seul une telle influence.

Tout ce qui a fait Parker ne se reproduira plus.

La génération montante n'aura pas la même audience.

Il y aura des spécialistes par pays, peut-être des collectifs,

mais ils ne seront pas assez forts pour être mondiaux comme l'a été Parker.

On jugera la nouvelle équipe à sa volonté de conserver les fondamentaux de Parker,

ce qui est, à mes yeux, mission impossible. »

(Michel Bettane, sur le blog "Bon Vivant" - 11 décembre 2012)

 

 

« Méprisant d’un valet l’inhabile assistance,

Lui-même de sa cave, il descend les degrés,

Et s’arrêtant devant ses casiers vénérés,

L’une après l’autre, il prend les bouteilles penchées.

Sur le même côté, les dépose couchées

Dans un berceau d’osier (…)

Sans changer le verre de son siège,

Du goulot, lentement, il fait glisser le liège ;

Sous le flacon qu’il tient toujours horizontal,

Il présente aussitôt un flacon de cristal ;

L’œil attentif, fixé sur le brillant liquide,

Sa main le fait couler tant qu’il paraît limpide.

Si de tartre ou de lie, un atome apparaît,

Il s’arrête… le fond ne vaut pas un regret.

C’est ainsi que toujours, transparente et vermeille,

La liqueur doit sortir d’une vieille bouteille. »

(Pierre Biarnez – 1849)

 

 

« Le degré de civilisation d’un peuple est toujours proportionné

à la qualité et à la quantité des vins qu’il consomme. »

(Pierre Biarnez)

 

 

« Vin : jus de raisin fermenté connu de l'association des femmes chrétiennes

sous le nom de "boisson" et quelquefois de "rhum". »

(Ambrose Gwinnet Bierce)

 

 

« Un vieux connaisseur fut blessé dans une collision de chemin de fer.

Au moment de le raviver par un peu de vin sur ses lèvres,

il murmura ”Pauillac 1873” et mourut. »

(Ambrose Gwinnet Bierce)

 

 

« Abstinent : un faible qui cède à la tentation de se refuser un plaisir. »

(Ambrose Gwinnet Bierce)

 

 

Le dictionnaire du diable par Ambrose Gwinnet Bierce

 

« Abdomen  Temple du dieu Estomac, dans l'adoration duquel, et selon certains rites, tous les hommes dignes de ce nom se doivent de s'engager. Pour les femmes, cette religion antique ne demande qu'une allégeance de principe. Elles officient quelquefois à l'autel, sans grand cœur et sans grand talent, et ne connaissent pas cette véritable dévotion que professent les hommes pour cette religion essentielle. Si la femme avait carte blanche sur les affaires du monde, la race serait vite granivore.

 

Adonner à la boisson (s')            Biberonner, s'imbiber, se pincer, se noircir, lever le coude, se piquer la fraise, s'arroser la dalle en pente. Au niveau de l'individu, c'est une pratique qui est regardée avec une certaine désapprobation, mais les nations qui consomment de l'alcool restent à l'avant-garde de la civilisation et du pouvoir. Quand ils se mesurent aux soiffards de Chrétiens, les sobres Mahométans tombent comme le foin devant la faux. En Inde, cent mille Anglais mangeurs de rosbif et buveurs de brandy-soda tiennent sous leur coupe deux cent cinquante millions de végétariens abstinents, qui sont pourtant de la même race aryenne. Avec quelle gracieuse aisance l'Américain amateur de Whisky n'a-t-il pas jeté hors de ses possessions le tempérant Espagnol !

Depuis le temps où les fous furieux ravagèrent toutes les côtes de l'Europe de l'ouest et s'enivrèrent dans chaque port conquis, c'est toujours la même histoire : en tous lieux, les nations où l'on boit à l'excès se distinguent par leur capacité à se battre assez bien et pas trop honnêtement. C'est pourquoi les estimables vieilles dames qui ont aboli les cantines de l'armée américaine peuvent à juste titre se vanter d'avoir très exactement renforcé la capacité militaire de la nation.

 

Appât            Sorte de préparation qui rend l'hameçon plus agréable au goût. La meilleure recette est la beauté.

 

Appétit          Instinct délibérément implanté par la Providence afin de servir la Muse du Travail.

 

Bacchus       Divinité complaisante inventée par les anciens pour excuser leurs excès de boisson.

"Comment serait-ce un péché

Quand c'est pour la dévotion

Que l'on doit au dieu Bacchus

Que l'alcool nous investit

Et qu'il nous anéantit."

(Jorace)

 

Bâfrer            Dîner.

 

Bouche         Pour l'homme, entrée des choses de l'âme, pour la femme, sortie des choses du cœur.

 

Cannibale    Gastronome de l'ancienne mode qui reste attaché aux saveurs simples et qui milite pour l'alimentation naturelle pré-porcine.

 

Carnivore     Qui s'adonne à l'action cruelle de manger l'infortuné végétal, ainsi que ses usufruitiers et continuateurs.

 

Chair Seconde personne de la païenne Trinité.

 

Chou-fleur   Légume potager à peu près aussi gros et aussi réfléchi que la cervelle d'un homme. Le chou-fleur doit son nom à l'empereur chinois Chou F'Leu qui, en accédant à son trône, institua un Haut Conseil de l'empire rassemblant les ministres de son prédécesseur et les choux-fleurs des jardins impériaux. Quand une décision quelconque dans la politique du prince se révélait être une monumentale erreur, il était annoncé en grande pompe que des têtes étaient tombées au Haut Conseil , et cela calmait des esprits.

 

Cochon        Animal (Porcus omnivorus). Étonnamment proche de la race humaine par la vivacité et la splendeur de son appétit, qui néanmoins lui est inférieur dans sa portée, car il n'inclut pas le cochon.

 

Comestible              Susceptible d'être mangé et digéré comme un ver pour un crapaud, un crapaud pour un serpent, un serpent pour un cochon, un cochon pour l'homme et l'homme pour un ver.

 

Déjeuner      Breakfast pour un Américain qui a séjourné à Paris. Prononciations variées.

 

Digestion     Transformation de victuailles en énergie. Quand la fonction est défectueuse, le processus ne donne que du fiel - constatation qui a fait supposer à ce vieux farceur de Dr, Jeremiah Blenn que les dames étaient plus volontiers sujettes à la dyspepsie que les hommes.

