Florilège de Citations sur le Vin,
la Vigne & le Bien Manger !
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Cette liste unique de citations a été établie en collaboration avec Philippe Margot,
auteur du livre Le Vin de la Bouteille au Verre aux Editions Ketty & Alexandre (en savoir plus)

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de TIBULLE à ZWEIG

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« Mes chagrins, j’ai voulu les noyer dans le vin :

ma peine avait changé en larmes le breuvage. »

(Tibulle)

 

 

« Les valets applaudissent toujours aux orgies des maîtres,

quand ceux-ci laissent du vin dans les bouteilles. »

(Claude Tillier)

 

 

« Manger est un besoin de l’estomac ; boire est un besoin de l’âme.

Manger n’est que d’un vulgaire artisan, tandis que boire est d’un artiste.

Boire inspire les riantes idées aux poètes,

de nobles pensées aux philosophes,

des sons mélodieux aux musiciens ;

manger ne leur donne que des indigestions. »

(Claude Tillier, 1841)

 

 

« Il faut donc que l’évêque soit irrépréhensible, qu’il soit le mari d’une seule femme,

qu’il soit sobre, prudent, digne hospitalier, capable d’enseigner. Qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais qu’il soit doux et pacifique… »

(La première lettre de saint Paul à Timothée 3 : 2-3)

 

 

« Il faut de même que les diacres soient des hommes honorables ; qu’ils ne soient ni doubles dans leur langage, ni adonnés aux excès de vin, ni âpres au gain, mais qu’ils gardent le mystère de la foi dans une conscience pure. »

(La première lettre de saint Paul à Timothée 3 : 8-9)

 

 

« Que leur femme soit honorable, point médisante, sobre, fidèle en toutes choses. »

(La première lettre de saint Paul à Timothée 3 : 11)

 

 

« Ne continue pas à ne boire que de l’eau, mais prends un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. »

(La première lettre de saint Paul à Timothée 5 : 23)

 

 

« Il faut en effet que l’évêque soit irréprochable, puisqu’il est l’administrateur

de la maison de Dieu. Qu’il ne soit ni arrogant, ni porté à la colère, ni adonné au vin,

ni violent, ni âpre au gain. Qu’il soit, au contraire, hospitalier, ami des gens de bien,

prudent, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole,

telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter suivant la saine doctrine,

et de réfuter les contradicteurs. »

(La lettre de saint Paul à Tite 1 : 7-8)

 

 

« De même, que les femmes âgées aient un maintien empreint de sainteté ; quelles ne soient ni médisantes ni adonnées au vin ;

qu’elles soient de bon conseil… »

(La lettre de saint Paul à Tite 2 : 2-3)

 

 

« Qui boit et ne reboit, ne sait que boire soit. »

(Tiziano Vecellio, dit Titien)

 

 

« Les Français ont du vin, les Anglais de l'humour. »

(Roland Topor)

 

 

« Une bonne vieille bouteille de vin est aussi rare, aussi miraculeuse

qu’un vieux pas con. Ça arrive, mais mieux vaut ne pas trop y compter. »

(Roland Topor)

 

 

« Bientôt, caleçons retroussés, les hommes foulaient le raisin, en un mouvement qui avait quelque chose du coït, d'une chaude et sensuelle défloration. Dorés, noirs, violets, jaunes et bleus, les grains étaient des clins d'œil lascifs sur un lit d'amour. Comme des phallus gigantesques, les jambes des fouleurs déchiraient virilement et tendrement la virginité humide et féminine des grappes. Au début, la peau blanche des cuisses, tiède et lisse, laissait couler les éclaboussures du moût sans se colorer. Puis elle prenait la couleur violette, de plus en plus foncée, des différents cépages, du moretto, du sous, de la tinta carvalha, de la touriga et du bastardo.

La première pénétration enlevait à la grappe la fleur d'une intégrité fermée. C'était la déchirure. Puis les coups allaient plus profond, déchiraient davantage, écrasaient avec une sensualité redoublée : alors le moût s'ensanglantait et se couvrait d'une légère écume de volupté. En surface, l'effleurant comme des talismans, se promenaient alors les gros et vrais sexes des fouleurs, au repos mais vivants dans les caleçons de toile. »

(Michel Torga)

 

 

« Tout homme intelligent commande un vin qui plaît aux femmes. »

(Miguel Torres)

 

 

« La volupté, à son comble, participe de l’anonymat.

C’est quelque chose noire et sans limite, où s’efface le nom de l’amant,

comme dans l’ivresse le cru du vin. »

(Paul-Jean Toulet)

 

 

« Vous souvient-il de l'auberge

et combien j'y fus galant ? »

 

« Ah, que j'aimais la Navarre

et l'amour et le vin frais. »

 

« Un Jurançon 93

Aux couleurs du maïs

Et ma mie, et l'air du pays

Que mon cœur était aise.

 

Ah ! les vignes du Jurançon

Se sont-elles fanées,

Comme on fait les belles années,

Et mon bel échanson. »

(Paul-Jean Toulet)

 

 

« Je boirais du lait quand les vaches mangeront du raisin. »

(Henri de Toulouse-Lautrec)

 

 

« Si nous savions goûter le vin, le pain, une amitié, nous saurions goûter de même chaque instant de notre vie, dans le respect et l’écoute silencieuse

de la bonne heure qui passe. »

(Jean Trémolières)

 

 

« Le comble de l'optimisme, c'est de rentrer dans un grand restaurant

et compter sur la perle qu'on trouvera dans une huître pour payer la note. »

(Paul Bernard, dit Tristan Bernard)

 

 

Tri Yann

Chanson a boire        Musique : Tri Yann

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« Qui veut chasser une migraine

N'a qu'à boire toujours du bon

Et maintenir la table pleine

De cervelas et de jambon

 

L'eau ne fait rien que pourrir le poumon

Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon

Vide-nous ce verre et nous le remplirons

L'eau ne fait rien que pourrir le poumon

Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon

Vide-nous ce verre et nous le remplirons

 

Le vin goûté à ce bon père

Qui s'en rendit si bon garçon

Nous fait discours tout sans grammaire

Et nous rend savant sans leçon

 

L'eau ne fait rien que pourrir le poumon

Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon

Vide-nous ce verre et nous le remplirons

L'eau ne fait rien que pourrir le poumon

Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon

Vide-nous ce verre et nous le remplirons

 

Loth, buvant dans une taverne

De ses filles enfla le sein

Montrant qu'un sirop de taverne

Passe celui d'un médecin

 

L'eau ne fait rien que pourrir le poumon

Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon

Vide-nous ce verre et nous le remplirons

L'eau ne fait rien que pourrir le poumon

Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon

Vide-nous ce verre et nous le remplirons

 