 

Dinde            Gros oiseau dont la chair, quand on la mange à l'occasion de certains anniversaires religieux, a des vertus de ferveur et de grâces. Incidemment, c'est un excellent mets.

 

Écrevisse     Petit crustacé qui ressemble au homard mais en plus indigeste.

 

Foie    Gros organe rouge intentionnellement fourni par la nature pour se faire de la bile. Les sentiments et les émotions, dont chaque anatomiste littéraire sait maintenant qu'ils résident dans le cœur, étaient autrefois supposés infester le foie ; et même Gascoygne, parlant de la facette émotionnelle de la nature humaine l'appelait "notre part hépathique".

Le foie est le plus beau don que le ciel fit à l'oie ; sans lui, cet oiseau serait incapable de nous fournir le pâté de Strasbourg.

 

Fourchette   Instrument dont la destination première est de déposer des animaux morts dans la bouche. C'est le couteau qui, à l'origine, était employé pour cet usage, et il conserve pour certaines personnes la prépondérance sur l'autre couvert, qu'elles ne rejettent cependant pas, mais qu'elles préfèrent utiliser pour charger le couteau. L'immunité dont semblent jouir ces individus, qui n'ont pas été sur le champ frappés de mort subite, est l'une des preuves les plus incontestables de la pitié du Très-Haut pour ceux qui le haïssent.

 

Froment        Céréale dont on peut tirer un wiskey raisonnablement bon, non sans se donner un peu de mal, et qui permet également de faire du pain. Les Français sont réputés pour être les plus gros mangeurs de pain per capita, avant toutes les autres populations, ce qui est naturel, car ils sont les seuls à savoir donner du goût à cette pâte cuite.

 

Glouton        Personne qui échappe aux maux de la modération en se livrant à la dyspepsie.

 

Grenouille    Reptile muni de pattes comestibles. La première mention de cet animal dans la littérature profane date, chez Homère, du récit de la guerre des grenouilles et des souris.

 

Hachis          Il n'y a pas de définition pour ce mot ; personne ne sait ce que hachis peut bien être.

 

Indigestion Mal que le patient et ses amis mélangent fréquemment avec des convictions d'une foi profonde et le souci du salut de l'humanité. Ainsi le premier primitif homme rouge de l'ouest déclare non sans, il faut l'avouer, une certaine rigueur : "Panse garnie, petite prière ;

grosse colique, loué soit Dieu."

 

Laitue            Herbe du genre lactuta, "à travers laquelle" dit le pieux gastronome Hengist Pelly,

"Dieu se plaît à récompenser le bon et à punir le méchant. Car, par sa vertu l'homme juste discerne une manière de lui composer un assaisonnement à l'appétence duquel conspirent une multitude de savoureux condiments, liés entre eux par une quantité suffisante d'huile, l'ensemble faisant chanter le cœur du bienheureux et apportant la lumière sur son visage.

Tandis que la personne indigne sombre au contraire dans la tentation de consommer la laitue sans huile, sans moutarde, sans œuf, sans sel ni ail, mais avec une misérable giclée de vinaigre, gâtée par du sucre. D'où il s'ensuit que la mauvaise personne se retrouve transpercée par d'abominables douleurs dans les boyaux, et qu'elle chante sa petite "chanson".

 

Laurier          Le laurus, végétal dédié à Apollon, et défolié autrefois pour couronner le front des vainqueurs et autres poètes bien côtés en cour (Vide supra).

 

Manger         Accomplir successivement (et avec succès) les fonctions de mastication et déglutition.

 

Pâté   Agent annonciateur d'une conclusion qui a pour nom indigestion.

 

Satiété           La sensation que quelqu'un éprouve pour son assiette après avoir mangé tout son contenu.

 

Sauce            Le plus incontestable des repères de la civilisation et de l'élévation de l'esprit. Un peuple qui n'a pas de sauces possède un milliers de vices ; un peuple qui n'a qu'une sauce n'en possède que neuf cent-quatre-vingt-dix-neuf. Pour chaque sauce inventée et passée dans les mœurs, un péché est enlevé et pardonné.

 

Vin      Jus de la vigne fermenté, connu par les Ligues de Femmes Chrétiennes comme une "boisson", quelquefois comme "du rhum". Le vin, Madame, est pratiquement le plus beau cadeau que Dieu fit à l'homme. »

(Ambrose Gwinnet Bierce)

 

 

« Les jardins et la tour de Babylone ne furent pas mieux construits

que nos coteaux ont dit les petits hommes. »

(Stéphanie Corinna Bille)

 

 

Gloire au vaillant Général Bisson qui buvait chaque jour huit bouteilles de vin à son déjeuner et parvenait ensuite à commander ses troupes. Son conseil :

« Un homme bien constitué peut vivre longtemps

en buvant deux bouteilles de vin chaque jour. »

(Général Baptiste-Pierre-Francois Bisson)

 

 

« Je suis le buveur, le vin et l'échanson.

Dans le monde de l'Unification, tous sont un. »

(Bâyazid de Bisthâm)

 

 

« Et je plains en secret le buveur d'eau sévère

Quand je vois le soleil miroiter dans mon verre. »

(Eugène Bizeau)

 

 

« Le vin est d'inspiration cosmique, il a le goût de la matière du monde. »

(Lalou Bize-Leroy)

 

 

Interview de Jacques Perrin avec Lalou Bize-Leroy

 

http://image.mabulle.com/b/bl/blog.cavesa.ch/aaaamai/aaaleroylalou.jpg

Lalou Bize-Leroy, vendanges 2012 :

"Il y a des gens qui trouvent que mes vins ne sont pas très bons et que moi, je suis folle..."

Interview de Lalou Bize-Leroy parue dans Vinifera no 23 – Février 2011

• Lalou Bize-Leroy comment vous êtes-vous passionnée pour le vin ?

J’ai été élevée dans l’amour du vin par mon père et ma mère et, depuis toute petite, j’ai un grand respect pour le vin. Ce qui est enfermé dans la bouteille, c’est le trésor de la terre et le travail des hommes. Ce sont beaucoup de peines, beaucoup de joies aussi...Quand on ouvre une très vieille bouteille, on se demande: est-ce que ça sera comme elle était ? Parce que ça change, ça évolue et l’on ne peut qu’éprouver un respect infini pour ceux qui ont cultivé la vigne cette année-là et ceux qui ont fait le vin.