Buvons donc tous à la bonne heure

Pour nous émouvoir le rognon

Et que celui d'entre nous meurt

Qui dédira son compagnon

 

L'eau ne fait rien que pourrir le poumon

Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon

Vide-nous ce verre et nous le remplirons

L'eau ne fait rien que pourrir le poumon

Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon

Vide-nous ce verre et nous le remplirons. »

 

 

« Pour dissiper notre chagrin

Le seul moyen est bien le vin. »

(T'sao)

 

 

« Le vin allemand se distingue du vinaigre grâce à l'étiquette. »

(Mark Twain)

 

 

« Le meilleur moyen de rester en bonne santé,

c'est de manger ce que vous ne voulez pas manger,

de boire ce que vous ne voulez pas boire,

et de faire des choses que vous n'aimez pas faire. »

(Mark Twain)

 

 

« J'ai caressé l'éternité, j'ai cru en elle et dans le vif silence de la vigne,

j'ai enterré le souvenir et l'amertume. »

(Tristan Tzara)

 

 

« Je ne me soucie peu de revoir les paysages transalpins

où il n'y a pas de vin de Beaune. »

(Pape Urbain V)

 

 

« Le vin étant fait pour unir, il n'y a plus de sexe opposé,

l'un fort, l'autre faible, car, ensemble hommes et femmes

peuvent faire des choses merveilleuses. »

(Sir Peter Ustinov)

 

 

« Boire le vin qu'il faut au bon moment : tout un art. »

(H. A. Vachell)

 

 

« Je bois le vin de Ta présence divine

et je me perds moi-même dans son ivresse. »

(Alankara du Vadan)

 

 

« Je bois le vin de Ta présence divine

et je me perds moi-même dans son ivresse. »

(Alankara du Vadan)

 

 

« Tu n'as encore rien bu ? Demanda Roberte.

- J'en boirai deux avant de partir.

-Descends la bouteille parce que moi j'en boirai encore deux.

-Est-ce que je remplis la gourde ? Demanda Roberte.

-Non, répondit Milan. Si nous buvons toute la matinée,

nous serons ivres à midi et nous dormirons jusqu'au soir.

Je ne veux pas passer ma vie à dormir. »

(Roger Vailland)

 

 

« J'ai quelques jours, dans l'Océan.

(Mais je ne sais plus sous quels cieux)

Jeté comme offrande au néant,

Tout un peu de vin précieux…

 

"Qui voulut ta perte, ô liqueur" ?

Peut-être au souci de mon cœur,

Songeant au sang, versant le vin ?

 

Sa transparence accoutumée

Après une rose fumée

Reprit aussi pure la mer...

 

Perdu ce vin, ivres les ondes !

J'ai vu bondir dans l'air amer

Les figures les plus profondes... »

(Paul Valéry, Charmes)

 

 

« Le corps nous a bâti ce théâtre succulent de la bouche, tout éclairé des papilles et de houppettes pour la saveur. Il suspend au dessus d'elle, comme le lustre de ce temple de goût, les profondeurs humaines et avides des narines. »

(Paul Valéry)

 

 

Le temps construit un vin et la valeur d'un vin...

« L'idée que le temps est de l'argent est le comble de la vilenie. Le temps est de la maturation, de la classification, de l'ordre, de la perfection.

Le temps construit un vin et la valeur d'un vin, – de ces vins qui se modifient lentement, et qui doivent se boire à tel âge, comme une femme de tel type a un âge qu'il faut attendre, ou ne pas laisser passer, pour l'aimer. »

(Paul Valéry, Rhumbs - 1933)

 

 

Vignoble de Moette - printemps 2007

Brigitte Valterio-Maye

« Le vigneron part à l'aube.

L'air est fin.

On dirait de la soie.

Miracle fragile.

Une terre à peine effleurée par le temps.

 

Un instant assis sur le muret de schiste et de calcaire.

Il entend la terre.

Déclinant son histoire.

Et le nom de ses racines.

 

Demain il s'arrêtera au pied de la falaise.

Du raisin sur ses lèvres.

Et il restera, là.

La roche chaude sur son dos.

 

Le soir immobile tarde à pencher vers la nuit.

Suspendues, des senteurs de violette et de cerise.

Un oiseau prend son envol.

 

Mille choses éternelles touchent l'âme.

Le vin les restitue. »

(Brigitte Valterio-Maye - Simon Maye & Fils, St-Pierre-de-Clages)

 

 

Vignoble de Chamoson - printemps 2006

Valterio-Maye_2006

« Avec nos ceps

Contre la montagne

Là où vit le soleil

Côté Trémazières.

Grü ou Moette

Nos vignes s'ouvrent

Comme une seule

Et même famille.

Telle une formidable terre,

Destinée, là,

À nous donner la vie.

 

De ses fruits rares

Que feras-tu vigneron ?

 

J'élève ici, dit-il,

En pleine lumière

De très beaux vins.

Qui nous révèlent

Par leurs arômes

La porte de leur âme.

 

Et s'il demande

Si les anges les connaissent

Goûtent ces vins rares.

Avec autant de plaisir tranquille

Que nous ? »

(Brigitte Valterio-Maye - Simon Maye & Fils, St-Pierre-de-Clages)

 

 

Syrah en fermentation - Printemps 2005

Valterio-Maye_2005

« Dans la cave on entend le très faible murmure des cuves en fermentation,

comme si quelque chose, au seuil de ce lieu, était en suspens.

 

Profitant de l'expérience des anciens, de la science et des techniques actuelles,

le vigneron-œnologue maîtrise les fermentations naturelles,

affine le bouquet et conserve toute la saveur du fruit.

 

Il lui arrive d'être surpris de l'évolution du vin et de la perfection qu'il atteint.

 

On peut sentir en quoi ce vin est pour l'homme,

depuis l'antiquité, sacré,

relié à la nature à qui il peut survivre.

 

Nous vous invitons à découvrir ce grand millésime 2005

dont on ne connaît ni l'origine ni la fin. »

(Brigitte Valterio-Maye - Simon Maye & Fils, St-Pierre-de-Clages)

 

 

« Une surabondance de miel écœure, une surabondance de vin

trouble le cerveau, ainsi une surabondance de confort

draine l’homme de sa force. »

(Jack Vance)

 

 

« La vie en face, c'est remettre son existence chaque jour sur le métier,

accueillir ceux qui passent, faire son travail comme un cheval à la charrue,

mais c'est aussi des escapades, des folies. »

(Françoise Vandermeersch, religieuse)

 

 

Rien n'est plus agréable à boire que le vin :

il a été créé pour guérir le chagrin,

il est la source délicieuse de la bonne humeur,

il assure la cohésion des banquets. »

(Varron, alias Marcus Terentius Varro)

 

 

« Le cadavre exquis boira le vin nouveau. »

(Manuel Vasquez-Montalban)

 

 

« Quand j'étais plus jeune,

j'échangeais un concert contre des bouteilles de vin. »

(Pierre Vassiliu)

 

 

« J'habite à un jet de salive de Sauternes. »

(Jean Vautrin)

 

 

« Il en est de certaines caves comme des musées.

On souhaiterait de s'y laisser enfermer après l'heure ;

d'entendre claquer la serrure et s'éloigner les pas du gardien

pour surprendre les conciliabules de la nuit.

Vendanges, joies précipitées, urgence de mener au pressoir, en un seul jour,

raisins mûrs et verjus ensemble. Rythme qui laisse loin la large cadence des moissons. Plaisir plus rouge que les autres plaisirs.

Chants, criailleries enivrées, puis silence, retraite du vin, sommeil du vin neuf,

cloîtré, devenu intangible, retiré des mains tachées

qui miséricordieusement le violentèrent. »

(Pierre Veilletet)

 

 

« Tant qu'il est possible d'entrer dans un café inconnu,

d'y boire un verre de vin de provenance mystérieuse qui,

au lieu de laisser un remords sur l'estomac,

vous remet le jugement d'aplomb,

il ne faut pas désespérer de l'homme. »

(Pierre Veilletet)

 

 

« L'étiquette, pour le vin, c'est l'obligation de passer l'écrit

avant d'être reçu à l'oral. »

(Pierre Veilletet)

 

 

« Heureux qui, profitant des plaisirs de la terre,

Baisant un petit cul, buvant dans un grand verre

Remplit l’un, vide l’autre et passe avec gaieté

Du cul de la bouteille au cul de la beauté. »

(Paul Verlaine)

 

 

« Travaille vieux soleil pour le pain et le vin,

Nourris l'homme du lait de la terre et lui donne

L'honnête verre où rit un peu d'esprit divin.

Moissonneurs, vendangeurs, là-bas, votre heure est bonne. »

 

« Noyez mon âme au flot de votre Vin,

Fondez ma vie au Pain de votre Table,

Noyez mon âme au flot de votre Vin. »

 

« Frères de sang de la vigne rose,

Frères de sang de la vigne noire

Ô vin, ô sang, c'est l'apothéose. »

 

« Et tu boiras le vin de la vigne immuable,

Dont la force, dont la douceur, dont la bonté

Feront germer ton sang à l'immortalité. »

(Paul Verlaine. Vendanges)

 

 

« On a tous envie de bien faire, de créer du beau. Or il faut aller au-delà de ce désir,

entrer dans une sorte de transe qui permet un peu plus d'être.

En ce qui concerne cet état second, qu'on obtient de différentes façons :

par la méditation, la marche, un peu d'alcool, l'amour…,

il faut garder conscience que ce ne sont là que des outils

pour arriver à cet état de félicité et de grâce active. »

(Fabienne Verdier)

 

 

 

« Nos repas sont charmants encore que modestes,

Grâce à ton art profond d'accommoder les restes. »

(Paul Verlaine)

 

 

« Vraiment, en seriez-vous à croire que je bois

Pour boire, pour licher, comme vous autres chattes,

Avec vos vins sucrés dans vos verres à pattes

Et que l'ivrogne est une forme de Gourmand ?

Alors l'instinct qui vous dit ça ment plaisamment (…)

Ah, si je bois c'est pour me soûler, non pour boire. »

(Paul Verlaine)

 

 

« Frères de sang de la vigne rose,

Frères du vin de la vigne noire,

Ô vin, ô sang, c'est l'apothéose !

(Paul Verlaine)

 

 

« Boire du vin, c’est être bon catholique. »

(François Béroalde de Verville)

 

 

« La cuisine couche plus d'hommes que le vent. »

(Louis Veuillot)

 

 

« Munissez-vous toujours de lainages lorsque vous allez en Auvergne.

Tout y est aigrelet : le fond de l’air, le fromage, le vin, le son de la vielle. »

(Alexandre Vialatte)

 

 

« Les deux denrées précieuses qui conservent à l’homme

sa chaleur de 37 degrés :

Le vin et le charbon... »

(Boris Vian, 1950)

 

 

« Il subsiste encore sur "notre terre" des individus dont la préoccupation majeure

et les intérêts les plus affirmés sont de manger bien, de boire froid

de se divertir et de se reproduire. »

(Boris Vian)

 

 

« Je bois

Systématiquement

Pour oublier les amis de ma femme

Je bois

Systématiquement

Pour oublier les emmerdements

Je bois

N'importe quel Jaja

Pourvu qu'il fasse ses douze degrés cinq

Je bois

La pire des vinasses

C'est dégueulasse, mais ça fait passer le temps. »

(Boris Vian – Je bois)

 

 

« Que faut-il pour être heureux en ce monde

Avoir à sa droite un pot de vin vieux

En poche un écu, du soleil aux yeux

Et sur les genoux sa petite blonde. »

(Gabriel Vicaire)

 

 

« Peine, courage et amour peuvent constituer la devise

du vigneron de Côte-Rôtie. »

(J. Vidal-Fleury, 1943)

 

 

« Le zinc est un "comptoir" où l'on se saoule de paroles autant que de vin.

On y trinque "à la tendresse-bordel" [...], à la mémoire des copains disparus. »

« Dans ces lieux de haute solitude, où, certains soirs,

les verres ne sont pas assez profonds pour noyer la sienne. »

(François Vignes)

 

 

« La tradition de la Bourgogne ne peut être consignée dans des livres.

Elle est écrite dans nos sols, dans nos vignes et dans nos vins. »

(Aubert de Vilaine)

 

 

« Il est une contrée où la France est bacchante

Où la liqueur de feu mûrit au grand soleil

Où l'esprit des vins purs aux laves est pareil.

(Comte Alfred de Vigny)

 

 

« Un livre est une bouteille jetée en pleine mer sur laquelle il faut coller cette étiquette :

attrape qui peut. »

(Comte Alfred de Vigny)

 

 

« Le théâtre est une nourriture aussi indispensable à la vie que le pain et le vin...

Le théâtre est donc, au premier chef, un service public.