• Qu'est-ce qui est fondamental pour vous dans le vin ?

Pour moi, c’est un message assez fort ... De la terre, du village, des hommes ...

• Et le rapport du vin au temps ?

C’est forcément dans le temps ! La vie d’un vin est très semblable à la vie d’un homme. Si le vin a été fait convenablement, si l’on a mis en œuvre tout ce qu’on a pu, je crois qu’un vin peut durer très longtemps et se révéler intéressant à tous les stades. Tenez, l’autre jour, à San Francisco, on nous a offert une bouteille de Meursault-Charmes 1932 ! Et bien, je vous assure que ce vin était plus jeune que moi, il n’avait pas une ride... 1932, c’est mon âge, c’est pour cela que je peux comparer... Ce vin était somptueux, un vin blanc, pourtant pas issu d’un grand millésime... C’est ça le vin, c’est le miracle de la vie.

• Etes-vous sensible au côté mystique du vin ?

Oh oui ! Le vin, c’est un symbole de vie éternelle, il ne faut pas l’oublier. C’est la leçon du vin et chaque fois, devant une grande bouteille, on se pose les mêmes questions, c’est la vie, c’est un constat. Il y a une énergie, il y a une évolution qui va vers la complexification... Il devrait en aller de même pour nous ! Normalement, nous devrions évoluer vers le mieux. Un retraité, dans le bon sens du terme, c’est quelqu’un qui fait sa retraite, qui vit intensément, qui arrête de se disperser, pour se concentrer. Le vin, c’est pareil.

• Comment avez-vous découvert la biodynamie ?

Je ne savais pas que cela existait. C’est un article que Patrice Pottier avait écrit dans La Tribune de Genève sur Nicolas Joly qui m’amis la puce à l’oreille. Je me suis dit, c’est ce que tu cherches.... J’avais déjà essayé la biologie, mais ce n’était pas ça. Nous sommes allés Marcel et moi voir Nicolas Joly, nous avons visité son domaine, ses vignes, et nous sommes revenus convaincus, ou convertis. Je voulais surtout ne pas avoir à arracher mes vieilles vignes qui étaient en très mauvais état même si tout le monde me disait : il faut arracher ceci, il faut arracher cela... Quand j’ai compris que, en biodynamie, on pouvait redonner la force, la vie, j’ai commencé tout de suite, sur l’ensemble du domaine.

• Comment cela se passe au niveau des vignes ?

J’ai une équipe qui s’occupe du domaine Leroy et une équipe qui s’occupe d’Auvenay. Je vais très souvent dans les vignes. J’aime bien y aller seule car il faut être tranquille.

• Pour visiter toutes vos vignes il vous faut du temps...

Ah oui, il me faut plus d’une journée pour les voir toutes ...

• Quelles sont vos vignes préférées ?

Je les aime toutes. Ça dépend des moments. J’aime bien me retrouver en Mazis. J’adore également être dans la St-Vivant ou dans les Criots mais je ne suis pas objective car plus une vigne me donne de soucis, plus je l’aime, surtout quand elle commence à redevenir belle ...

• Comment procédez-vous sur un domaine aussi morcelé pour positionner vos traitements d’une façon précise ?

Par exemple, pour la 501, nous n’avons qu’une solution, c’est l’hélicoptère parce que sur 45 km on ne peut pas faire autrement et c’est impératif de le faire avant qu’il fasse chaud, il faut qu’à 8 heures tout soit fini. Moi je crois beaucoup à la biodynamie mais il faut qu’on travaille beaucoup, on a beaucoup de choses à essayer. Cela dit, il faut répéter que c’est pas parce qu’on fait de la biodynamie que l’on fait nécessairement des grands vins ! Actuellement les gens n’ont qu’une chose à faire, c’est de tout mettre en œuvre pour faire bon. Maintenant, il y a des gens qui manquent de discernement, qui ne savent pas dire que c’est mauvais...

• C’est la raison pour laquelle il faudrait convier vos voisins à venir goûter vos vins ...

Je n’ai de leçons à donner à personne et puis vous savez je suis très discutée en Bourgogne.

• Faites-vous partie de ceux qui pensent que les gens sont en train de perdre le goût du grand bourgogne ?

Parfois, je me le demande. Je me dis: tu es toute seule à ramer comme ça. Il y a des déjà des gens qui disent, sans doute par jalousie, “ce qu’elle fait, ce n’est plus du pinot tellement c'est concentré...”

• Avez-vous des doutes ?

Oh oui ! Même tout le temps... Je suis assez pénible. Je pense toujours, tiens, si tu avais fait cela, ce serait peut-être mieux...

Complément au lien :

http://blog.cavesa.ch/index.php/2011/05/27/202129-lalou-bize-leroy-le-vin-mystique

Sur le Blog Mille Plateaux vivement recommandé au lien :

http://blog.cavesa.ch/

 

 

« Soit nous continuons à vendre pépère au même prix à des clients qui s'érodent,

et de toute façon dans 10 - 15 ans, ils ne pourront plus nous acheter de vin :

nous aurons disparu.

Soit nous changeons de gamme tarifaire et de pratiques commerciales.

Les clients particuliers ne nous achèteront peut-être plus de vin (quoique),

mais probablement nous serons encore là.

En tant qu'exploitant, donc chef d'entreprise, je n'hésite pas longtemps.

Je choisis la vie. »

(Jean-Yves Bizot, vigneron bourguignon)

 

 

« S'occuper de quelqu'un, c'est une ivresse.

Mais ce n'est qu'une phase pour aller ailleurs. »

(Marie-Claire Blais)

 

 

« Vous me demandez si je suis athée ? ...

Je suis plus intéressé par notre vin d’ici que par leur eau-delà. »

(Francis Blanche)

 

 

« On n' a rien à gagner à boire. »

(Michel Bloch)

 

 

« Ivrogne, ta sagesse m’émerveille : la vérité dort dans le vin ! »

(A. Block)

 

 

« L'art du thé implique Trois Pouvoirs :

Le ciel, la terre et l'homme.