Tout comme le gaz, l’eau, l’électricité. »

(Jean Vilar)

 

 

Hervé Vilard

Le vin corse

Paroles et Musique : T. Cutugno, Lulac, R. Ferri, D. Barbelivien, H. Vilard

 

« Le vent m'emporte dans la région de Corte

Et les guitares racontent

Que l'Empereur avait choisit l'honneur

Pour effacer la honte

Je suis sous ta fenêtre, ivre mort

La musique de la fête tourne encore

Le vent m'emporte dans la région de Corte

Et mon amour est mort

 

Le vin de Corse m'avait donné la force

De t'avoir dit je t'aime

Le vin de Corse me réchauffe le corps

Et tu n'es plus la même

Les bateaux se baladent dans l'eau bleue

De la mer Ajaccienne et dans mes yeux

Le vin de Corse a des reflets soleil

Couleur des jours heureux

 

Dans la lumière

Y a des amoureux tout autour de moi

Moi j'ai fait le tour de la terre

La terre, c'est rien sans toi

Encore un verre

Ce soir je te dirai pourquoi je bois

Pache Salute et Salute Pache

 

Le vin de Corse m'avait donné la force

De t'avoir dit je t'aime

Le vin de Corse me saoule comme un gosse

Et tu n'es plus la même

Sous une pluie d'étoiles

J'ai envie de jouer avec le feu cette comédie

Mais toutes ces femmes

Qui te ressemblent un peu m'entraînent dans la nuit

 

Je suis sous ta fenêtre ivre mort

La musique de la fête tourne encore

Le vin de Corse m'avait donné la force

Et notre amour est mort

 

Le vin de Corse m'avait donné la force

De t'avoir dit je t'aime

Le vin de Corse me saoule comme un gosse

Et tu n'es plus la même

 

Je suis sous ta fenêtre ivre mort

La musique de la fête tourne encore

Le vent m'emporte dans la région de Corte

Et notre amour est mort. »

 

 

« Vin perd mainte bonne maison. »

(François Villon)

 

 

« Prince et Dieu, soient maudits leurs boyaux.

Et crever puissent, à force de venin,

Ces faux larrons, maudits et déloyaux,

Les taverniers qui brouillent notre vin. »

(François Villon)

 

 

« Ah, mes amis ! Quel bon ambassadeur que ce vin, quel excellent avocat !

Ce vin blanc sentait la noisette, l’œillet de friche, le soleil. Il ne vous flattait pas bassement le palais, comme les vins faciles et spiritueux, il ne trichait pas en vous assommant du premier coup, comme les vins trop riches en alcool, non,

il se présentait tout de go, sans truquage ni fanfreluche, avec juste assez de degré,

flattant l’œil par la fine couleur, le nez par le prestigieux bouquet,

la langue par sa fraîcheur pétillante, le palais par son arôme complexe

et cependant si net et l’estomac qu’il stimulait sans le lasser. »

(Henri Vincenot)

 

 

« D’autres, après avoir bu, à grandes lampées, la moitié de leur potage

(du bouillon de poule grasse) y versaient du vin rouge jusqu’à ce que

l’assiette fut pleine à bord ; cela formait un liquide violacé, acide et délicieux,

dont le fumet se répandit dans toute la pièce. »

(Henri Vincenot)

 

 

« Le Professeur s’est enfin tu. Il prend une gorgée de vin, imité en cela par le Chef. Par une légère aspiration, il provoque un barbotage d’air dans le liquide

et inonde ses muqueuses buccales, provoquant un retour des vapeurs odorantes qui envahissent à nouveau ses fosses nasales.

Une série de prises d’une dizaine de secondes fait ressembler

nos deux dégustateurs à un couple de canards. »

(Jean-Didier Vincent)

 

 

« La tradition moraliste recommande de se tenir éloigné du plaisir.

Or la physiologie démontre le contraire :

la recherche du plaisir conduit à la modération. »

« La cuisine a permis à l'homme sa plus grande découverte : l'autre ;

manger seul est un acte contre nature. »

« Ce besoin se manifeste dès la naissance. Le premier repas du bébé

avec sa mère, c'est la première rencontre,

le premier face à face avec l'autre,

cet autre "compassionnel” avec qui il va partager

du plaisir et de la souffrance. »

« Avec la langue, il y a une mastication réciproque des mots et des mets,

les uns sortent pendant que les autres rentrent.

C'est un organe extraordinaire

qui participe à la fois du dehors et du dedans,

de l'extra corporel et du corporel,

du matériel et du spirituel. »

(Jean-Didier Vincent)

 

 

«Les cépages sont comme les gens, ils ont leurs petites manies. »

(J. M. Vincente)

 

« Chez nous, les hommes devraient naître plus heureux et joyeux qu’ailleurs,

mais je crois que le bonheur vient aux hommes qui naissent là

où l’on trouve de bons vins... »

(Léonard de Vinci)

 

 

« Je crois que le bonheur naît aux hommes là où l'on trouve de bons vins… »

(Léonard de Vinci)

 

 

« Le vin, c'est le polaroïd de celui qui le fait.

D'un vigneron m'intéressent la simplicité, son rapport à la matière. »

(Manuel Viron)

 

 

« Je ne connais de sérieux ici-bas que la culture de la vigne. »

(François Marie Arouet, dit Voltaire)

 

 

A propos du champagne :

« Chloris, Églé me versent de leur main

D’un vin d’Aÿ, dont la mousse pressée,

De la bouteille avec force élancée,

Comme un éclair fait voler le bouchon ;

Il part, on rit ; il frappe le plafond,

De ce vin, frais l’écume pétillante

De nos Français est l’image brillante. »

(François Marie Arouet, dit Voltaire)

 

 

« Les hommes alimentés de carnage et abreuvés de liqueurs fortes

ont tous un sang aigri et adulte qui les rend fous en cent manières différentes. »

(François Marie Arouet, dit Voltaire)

 

 

« Les hommes abreuvés de liqueurs fortes ont tous un sang

aigri et adulte qui les rend fous en cent manières différentes. »

(François Marie Arouet, dit Voltaire)

 

 

Extrait de La Pucelle d'Orléans :

« Le dîner vient : la délicate chère

L'oiseau du Phase et le coq de bruyère,

De vingt ragoûts l'apprêt délicieux,

Charment le nez, le palais et les yeux.

Du vin d'Aÿ la mousse pétillante,

Et du Tokay la liqueur jaunissante,

En chatouillant les fibres des cerveaux,

Y portent un feu qui s'exhale en bons mots

Aussi brillants que la liqueur légère

Qui monte et saute, et mousse au bord du verre :

L'ami Bonneau d'un gros rire applaudit

À son bon roi qui montre de l'esprit.

Le dîner fait, on digère, on raisonne,

On conte, on rit, on médit du prochain,

On fait brailler des vers à maître Alain,

On fait venir des docteurs de Sorbonne

Des perroquets, un singe, un arlequin.

Le soleil baisse ; une troupe choisie

Avec le roi court à la comédie,

Et, sur la fin de ce fortuné jour,

Le couple heureux s'enivre encore d'amour. »

(François Marie Arouet, dit Voltaire)

 

 

« Un peu de vin pris modérément

est un remède pour l'âme et pour le corps. »

(François Marie Arouet, dit Voltaire)

 

 

« Il donne de la vigueur à la moindre fibre de mon cerveau et ranime,

au plus profond de mon âme, les étincelles enchanteresses de l'esprit

et de la bonne humeur... »

 

« Quand les gourmands sont devenus sobres, ils vivent cent ans. »

(François Marie Arouet, dit Voltaire)

 

 

« Un pupitre pour mes écrits avec quelques flacons

remplis de ce jus divin de septembre. »

(François Marie Arouet, dit Voltaire)

 

 

« Le tokaj aszú donne de la vigueur à la moindre fibre de mon cerveau

et ranime au plus profond de mon âme les étincelles enchanteresses

de l'esprit et de la bonne humeur… »

« Le tokaj, ce breuvage ambré aux couleurs éclatantes qui tisse les fils d'or de l'esprit et fait scintiller les mots les plus spirituels. »

(François Marie Arouet, dit Voltaire)

 

 

Au propriétaire du château de Corton en 1759 :

« Plus je vieillis, Monsieur, et plus je sens le prix de vos bontés.

Votre bon vin me devient nécessaire. Je donne d'assez bons beaujolais

à mes convives de Genève, mais je bois en cachette votre vin de Corton. »

(François Marie Arouet, dit Voltaire)

 

 

« J'ai vécu plus que toi ; mes vers dureront moins.

Mais, au bord du tombeau, je mettrais tous mes soins

À suivre les leçons de ta philosophie

À mépriser la mort en savourant la vie,

À lire tes écrits pleins de grâce et de sens,

Comme on boit d'un vin vieux qui rajeunit les sens. »

(François Marie Arouet, dit Voltaire)

 

 

« Je me plais à m'occuper de mets et de vin, mais ce qui me passionne

avant tout, c'est la satisfaction de mes hôtes. Quand ils me confirment

avoir passé une soirée de rêve, c'est pour moi la plus belle autosatisfaction. »

(Jean-Claude Vrinat, Taillevent, Paris)

 

 

« La maîtresse de mon mari, c'est son restaurant.

Il rentre tard chaque nuit, cependant je sais d'où il vient,

ce n'est pas un problème entre nous. »

(Sabine Vrinat)

 

 

« Quand vous invitez un ami à dîner, offrez lui votre meilleur vin.

Si vous en invitez deux, votre second meilleur vin fera l'affaire. »

(Henry Wadsworth Longfellow)

 

 

« Une seule conversation à table avec un sage vaut mieux

que dix ans passés dans les livres. »

(Henry Wadsworth Longfellow)

 

 

« L'amour est comme un verre plein. Tant que vous ne buvez pas son contenu pour le vider, la vie ne peut le remplir à nouveau. »

(Michelle Rose Wainhouse)

 

 

« Je connais des œnophiles qui préfèrent se priver d'huîtres,

s'ils ne peuvent pas les accompagner d'un chablis bien frais. »

(Myra Waldo)

 

 

« Une des qualités premières du vin

est de donner plus de saveur aux mets. »

(Myra Waldo)

 

 

« Snobisme exclu, le vin doit prendre part à la vie quotidienne,

sans cérémonies ni paillettes, avec grande humilité. »

(Myra Waldo)

 

 

« Beau vin de raisin dans la coupe de clarté- nocturne,

J’allais en boire, le cistre des cavaliers m’appelle,

Si je tombe ivre sur le sable, ne riez pas de moi !

Depuis le temps combien sont-ils revenus des guerres. »

(La chanson de liang zhou, WANG han)

 

 

« Les vins dont on se souvient ne sont pas spécialement les plus fins

et les meilleurs crus ne sont pas une garantie de plaisir

si le contexte n’est pas favorable. »

(Allen H. Warner)

 

 

« L'opulence de ce qui repose dans un chai poussiéreux,

générant de la richesse jour après jour,

apporte beaucoup plus de satisfaction,

que l'examen minutieux plein d'appréhension des cours de la bourse. »

(Alec Waugh)

 

 

« Il est quasi impossible d'apprécier le bon vin dans un verre inadapté. »

(Evelyn Waugh)

 

 

« Le vin est une mariée qui apporte une belle dot

à celui qui la courtise avec grâce et persistance.

Une approche sans finesse et elle tourne le dos. »

(Evelyn Waugh)

 

 

À Evelyn Waugh à qui on demandait, lorsqu'il était à Oxford, ce qu'il faisait pour son collège :

« Je bois en son honneur. »

(Evelyn Waugh)

 

 

« Ici le shérif s’appelle Yquem, le Rio Bravo le Ciron, et l’or le Sauternes. »

(John Wayne)

 

 

« Les prés, la campagne, les champs font pousser tout le reste,

mais là où le vin mûrit, nous l'appelons jardin.

Pas que la peine serait plus menue.

Non, c'est seulement la vénération qui est plus importante. »

(R Weiss)

 

 

« Les trois choses que je ne supporte pas :

le café brûlant, le champagne tiède et les femmes froides. »

(Orson Welles)

 

 

« L'absinthe apporte l'oubli, mais se fait payer en migraines.

Le premier verre vous montre les choses comme vous voulez les voir,

le second vous les montre comme elles ne sont pas ;

après le troisième, vous les voyez comme elles sont vraiment. »

(Oscar Wilde)

 

 

« Les Français sont si fiers de leurs vins qu’ils ont donné à certaines de leurs villes

le nom d’un grand cru. »

(Oscar Wilde)

 

 

« Pour connaître l’origine et la qualité d’un vin,

il n’est pas nécessaire de boire le tonneau entier. »

(Oscar Wilde)

 

 

« Le travail est le fléau des classes qui boivent. »

(Oscar Wilde)

 

 

« J'ai souvent remarqué que chez les gens mariés,

le champagne est rarement de bonne qualité. »

(Oscar Wilde)

 

 

« Je peux résister à tout, sauf à la tentation. »

(Oscar Wilde)

 

 

« N'est-ce pas une anomalie que, quand on a bu sec, on parle d'abondance ? »

(Albert Willemetz)

 

 

« Dieu n’a pas voulu que le noble vin se perde ;

C’est pourquoi il ne nous donne pas que la vigne,

Mais également la noble soif. »

(Winzerspruch de Dorlisheim)

 

 

« Méfiez vous des hommes qui ne boivent pas :

ils ne sont jamais eux-mêmes. »

(Georges Wolinsky)

 

« Faire l'amour dans une baignoire remplie de champagne,

c'est vraiment du gâchis !  »

(Georges Wolinski)

 

 

« Boire n'est pas un défoulement. C'est au contraire une contrainte imposée durement à l'intellect, afin qu'il ne présente point les images qui font souffrir. »

(Jean-Michel Wyl)

 

 

 

« Ça, valet, verse, verse par Jupiter, dans ce canthare ! »

(Xénarque)

 

 

 

« J'ai vu beaucoup plus d'hommes ruinés par le désir

d'avoir une femme et des enfants que par l'alcool et la débauche. »

(William Butler Yeats)

 

 

« J'ai vu beaucoup plus d'hommes ruinés

par le désir d'avoir une femme et des enfants

que par l'alcool et la débauche. »

(William Butler Yeats)

 

 

« Pareil au flocon de neige est le chagrin

Qui fond dès qu'il se mêle au vin. »

(Lu Yiu)

 

 

« L'alcool, c'est comme le succès.