Le ciel fournit la lumière, la brume et la pluie.

La terre donne le sol qui nourrit les plants du thé.

L'homme ajoute le talent pour donner naissance à un art plein de séductions. »

(John Blofeld)

 

 

« Depuis trente ans, je cache ma renommée dans les bars à vin. »

(Antoine Blondin)

 

 

« Quand on meurt de faim,

il se trouve toujours un ami pour vous offrir à boire. »

(Antoine Blondin)

 

 

« Les bouteilles à la mer ne ramènent pas souvent les réponses. »

(Antoine Blondin)

 

 

« Définition ”Apéro” : les verres de contact. »

(Antoine Blondin)

 

 

« Si quelque chose devait me manquer, ce ne serait pas le vin mais l’ivresse.

Des ivrognes, vous ne connaissez que les malades, ceux qui vomissent,

et les brutes, ceux qui recherchent l’agression à tout prix.

Il y a aussi les princes incognito qu’on devine sans parvenir à les identifier (...)

Ils sont entourés de ténèbres et d’éclairs ; ce sont des funambules persuadés

qu’ils continuent d’avancer sur le fil alors qu’ils l’ont déjà quitté ;

pour eux, la boisson introduit une dimension supplémentaire dans l’existence (...)

une sorte d’embellie (...) et qui n’est sans doute qu’une illusion,

mais une illusion dirigée. »

(Antoine Blondin)

 

 

« Je ne suis pas un écrivain qui boit,

je suis un buveur qui écrit. »

(Antoine Blondin)

 

 

« Sers à boire, dit Quentin. Vous allez voir, maintenant,

ce que donne le même vin en 1945, sans doute la meilleure

de ces quarante dernières années...

Et comme de juste, celle où j'ai cessé de boire. (...)

Ouentin faisait un signe à Suzanne, celle-ci tendait une main tiède vers la bouteille.

Fouquet regardait Quentin, celui-ci retournait avec ostentation

son verre sur la nappe, le pied en l'air,

et la tête chercheuse de la bouteille s'en écartait comme dégoûtée,

pour revenir plonger dans son verre a lui,

par un miracle de la cybernétique. »

(Antoine Blondin)

 

 

« Quand le vin est pur, il fait voir Dieu. »

(Léon Bloy)

 

« La plupart hésitent, tâtonnent, trébuchent. Ils cherchent dans les livres,

ils cherchent auprès d'une femme, ils cherchent auprès d'un dieu,

partout ils cherchent ce qui n'est qu'en eux-mêmes,

cette alliance de lenteur et de force, cette cadence la plus profonde du cœur,

ce mélange le plus secret de l'eau avec le vin -

l'eau de la lenteur, le vin de la vitesse. »

(Christian Bobin)

 

 

« J'ai toujours eu un léger dégoût pour ceux qui sont capables

de commenter pendant des heures la finesse ou l'arôme d'un vin,

amenant dans leur parole, pour des choses sans importance,

une délicatesse qu'ils ne mettent pas dans leur vie. »

(Christian Bobin)

 

 

« J'ai toujours eu un léger dégoût pour ceux qui sont capables

de commenter pendant des heures la finesse ou l'arôme d'un vin,

amenant dans leur parole, pour des choses sans importance,

une délicatesse qu'ils ne mettent pas dans leur vie. »

(Christian Bobin, Ressusciter)

 

 

« Nous sommes toujours flattés d'être conviés à visiter de belles caves garnies, mais les bouteilles les plus prestigieuses commencent à exister

au moment où on les vide entre amis ; elles marquent d'une pierre blanche

cet instant privilégié et l'on a plaisir encore longtemps à se les remémorer. »

(Paul Bocuse)

 

 

« Il n'y a pas de bonne cuisine si au départ elle n'est pas faite

par amitié pour celui ou celle à qui elle est destinée. »

(Paul Bocuse)

 

 

« Le vin est nouvellement en perce, à pleins pots et à pleines tonnes,

vin discret, buvant, plein et corsé, courant comme écureuil en bois,

sans nul goût de pourri ni d’aigre ; il court sur la lie, sec et vif,

clair comme larme de pécheur ; vin inséparable de la langue.

Voyez comme il mange sa mousse, comme on le voit sauter,

étinceler et frire : tenez-le un peu sur la langue

et vous en sentirez le goût passer au cœur. »

(Jean Bodel d’Arras)

 

 

« Le vin pris avec modération rend l’esprit humain plus pénétrant. »

(Bœtius, Boèce)

 

 

« Buvez du vin en hiver parce qu’il fait froid, et en été parce qu’il fait chaud. »

(Henri-Georges  Bohn)

 

 

« À la limite, la musique, je ne l'écoutais même pas.

Ce que j'aimais, c'était ce que dégageaient les grands jazzmen,

ce que l'on sentait à travers ce qu'ils jouaient.

Leur humanité, leur douleur, leur déchirure.

Tu comprends, c'est pas le tout, mais avant de savoir les choses, faut aller y voir.

Tu as beau savoir que l'eau ça mouille, que le feu ça brûle,

tant que tu n'est pas allé voir, tu ne sais pas ce que c'est.

Être artiste, c'est ça. C'est vivre les choses de la vie, vivre tout ce qu'elle t'envoie,

vivre, allez hop, tu y vas, et peu importe où ça va te mener !

Tu t'en fou ! Plus tu vis, plus tu as d'émotions à t'exprimer. »

(Richard Bohringer)

 

 

« Je buvais dans la vie pour être intelligent, fulgurant.

Mais je marquais des points à l'instinct. Je travaillais à l'instinct,

à ses codes, à ses signes, à sa multitude.

Le vin me permettait alors d’extravagantes ironies. »

 

« Un verre de blanc embué dans la lumière d’une huître désespérée. »

(Richard Bohringer)

 

 

« L'usage modéré du vin est un bienfait pour la santé,

sachez séparer le bon vin de l'ivresse. »

(Jean-Noël Boidron)

 

 

« Allez, vieux fous, allez apprendre à boire.

On est savant quand on boit bien ;

Qui ne sait boire, ne sait rien. »

(Nicolas Boileau, dit Boileau-Despréaux)

 

 

« Un auvergnat fumeux qui, mêlé de Lignages,

se vendait chez Trenet, pour vin de l’Hermitage…

Le vin au moment plus muet fournissant des paroles,

Chacun en débite ses maximes frivoles…

Qu’est devenu ce teint ?

Où la joie en son illustre attirait les regards ?

Et le vin en rubis brillant de toute part. »

***

« Que les vins deviennent pour moi vins de Brie. »

(Nicolas Boileau, dit Boileau-Despréaux)

 

 

« N'assaisonnez jamais vos paroles de vinaigre ;

le sort met toujours assez d'aigreur dans la vie. »

(Pierre Claude Victor Boiste)

 

 

À propos du champagne :

« Je le bois  quand je suis heureuse et quand je suis triste.

Je le bois parfois quand je suis seule.

Quand je ne le suis pas, je le considère comme indispensable.

Dans les autres circonstances, je n'y touche jamais,

sauf si j'ai soif. »

(Madame Lily Bollinger)

 

 

« Pas de vin, pas de soldats. »

(Napoléon Bonaparte)

 

 

« Le vin inspire et contribue énormément à la joie de vivre. »

(Napoléon Bonaparte)

 

 

« À l'empereur Napoléon qui, buvant du Johannisberg

chez le Prince de Metternich, déclarait qu'il lui servait le premier vin du monde :

”Sire, répondit le Prince,

le premier vin du monde n'est pas le Johannisberg ;

mais il se récolte dans un petit canton de votre empire : à Château-Chalon. »

(Napoléon Bonaparte)

 

 

« Offrons-nous du pain et du vin. Nous avons à parler longtemps, mon ami,

avant que la nuit ne tombe. »

(Yves Bonnefoy, La Vie errante)

 

 

« L’eau à elle seule n’est pas saine pour un Anglais. »

(Andrew Boorde, 1542)

 

 

Au sujet du beurre – les expressions beurrées !

«  Quelques bons mots à tartiner :

- Compter pour du beurre

- Mettre du beurre dans les épinards

- Vouloir le beurre et l'argent du beurre et le bon souvenir de la crémière

- Avoir un œil au beurre noir

- S'en tartiner l'œil avec du beurre demi-sel

- Promettre plus de beurre que de pain

- Faire son beurre

- Ne pas avoir inventé le fil à couper le beurre

- Pas plus que de beurre en branches

- La tartine tombe toujours du côté beurré

- Et ta sœur, elle bat le beurre ?

- N'en faisons pas une tartine.  »

(Jean-Yves Bordier, artisan du beurre et du fromage, Rennes – Saint-Malo  http://www.lebeurrebordier.com )

 

 

« Et ce vin, goûtez-moi ce vin ! Léger mais vif ! Une année merveilleuse !

Et vingt ans de bouteille ! Et pas cassé ! Intact ! Ça c’est du vin... »

(Henri Bosco)

 

 

« Le vin a le pouvoir d’emplir l’âme de toute vérité, de tout savoir et philosophie. »

(Jacques Bénigne Bossuet)

 

 

« Le Prince a voulu avoir un portrait et m’a régalé ici

avec une caisse de bordeaux…

Je prie la Sainte Vierge de vous obtenir du bon vin de la nouvelle alliance

qui n’est autre chose que l’esprit dont les apôtres furent enivrés

à la Pentecôte et le sang de Jésus exprimé de la vraie vigne. »

(Jacques Bénigne Bossuet)

 

 

« Les sages d'Égypte avaient étudié le régime

qui fait les esprits solides et les corps robustes. »

(Jacques Bénigne Bossuet)

 

 

« Si vous vous portez bien, nous nous portons bien aussi,

moyennant les huîtres en écailles, le Volnay et le Saint-Laurent.

Le prince a voulu avoir un portrait et m'a régalé ici avec une caisse de Bordeaux.

Je prie la Sainte Vierge

de vous obtenir de bon vin de la nouvelle alliance qui n'est autre chose

que l'esprit dont les Apôtres furent enivrés à la Pentecôte

et le sang de Jésus-Christ à été exprimé de la vraie vigne.

L'étude des écritures convient parfaitement avec ce bon vin

et c'est dans le divin cellier qu'on le boit. »

(Jacques Bénigne Bossuet)

 

 

« La main du Seigneur vous a fait boire la coupe de sa colère ;

elle est remplie d'un breuvage qu'il veut faire boire aux pécheurs. »

(Jacques Bénigne Bossuet)

 

 

« Il est pas adversaire, vous vous doutez bien, d'une petite halte

au bord d'un zinc. Il a du chnouper pas mal.

Il en est déjà, lui, au quoi... au rouge ?... côtes-du-rhône !

Voilà, un petit coup, il s'humecte la dalle... au fond sur la luette...

gentille ah, luette !

je t'aspergerai le bec !... second côtes-du-rhône,

et j'ai pu encore tremper les lèvres dans mon crème. »

(Alphonse Boudard)

 

 

« Dieu offre à boire aux Élus. Le samedi, il leur sert de l'eau du paradis,

le dimanche il leur donne son miel, le lundi son lait, et le mardi de son vin.

Quand ils boivent, ils s'enivrent ; quand ils s'enivrent,

ils s'envolent pendant mille ans au bout desquels ils atteignent une énorme montagne

faite de musc odorant et pur.

Chaque Élu s'asseoit sur un lit. Il reçoit alors un vin de gingembre.

On est alors le jeudi. Puis pendant mille ans d'un nuage blanc

tombent des perles sur les Élus. À chaque perle, une houri est accrochée.

Ils s'envolent alors pendant mille ans et aboutissent au siège de la sincérité

auquel ils aboutissent le vendredi. Ils s'assoient à la table de l'éternité,

reçoivent le vin rare scellé de musc. Et c'est l'ivresse finale. »

(Abdelwahab Boudhiba)

 

 

« Il but

Il devint tendre

Et puis il fut…

Son gendre. »

(Marquis Stanislas de Boufflers)

 

 

Nadia Boulanger (1887-1979) était une pianiste, organiste, chef d'orchestre et pédagogue française.

Pour ses 80 ans on lui servit du caviar, du saumon fumé et du champagne. Sur quoi elle a ajouté : "Quand c'est simple, c'est toujours bon ! " »

 

 

« Il y a, si vous le permettez, quelque chose de malsain chez un homme

qui fuit le vin, le jeu, la compagnie des femmes charmantes

et les conversations d'après-dîner.