C'est bien tant que ça ne vous monte pas à la tête. »

(Henny Youngman)

 

 

« L'alcool dégrise. Après quelques gorgées de cognac,

je ne pense plus à toi. »

(Marguerite Yourcenar)

 

 

À propos de Château d’Yquem :

Yquem by the glass

« "Guitry disait qu'après du Mozart le silence qui succédait était encore du Mozart."

Après une gorgée d'Yquem, les instants qui suivent sont toujours d'Yquem. »

(Frédéric Dard)

 

 

« Frédéric Dard l’a comparé au silence qui suit Mozart, qui est encore du Mozart.

L’Yquem, après la dégustation, ménage ce moment qui est encore de l’Yquem.

J'aime cette jolie expression pour décrire un vin qui a une très longue finale :

on dit qu'il fait la queue du paon…»

(Alexandre de Lur Saluces, La morale d'Yquem" - Entretiens avec Jean-Paul Kauffmann)

 

 

« Yquem, c'est nos facultés gustatives poussées jusqu'à l'indicible.

C'est la suavité absolue. La pleine jouissance. (…) Car l'Yquem est aussi lumière.

«  Boire de l'Yquem est une cérémonie et doit absolument rester une cérémonie car à chaque gorgée, il se passe quelque chose qui appartient à l'extase. »

« Le glouglou de ce liquide ne ressemble à aucun autre. Il est à la fois lourd et léger, si velouté. L'Yquem est prêt au sacrifice. La main s'empare du trésor.

Parfum rare, parfum unique.

Essence de soleil et de miel !

Votre palais, tout à coup, mérite son nom. Il accueille le souverain absolu des breuvages.

Le nectar descend en vous. Fermez un instant les yeux.

Vous voilà de l'autre coté de la vie. »

« Château d'Yquem, de la lumière bue ! »

« Votre palais, tout à coup, mérite son nom. Il accueille le souverain absolu des breuvages. »

« All of a sudden, your palate becomes a palace

fit to welcome the absolute sovereign of all beverages. »

(Frédéric Dard - père de San Antonio)

 

 

« I do not call Yquem a wine, as there are « wines » and Yquem is unique.

I prefer the term nectar…. »

With these words Frédéric Dard describes the unique character of this king of the wines,

this nepenthe… »

(Auteur inconnu - Nepenthe, a drug of forgetfulness mentioned in Greek mythology)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Yquem_CAVE

Essentiellement musicophile, une bouteille d'Yquem sur une portée de musique, c'est un peu la fameuse phrase : "Le silence qui suit Mozart (ou ce que vous souhaitez), c'est encore du Mozart. »

 

Yquem_lifestyle

 

« Yquem est une star, comme Greta Garbo. Yquem est un modèle, une sorte de point extrême, d'horizon idéal, qui trace et éclaire la route,

qui montre au moins que ce chef d'œuvre était possible. »

(Jean-Claude Carrière)

 

 

« Les étés d’autrefois brûlent dans les bouteilles d’Yquem

et les couchants des années finies rougissent le Gruaud-Larose. »

(François Mauriac)

 

 

« De la rosée et du miel distillés avec le parfum des fleurs sauvages... »

(André Simon)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Y_d'Yquem

 

Sitographie :

http://www.yquem.fr/

http://www.myquem.com/2010/yquem-by-the-glass-with-pierre-lurton/

Suite :

 

« Dans toute une vie perdue, n’importe que le vin et mieux vaut l’oisiveté

que manœuvres et soucis. »

(Hau Yu, 772-846)

 

 

« L'Éternel des armées sera le protecteur des enfants d'Israël :

ils dévoreront tout ; ils fouleront aux pieds les pierres de fronde ;

ils boiront (3) ; ils seront bruyants comme des gens pris de vin ;

ils seront gorgés, pareils à la coupe des sacrifices,

pareils aux angles de l'autel. »

(Le livre de Zacharie 9 : 15)

(3) Sous-entendu : le sang des ennemis.

 

 

« De quelle beauté, de quel éclat on les verra resplendir !

Le froment donnera de la vigueur aux jeunes gens

et le vin nouveau aux jeunes filles. »

(Le livre de Zacharie 9 : 17)

 

 

« Éphraïm sera comme un héros ; le cœur de ses fils sera joyeux

comme s'ils étaient excités par le vin. Oui, ses fils verront cela

et se réjouiront ; leur cœur bondira de joie en l'Éternel. »

(Le livre de Zacharie 10 : 7)

 

 

« Tout le pays sera changé en plaine de Guéba jusqu'à Rimmon,

au midi de Jérusalem. Jérusalem s'élèvera sur l'emplacement qu'elle occupe,

de la porte de Benjamin jusqu'au quartier de la première porte,

jusqu'à la porte de l'Angle, et de la tour de Hananéel

jusqu'aux pressoirs du roi. »

(Le livre de Zacharie 14 : 10)

 

 

« Ils ont dit : Nous étions enivrés

de l'Amour du Dieux unique…

Allons donc ! rien ne peut

enivrer tant de gens

sinon la large coupe où l'on s'abreuve

à dix ou douze ! »

(Mossoul Zahir Al-Dine)

 

 

« Faut-il assimiler aux bêtes les valets ?

Avez-vous des gésiers sans avoir de palais ?

C'est le bras, c'est la main qui dose et qui dispense.

Je goûte avec la bouche et vous avec la panse.

Et je pleure en songeant, ô Silène barbu,

Que, sans moi, ce bon vin aurait été mal bu. »

(Miguel Zamacois)

 

 

« La cave : l'arrivée des crus, le départ des cuites. »

(Miguel Zamacoïs)

 

 

« Les vins fins ne sont, la plupart du temps,

justement appréciés qu'après le dîner.