De telles gens, ou bien sont gravement malades,

ou bien haïssent en secret leur entourage. »

(Mikhaïl Boulgakov)

 

 

« La cocaïne, c'est le diable dans un flacon ! »

(Mikhaïl Boulgakov)

 

 

« Il faut que vous veniez chaque année pour boire avec nous

le vin que nous avons en abondance et qui réjouit le cœur triste,

en parlant des vins de Touraine. »

(Abbé de Bourgueil)

 

 

Causerie anti-alcoolique par Bourvil

 

« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

 

En tant que dégueulé, heu, en tant que délégué de la... de la ligue anti-alcoolique, je vous parlerai de... de l'eau minérale, de l'eau ferrugineuse.

 

L'eau fer... l'eau ferrugineuse, comme son nom l'indique, contient du fer... du fer (rire). Et le dire, c'est bien, mais le faire, c'est mieux !

 

L'alcool non, mais l'eau ferru, l'eau ferrugineuse oui !

 

Et je suis fer, heu... heu, et je suis fier, de faire à cheval... sur le principe une conférence contre, Hoc, contre l'alcool.

L'alcool non, mais l'eau ferru, l'eau ferru l'eau ferrugineuse oui.

 

Et pourquoi y a-t-il du fer dans l'alcool ? Euh, dans l'eau ferru ferrugineuse, hum ? Parce que le fer à repasser, heu, pas le fer,... l'eau, disais-je, l'eau, c'est parce que l'eau a passé et a repassé sur le fer, et le fer a dissout. Il a dissout le fer.

Et le fer a dix sous, c'est pas cher, Hoc, hein ?

 

Alors pourquoi boire cet alcool qui plus onéreux que l'eau ferru..., ferrugineuse, ruine la santé et le portefeuille ?

 

L'alcool non, mais l'eau ferru, l'eau ferru ferrugineuse oui !

 

D'ailleurs l'alcool brûle les tissus de l'organisme et vous le sentez quand vous en buvez, quand vous en buvez, ça pique !

Alors que le vers solitaire, heu, non, pas le vers solitaire, heu, heu, le, heu, le fer est salutaire.

D'ailleurs ne dit-on pas : une santé de fer ? Hum ?

Un homme de fer ? Hum ?

Un ch'min de fer ? Hum ? (un petit peu plus bas)

Un mammifère ? (presque tout bas et hésitant)

Alors suivez-moi et comme disait mon grand fer heu, mon grand père, il faut vivre, mais pas s'en faire.

 

L'alcool non, mais l'eau ferru, l'eau ferru ferrugineuse oui ! »

 

(Paroles de Roger Pierre et Bourvil, 29 juin 1950)

 

 

Bourvil

Donnez à boire à l'accordéoniste

Paroles : Bernard Deharbre. Musique : Marc Heyrall - 1965

 

« Avec un verre dans l'nez,

J'arrive quand même à jouer

Faut croire que j'ai le don d'l'accordéon.

Et j'ai pas peur de l'dire

Pour noyer le plaisir

Vraiment c'est ça qu'est bon l'accordéon.

Quand pour la première fois

Tu m'as dit je n'veux qu'toi

C'était sous les lampions d'l'accordéon

Quand la dernière fois

Tu m'as dit excuse-moi

C'est sous les flons flons d'l'accordéon.

 

(ivre, parlé :)

hé-hé-hé tu l'entends ma musique

hein ! beau rythme hein !

avant tu l'aimais et puis maintenant

ho tu t'en fous hein ! hé-hé-hé

 

Même si tu m'écoutes pas,

Je joue quand même pour toi

T'entend il a le bourdon l'accordéon

Je joue comme un vrai dingue

Au milieu d'mon bastringue

J'ai perdu l'diapason d'l'accordéon

Y en a qu'on de la joie,

Moi je n'ai qu'mes dix doigts

pour remplacer ton nom et ton prénom.

De plus fort en plut fort

Je rejoue notre accord

P't'être que tu l'entendras

et que tu reviendras. Hein !

Ce jour la tous les deux

On aura du ciel bleu

Ensemble nous joueront

d'l'accordéon

Et nos doigts enlacés

Sur le même clavier

Nous nous remarierons

Nous nous remarierons

Au son de l'accordéon. »

 

 

« J’ai compris que j’avais accepté de ne pas être immortel

quand j’ai commencé à boire mes vieux bordeaux. »

(Philippe Bouvard)

 

 

« Les hommes sont comme les vins : lorsqu’ils deviennent meilleurs en vieillissant, c’est qu’ils sont d’une très grande qualité. »

(Philippe Bouvard)

 

 

« Ce n’est pas parce que le vin n’est pas du vin de messe

qu’il ne faut pas le boire religieusement. »

(Philippe Bouvard)

 

 

« Avec le tabac et l'alcool, l'administration est la plus grande blanchisseuse

d'argent sale de notre époque. »

(Philippe Bouvard)

 

 

« L'Etat, vendeur d'alcool et de tabac, gagne plus d'argent

en élargissant les vices qu'en resserrant les boulons. »

(Philippe Bouvard)

 

 

« Dans certains restaurants, on appelle « plat du jour » les restes de la veille

qui ne peuvent pas attendre le lendemain. »

(Philippe Bouvard)

 

 

« On appelle cadres les gens dont la peau se tend après les repas.»

(Philippe Bouvard)

 

 

« Ma vie n'est qu'une succession de merveilles.

Je ne suis plus de ce monde, je suis loin de moi-même et détaché de ma personne.

Je suis chez les choses essentielles. »

(Constantin Brancusi)

 

 

« Que vienne le temps

Du vin coulant dans la Seine,

Les gens par milliers

Courront y noyer

Leur peine.

 

En guise de sang

Ô noblesse sans

Pareille,

Il coule en mon cœur

La chaude liqueur

Des treilles. »

(Georges Brassens)

 

 

 

Georges Brassens et le vin

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Le vin est partout présent dans l’œuvre de Georges Brassens, au même titre que les curés, les copains, ou les cocus. Il faut dire que l’homme était un amateur, et que les références bibliques et mythologiques, dont il est si friand dans ses textes de chanson sont légions sur le thème de la vigne et du vin.

 

« Du temps que régnait le grand Pan

Les dieux protégeaient les ivrognes

Un tas de génies titubant

Au nez rouge, à la rouge trogne

Dès qu'un homme vidait les cruchons

Qu'un sac à vin faisait carousse

Ils venaient en bande à ses trousses

Compter les bouchons. »

(Georges Brassens)

 

 

Le vin par Georges Brassens :

« Avant de chanter

Ma vie, de fair' des

Harangues

Dans ma gueul' de bois

J'ai tourné sept fois

Ma langue

J'suis issu de gens

Qui étaient pas du gen-

re sobre

On conte que j'eus

La tétée au jus

D'octobre...

Mes parents on dû

M'trouver au pied d'une souche

Et non dans un chou

Comm' ces gens plus ou

Moins louches

En guise de sang

( O noblesse sans

Pareille ! )

Il coule en mon cœur

La chaude liqueur

D'la treille...

 

Quand on est un sa-

ge, et qu'on a du sa-

voir-boire

On se garde à vue

En cas de soif, u-

ne poire

Une poire ou deux

Mais en forme de

Bonbonne

Au ventre replet

Rempli du bon lait

D'l'automne...

 

Jadis, aux Enfers

Cert's, il a souffert

Tantale

Quand l'eau refusa

D'arroser ses a-

mygdales

Etre assoiffé d'eau

C'est triste, mais faut

Bien dire

Que, l'être de vin

C'est encore vingt

Fois pire...

 

Hélas ! il ne pleut

Jamais du gros bleu

Qui tache

Qu'ell's donnent du vin

J'irai traire enfin

Les vaches

Que vienne le temps

Du vin coulant dans

La Seine !

Les gens, par milliers

Courront y noyer

Leur peine… »

 

 

Un peu de vocabulaire gustatif…
Le bistrot par Georges Brassens :

« Dans un coin pourri

Du pauvre Paris

Sur un' place

L'est un vieux bistrot

Tenu pas un gros

Dégueulasse

Si t'as le bec fin

S'il te faut du vin

D'premièr' classe

Va boire à Passy

Le nectar d'ici

Te dépasse

Mais si t'as l'gosier

Qu'une armur' d'acier

Matelasse

Goûte à ce velours

Ce petit bleu lourd

De menaces

Tu trouveras là

La fin' fleur de la

Populace

Tous les marmiteux

Les calamiteux

De la place

Qui viennent en rang

Comme les harengs

Voir en face

La bell' du bistrot

La femme à ce gros

Dégueulasse

Que je boive à fond

L'eau de tout's les fon- tain's

Wallace

Si, dès aujourd'hui

Tu n'es pas séduit

Par la grâce

De cett' jolie fée

Qui, d'un bouge, a fait

Un palace

Avec ses appâts

Du haut jusqu'en bas

Bien en place

Ces trésors exquis

Qui les embrass', qui les enlace ?

Vraiment, c'en est trop

Tout ça pour ce gros

Dégueulasse

C'est injuste et fou

Mais que voulez-vous

Qu'on y fasse ?

L'amour se fait vieux

Il a plus les yeux

Bien en face

Si tu fais ta cour

Tâch' que tes discours

Ne l'agacent

Sois poli, mon gars

Pas de geste ou ga - re à la casse

Car sa main qui claqu'

Punit d'un flic-flac

Les audaces

Certes, il n'est pas né

Qui mettra le nez

Dans sa tasse

Pas né, le chanceux

Qui dégèl'ra ce

Bloc de glace

Qui fera dans l'dos

Les corn's à ce gros

Dégueulasse

Dans un coin pourri

Du pauvre Paris

Sur un' place

Une espèc' de fée

D'un vieux bouge, a fait

Un palace, »

 

De la géographie viticole…

L’ancêtre (1969) par Georges Brassens :

On avait apporté quelques litres aussi,
Car le bonhomme avait la fièvre de Bercy

Et les soirs de nouba, parol’ de tavernier,
À rouler sous la table il était le dernier. (bis)

Saumur, Entre-deux-mers, Beaujolais, Marsala,
Toute la fine fleur de la vigne était là

Pour offrir à l’ancêtre, en signe d’affection,
En guis’ de viatique, une ultime libation. (bis)

Hélas les carabins ne les ont pas reçus,
Les litres sont restés à la porte cochère,
Et l’ coup de l’étrier de l’ancêtre déçu,
Ce fut un grand verre d’eau bénite, peuchère !

 

De la convivialité…

La rose, la bouteille et la poignée de main (1969) :

Cette bouteille était tombée
De la soutane d’un abbé
Sortant de la messe ivre mort.
Une bouteille de vin fin
Millésimé, béni, divin,
Je la recueillis sans remords.

Et je repris ma route en cherchant, plein d’espoir,
Un brave gosier sec pour m’aider à la boire.
Car c’est une des pir’s perversions qui soient,
Que de garder du vin béni par-devers-soi.
Le premier refusa mon verre
En me lorgnant d’un œil sévère,
Le deuxième m’a dit, railleur,
De m’en aller cuver ailleurs.

Si le troisième sans retard,
Au nez m’a jeté le nectar,

Le quatrième, c’est plus méchant,
Se mit en quête d’un agent.

Car aujourd’hui, c’est saugrenu,
Sans être louche, on ne peut pas
Trinquer avec des inconnus,
On est tombé bien bas, bien bas…

 

Des dieux païens qui nous protègent…

Le grand Pan (1965) par Georges Brassens :

Du temps que régnait le grand Pan,
Les dieux protégeaient les ivrognes :
Un tas de génies titubant,
Au nez rouge à la rouge trogne,
Dés qu’un homme vidait les cruchons,
Qu’un sac à vin faisait carousse,
Ils venaient en bande à ses trousses,
Compter les bouchons.

La plus humble piquette était alors bénie,
Distillée par Noé, Silène et compagnie,
Le vin donnait un lustre au pire des minus,
Et le moindre pochard avait tout de Bacchus.
Mais se touchant le crâne, en criant : « j’ai trouvé ! »,
La bande au professeur Nimbus, est arrivée,
Qui s’est mise à frapper les cieux d’alignement,
Chasser les dieux du firmament.