Il est vrai que c'est à l'office ! »

(Miguel Zamacoïs)

 

 

« La gastronomie est l'art d'utiliser la nourriture pour créer le bonheur. »

(Theodore Zeldin)

 

 

« Sobres sont les vrais amis du vin,

parce qu'ils respectent leur chance

et nuancent leur plaisir. »

(Maurice Zermatten)

 

 

« Je vous exhorte cette nuit à sombrer dans l’ivresse et face aux coupes,

taisez les affaires du lendemain. »

(Wei Zhuang, 836-910)

 

 

 

« Et le vin coulait autour de la table comme l’eau coule à la Seine.

Un vrai ruisseau lorsqu’il a plu et que la terre a soif.

Dans un coin de la boutique, le tas des négresses mortes grandissait,

un cimetière de bouteilles sur lequel on poussait les ordures de la table (…).

Les verres se vidaient d’une lampée, on entendait le liquide jeté d’un trait

tomber dans la gorge, avec le bruit des eaux de pluie dans les tuyaux de descente, les jours d’orage… Ah ! Dieu de Dieu !

Les jésuites avaient beau dire,

le jus de la treille était tout de même une fameuse invention !

La société riait, approuvait ; car, enfin,

l’ouvrier n’aurait pas pu vivre sans le vin,

le papa Noé devait avoir planté la vigne pour les zingueurs, les tailleurs

et les forgerons. Le vin décrassait et reposait du travail ;

puis lorsque le farceur vous jouait des tours, eh bien !

Le roi n’était pas votre oncle,

Paris vous appartenait (…). Ils étaient soûls comme des tiques.

Et les dames avaient leur pointe, oh ! Une culotte encore légère (…).

On trinquait à ceux qui passaient. On appelait les camarades.

Le gueuleton s’étalait,

gagnait de proche en proche le quartier de la Goutte-d’Or entier. »

 

« Le vin, elle le pardonnait parce que le vin nourrit l'ouvrier.

Les alcools au contraire étaient des saletés de poisons

qui ôtaient à l'ouvrier le goût du pin. »

(Émile Zola)

 

 

« Chacun bu son litre. La mère Louis faisait venir son vin de l’Auvergne, un vin couleur de sang qu’on aurait coupé au couteau. »

(Émile Zola)

 

 

« Bécu, qui avait le vin mauvais, se fâcha. S'il tolérait la chose à jeun,

elle le blessait quand il était ivre. »

(Émile Zola)

 

 

« À cette époque, elle aurait encore vécu très heureuse

sans Coupeau, qui tournait mal.

Un jour revenant de la forge, elle crut voir Coupeau dans l’Assommoir

du père Colombe, en train de se payer des tournés de vitriol avec

Mes-Bottes, Bibi-la-Grillade et Bec-Salé, dit Boit-sans-soif.

Elle passa vite pour ne pas avoir l’air de les moucharder.

Mais elle se retourna, c’était bien Coupeau qui se jetait son petit verre

de schnick dans le gosier, d’un geste familier déjà.

Il mentait donc, il en était donc à l’eau-de-vie maintenant !

Elle rentra désespérée, toute son épouvante de l’eau-de-vie la reprenait.

Le vin, elle le pardonnait, parce que le vin nourrit l’ouvrier ;

les alcools au contraire, étaient des saletés,

des poisons qui ôtaient à l’ouvrier le goût du pain.

Ah ! Le gouvernement aurait bien dû

empêcher la fabrication de ces cochonneries ! »

(Émile Zola)

 

 

« Aussi, depuis l’entrée du chapelier dans le ménage, le zingueur,

qui fainéantait déjà pas mal, en était arrivé à ne plus toucher un outil.

Quand il se laissait encore embaucher, las de traîner ses savates,

le camarade le relançait au chantier,

le blaguait à mort en le trouvant pendu au bout de sa corde à nœuds.

comme un jambon fumé, et il lui criait de descendre prendre un canon.

C’était réglé, le zingueur lâchait l’ouvrage et commençait une bordée

qui durait des jours et des semaines.

Oh, par exemple des bordées fameuses,

une revue générale de tous les mastroquets du quartier,

la soûlerie du matin cuvée à midi

et repincé le soir, les tournées de casse poitrine se succédant,

se perdant dans la nuit, pareilles aux lampions d’une fête, jusqu'à ce que

la dernière chandelle s’éteignît avec le dernier verre !

Le zingueur ne pouvait plus boire sans se mettre dans un état ignoble. »

(Émile Zola)

 

 

« Et c'était ainsi dans chaque maison, et de tout ça, des cuves brûlantes,

des pressoirs ruisselants, des tonneaux qui débordaient,

de Rognes entier, s'épandait l'âme du vin,

dont l'odeur forte aurait suffi pour soûler le monde. »

(Émile Zola)

 

 

« Elle se décida, descendit à la cave, bien qu'il y eût là une bouteille entamée.

C'était qu'elle avait, pour ces occasions, un reste de vin tourné,

qu'elle ne pouvait boire, tant il était aigre, et qu'elle appelait

du chasse-cousin. »

(Émile Zola)

 

 

« Nana jettait à chacun un rire, un mot drôle…

et elle régnait parmi les verres qui se tendaient,

avec ses cheveux jaunes envolés, son visage de neige, baigné de soleil.

Alors, au sommet, pour faire crever les autres femmes qu'enrageait son triomphe,

elle leva son verre plein, dans son ancienne pose de Vénus victorieuse. »

(Émile Zola)

 

 

Il suffit de quelques verres pour que Christine s'épanouisse :

« Aussi léger et pétillant que le champagne jaillissant du bouchon,

le rire fuse parfois de sa gorge et elle s'étonne elle-même

d'entendre cette mousse de joie, pétiller, insouciante, entre ses paroles.»

(Stefan Zweig in Ivresse de la métamorphose)

 


Double portrait au verre de vin

AMOUR, indéchiffrable amour. Chaque génération a tenté de le nommer. Mais il échappe, indemne, intact. Comme les enfants, comme le mystère. Certains ont vu un peu de sa lumière, de son ombre. Les héros, les saints, les poètes au fil de l'histoire et de la rose des vents, se sont consumés à le dire. Voulant trouver un abri dans ce désert que peuvent être parfois les mots, j'ai campé dans le dictionnaire de ma langue qui fait le plus autorité, celui de l'Académie espagnole. Là j'ai trouvé pâture pour des lieux communs et singuliers, des formules qu'on fait siennes ou qu'on laisse aux autres. Périple capricieux qui va de l'attachement vrai, ou imaginaire, à la passion vitale qui attire un sexe vers l'autre, en passant par les caresses, sans oublier l'enfant rebondi, nu et ailé, aux yeux bandés et portant carquois.