Aujourd’hui, ça et là, les gens boivent encor’
Et le feu du nectar fait toujours luir’ les trognes,
Mais les dieux ne répondent plus pour les ivrognes :
Bacchus est alcoolique, et le grand Pan est mort.

Voilà mon petit florilège personnel de l’œuvre du grand Georges, même si la liste est loin d’être exhaustive en matière d’allusions aux doux produits de la vigne et du vin. (Mon vieux Léon, la fessée, l’épave)… Les extraits de chansons sont extraits du recueil : « Les manuscrits de Brassens », édités chez Textuel, manuscrits établis et commentés par Alain Poulanges et André Tilleul.

Renaud Sounalet

 

 

« Bénissez le vin pur et privilégié qu’aucun mélange n’altèrera. »

(Théodore Braun)

 

 

« Pourtant les auberges sont douces

Où le vin fait tourner manège.

 

Adieu l’Émile je t’aimais bien tu sais

On a chanté les mêmes vins

On a chanté les mêmes filles.

 

Le petit chat est mort,

Le muscat du dimanche ne les fait plus chanter.

 

À mon dernier repas

Et je veux qu’on y boive

En plus du vin de messe

De ce vin si joli

Qu’on buvait en Arbois.

 

Il pleut des orangeades

Et des champagnes tièdes

Et des propos glacés

Des femelles maussades

De fonctionnarisés.

 

Bougnat tu peux garder ton vin

Ce soir je boirai mon chagrin. »

(Jacques Brel)

 

 

L'Ivrogne de Jacques Brel 1929 – 1978 :

Ami, remplis mon verre, encore un et je vas

Encore un et je vais, non, je ne pleure pas

Je chante et je suis gai mais j'ai mal d'tre moi

Ami, remplis mon verre, ami, remplis mon verre

 

Buvons ta sant, toi qui sais si bien dire

Que tout peut s'arranger, qu'elle va revenir

Tant pis si tu es menteur, tavernier sans tendresse

Je serai saoul dans une heure, je serai sans tristesse

Buvons la sant des amis et des rires

Que je vais retrouver, qui vont me revenir

Tant pis si ces seigneurs me laissent terre

Je serai saoul dans une heure, je serai sans crolre

 

Ami, remplis mon verre, encore un et je vas

Encore un et je vais, non, je ne pleure pas

Je chante et je suis gai mais j'ai mal d'tre moi

Ami, remplis mon verre, ami, remplis mon verre

 

Buvons ma sant, que l'on boive avec moi

Que l'on vienne danser, qu'on partage ma joie

Tant pis si les danseurs me laissent sous la lune

Je serai saoul dans une heure, je serai sans rancune

Buvons aux jeunes filles qu'il me reste aimer

Buvons dj aux filles que je vais faire pleurer

Et tant pis pour les fleurs qu'elles me refuseront

Je serai saoul dans une heure, je serai sans passion

 

Ami, remplis mon verre, encore un et je vas

Encore un et je vais, non, je ne pleure pas

Je chante et je suis gai mais j'ai mal d'tre moi

Ami, remplis mon verre, ami, remplis mon verre

 

Buvons la putain qui m'a tordu le cur

Buvons plein chagrin, buvons pleines pleurs

Et tant pis pour les pleurs qui me pleuvent ce soir

Je serai saoul dans une heure, je serai sans mmoire

Buvons nuit aprs nuit, puisque je serai trop laid

Pour la moindre Sylvie, pour le moindre regret

Buvons puisqu'il est l'heure, buvons rien que pour boire

Je serai bien dans une heure, je serai sans espoir

 

Ami, remplis mon verre, encore un et je vas

Encore un et je vais, non, je ne pleure pas

Je chante et je suis gai, tout s'arrange déjà

Ami, remplis mon verre, ami, remplis mon verre

Ami, remplis mon verre.

 

Sitographie à la vidéo :

Macintosh HD:Users:imac:Desktop:L'ivrogne_Brel.jpg

http://lyrics.duble.com/livrogne-lyrics-jacques-brel.html

 

 

 

Les hommes de la vigne

Chavaz

Fresque murale d'Albert Chavaz (1907-1990, 1959) ornant depuis 1959 l'ancien carnotzet de la Cave Sainte-Anne à Sion, ainsi que ce texte publié dans la plaquette de leur 75ème anniversaire en septembre 2008.   http://www.cave-sainte-anne.ch/

 

« Dès l'aube, accrochés aux pentes raides brûlées par le soleil, ils travaillent.

Jamais vite, jamais pressés. Lentement.

Année après année, jour après jour, leurs mains désherbent, nouent, sulfatent, soignent.

Inquiets des premières gelées printanières, contents du fœhn d'automne,

Ils veillent sur la vigne, l'enfant terrible, sans cesse.

Comme une mère. Ils la protègent, la regardent se reposer, pousser, mûrir jusqu'au jour des vendanges.

Récoltant enfin les grappes d'or, fragiles. Précieuses.

Même le dimanche, ils disent à leur femme : « Et si on allait voir la vigne… »

Le soir, ils se retrouvent au café. Autour d'une table.

Silencieux, le chapeau vissé sur la tête, le dos voûté. Avec toute leur fatigue.

Devant leur trois décis, il faut les voir alors, ces hommes, ces vignerons, levant leurs verres, humant, dégustant lentement, jamais vite, buvant enfin leur vin en fermant les yeux fiers de plaisir. »

(Hermann Bridy, ancien instituteur †, Savièse)

 

« Racisme aux dépens des animaux :

L'ivrognerie rend l'homme semblable à la bête. »

(Albert Brie)

 

 

« On en compte de toutes les espèces.

À leur tête se place le banquet patriotique ; viennent ensuite le banquet militaire,

les banquets philosophiques, les banquets politiques pour honorer

ou pour flétrir, le banquet philanthropique, où l’on mange pour les pauvres

qui meurent de faim, les banquets de corporation. Les arts ont leurs banquets ;

l’industrie a ses banquets ; les collèges et les écoles ont leurs banquets ;

et enfin, les banquets maçonniques qui font peur aux petits-enfants. »

(Eugène Briffault)

 

 

« Au banquet de la corruption, l'or vaut plus que la foi ! »

(Jacques Brillant)

 

 

   

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