En chemin, j'ai sombré dans l'idée de passion, me heurtant aux souffrances, aux angoisses, au désordre. J'ai rencontré le ravissement, j'ai trouvé aussi l'extase, la faute et la transe, l'union mystique avec Dieu, la perte de conscience et l'état second. Une image de l'amour où l'on sent les regards chavirés et les saintes en lévitation. Et des stylites juchés sur leurs colonnes, pareils à des grues, mais moins harmonieux et moins drôles.

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Le ravissement amoureux, quel qu'il soit, comporte des expressions qui se renforcent les unes les autres. Comète qui entraîne dans son antique chevelure les formes possibles et impossibles de l'amour. C'est pourquoi le langage populaire, source irrécusable de sagesse, dit que lorsque nous jouissons, si fugitivement que ce soit, dans et avec l'autre, nous sommes transportés au septième ciel. Au ciel suprême, comme si gravir les six premiers était encore insuffisant, et qu'il fallait, pour parler de l'amour, en appeler au nombre sept, qui apparaît dans toutes les cultures comme le chiffre incomparable, d'une perfection sans égale. Ce n'est pas un hasard si le verbe aimer constitue, dans notre grammaire, le verbe de référence, le paradigme verbal, verbe entre les verbes. Car c'est seulement en sa présence et sous son emprise que nous entrapercevons, à travers le voile qui se déchire, la Jérusalem céleste. Mais parmi ceux qui ont entrevu les arcanes du ciel ou de la terre, du paradis ou de l'enfer, personne, que je sache, n'est revenu en témoigner. Si Lazare n'a pu le faire, pourquoi exigerait-on des amants, des anachorètes ou des artistes, qu'ils y parviennent ?

Or, ceux-ci ont répondu, à leur manière et du mieux qu'ils ont pu, à notre demande. Il arrive que les mots, pour vaste que soit leur territoire, restent insuffisants. Il faut alors emprunter d'autres voix, suivre d'autres mages afin d'accomplir la quête. Oiseau rarissime, l'homme qui a réussi, pour traduire l'amour intégral, à dilater les trois règnes et à apprivoiser les sens, l'a fait avec des sons et des silences. C'est bien le seul, je crois. Il s'appelle Mozart. Et curieusement sa plus grande réussite, c'est Don Giovanni, la tragédie de celui qui est impuissant à donner, l'infirme de l'amour, le condamné à une soif éternelle.

D'autres, comme Marc Chagall dans son Double portrait au verre de vin (1917-1918), ont saisi, à travers l'image éphémère, le plus parfait des désirs de l'être humain : l'amour partagé. Égal, généreux, infini.

Le peintre réalise cette toile magistrale alors que le monde commet la multitude d'atrocités habituelles à toutes les guerres. Pour la nième fois l'Europe, en pleine turbulence, perd son sang dans des conflits de groupes. Le monde lui emboîte le pas ; le résultat, atroce, restera sous le nom de la Grande Guerre.

Mais Bêla, la belle, est vêtue de blanc, ses seins gonflés d'impatience cernent au centre une broche brodée d'espérance. La jeune mariée avance d'un mouvement de défi. Derrière s'éloignent les coupoles de la ville, les habitations mesquines et obscures ; à son passage, la ville monochrome se pare de vives lumières. Une main gantée cache l'anneau d'alliance ; l'autre tient un éventail fait de verdure et de fleurs grenat. Le corps est fin et gracile, mais dans l'attitude décidée de la marche ; par une échancrure de la robe on voit la jambe, moulée par un maître potier, qui jaillit, habillée d'un long bas, au violet provocant. Les bottines sont confortables, faites pour la longue marche de la vie. La jeune femme ne porte plus le voile des vierges. Les amarres sont larguées. Les chimères, l'épais brouillard disparaissent. Les liens indicibles entre la réalité et le désir se sont affermis.

Légèrement anachronique, la coiffure, car le temps de danser le charleston n'est pas encore venu. Le tableau, le présent, l'avenir convergent en un seul œil. Point humide où se résument émotion et confiance.

En babouches et à califourchon, avance l'homme, un jeune marié encore, éperdu de joie, grisé d'amour. Habit vert et veston rouge. Vert comme les rêves pleins d'illusions, écarlate comme la colère, le sang répandu, mais aussi comme le symbole, en Chine, du bonheur.

La coupe à demi pleine, ils ont trinqué, ils ont bu ; ils la briseront ensuite pour que le verre et la terre emportent les chagrins, les blessures, les épines, les souffrances. Les amants se trouvent juste à ce moment décisif où l'âme communique avec l'ineffable. Sur eux veille l'ange, nimbé du même vert que l'habit de l'époux ; son corps ailé est violet comme les bas de la jeune mariée. Mais elle fait la sourde oreille à tous les mots, au passeur fatal qui n'embarque qu'une personne

à la fois, et au poison mélodieux des sirènes : elle est poussée par cette force inexplicable qui accomplit des miracles.

 

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Double portrait au verre de vin

(1917-1918), huile sur toile de Marc Chagall.

À travers elle un de nos prodiges archétypiques, l'un des plus profonds et des plus secrets, devient du moins possible : elle vole sans se brûler les ailes ; elle glisse, légère, sur les eaux, telle une divinité ; elle marche sur les braises ardentes du passé. Sans autre entraînement que l'amour innombrable.

Amour partagé, instant unique où la dualité est vaincue : les deux deviennent un pour être trois. Résolu peut-être le mystère renouvelé de la trinité. Celui qui y a goûté, il l'a déjà oublié.

Epilogue : Bêla et Chagall partirent à la conquête de Paris, comme vers l'Eldorado, en se multipliant dans le monde. Ils se marièrent, ils eurent beaucoup d'enfants, et ils furent plus qu'heureux. Marc emplit la planète d'amoureux, de vaches qui volent et de violonistes jouant leurs refrains sur les toits. Dans les creux, il montra aussi des êtres éplorés et des cimetières, injustes en un sens, comme le sont tous les cimetières.

 

Maintenant que nous tournons la page du millénaire, noyés sous les mêmes luttes iniques et fratricides, maintenant que les amants n'ont plus d'Eldorado à découvrir et qu'ils ne trouvent plus

refuge dans les villes ouvertes à tant de fléaux que nous contemplons impuissants, il serait bon

de trouver un lieu pour Bela, son jeune époux, ses fils et l'ange. Un lieu où nous pourrions tous

lever la coupe à moitié pleine pour trinquer à la belle, à la vie.

LUISA FUTORANSKY, poète et romancière argentine. Son dernier ouvrage paru en traduction française est un essai : Cheveux, toisons et autres poils (Presses de la Renaissance, Pans 1991).


   

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