Florilège de Citations sur le Vin,
la Vigne & le Bien Manger !
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Cette liste unique de citations a été établie en collaboration avec Philippe Margot,
auteur du livre Le Vin de la Bouteille au Verre aux Editions Ketty & Alexandre (en savoir plus)

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de ISFAHANI à LEGLISE

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« Le pir demanda : "Qui est celui-ci ? ", Ils répondirent :

"Un amoureux au cœur bouleversé."

Il dit : "Donnez-lui une coupe de vin pur,

bien que cet invité soit venu sans qu'on l'attendit."

L'échanson, "adorateur du feu" à la main brûlante,

remplit la coupe de vin enflammé.

Quand le la vidai, il ne resta en moi ni foi, ni intelligence.

En même temps, ce vin consuma à la fois la croyance et l'impiété.

J'étais enivré et au sein de cette ivresse,

en un langage indicible, j'entendis

une parole jaillissant de mon être entier.

En moi-même, chaque chose, mes veines et mes artères même, répétaient :

"Il est Un, nul n'existe que Lui

Il est unique, il n'est d'autre Dieu que Lui". »

(Hâtef Isfahani)

 

 

« Nous effectuons un dosage minutieux du chêne

qui doit accompagner le raisin, sans jamais le dominer. »

(Alain Jabiol – Cadet Piola)

 

 

« J'ai pour les salons de thé, ces mouroirs tièdes et calfeutrés,

où de vieilles toupies distinguées font un dernier tour de piste,

une attirance particulière. »

(Roland Jaccard)

 

 

« Le champagne, si on a le temps de l’écouter, fait le même bruit dans sa mousse et son verre que la mer et le sable. »

(Max Jacob)

 

 

« Ce que l’on recherche dans le vin : la beauté, la couleur,

la culture, le plaisir et le rêve. »

(G. Jacquenot)

 

 

« Mes frères, un figuier peut-il donner des olives, ou une vigne des figues ?

Une source d’eau salée ne peut pas non plus donner de l’eau douce. »

(La lettre de Jacques 3 : 12)

 

 

« L'eau, si dissolvante et corrosive…, qu'une goutte versée dans un liquide pur,

l'absinthe, par exemple, le trouble. »

(Alfred Jarry)

 

 

« Les jeunes vignerons doivent vivre avec leur temps,

en particulier apprendre l'œnologie…

mais pour apprendre à s'en passer. »

(Henri Jayer)

 

 

« Le vin est plus affaire de philosophie que de technique. »

(Henri Jayer)

 

 

« Trois jours après, on célébrait des noces à Cana, en Galilée,

et la mère de Jésus y était. Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples.

Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de vin ».

Jésus lui répondit : « Femme, qu’attends-tu de moi ?

Mon heure n’est pas encore venue ». Sa mère dit à ceux qui servaient :

« Faites tout ce qu’il vous dira. »

Or il y avait là six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs,

et qui contenaient chacun deux ou trois mesures. Jésus leur dit :

« Remplissez d’eau ces vases ». Et ils les remplirent jusqu’au bord.

Alors il leur dit : « Puisez maintenant, et portez-en au maître d’hôtel ».

Et ils lui en portèrent.

Quand le maître d’hôtel eut goûté l’eau qui avait été changée en vin

- il ne savait pas d’où venait ce vin, mais les serviteurs qui avaient puisé l’eau

le savaient bien - il appela l’époux, et lui dit :

« L’habitude est de servir d’abord le bon vin, et le moins bon ensuite

après qu’on a bu copieusement. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »

C’est ainsi que Jésus fit à Cana, en Galilée, le premier de ses miracles... »

(L’Évangile selon saint Jean 2 : 1-11)

 

 

« Il se rendit donc de nouveau à Cana en Galilée,

où il avait changé l'eau en vin. Or il y avait à Capernaüm

un officier royal, dont le fils était malade. »

(L'Évangile selon saint Jean 4 : 46)

 

 

« Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.

Il retranche tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi ;

et il émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu’il en porte encore davantage... »

(L’Évangile selon saint Jean 15 : 1-2)

 

 

« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi,

et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ;

car, hors de moi, vous ne pouvez rien faire.

Si quelqu’un ne demeure pas en moi,

il est jeté dehors, comme le sarment. Il sèche et on le ramasse ;

on le jette au feu, et il brûle. »

(L’Évangile selon saint Jean 15 : 5-6)

 

 

« Celui qui boit de ce vin jusqu'à l'âge de cent ans est sûr de devenir vieux ! »

(Jean, dans les vignes de Marin)

 

 

« Les meilleurs crus font les meilleurs vœux. »

(Thomas Jefferson)

 

 

« Les plus petits vins font la meilleure eau-de-vie. »

(Thomas Jefferson)

 

 

« Le bon vin est pour moi une nécessité quotidienne. »

(Thomas Jefferson)

 

 

« Il n’y a pas de pays ivre où le vin est bon marché. »

(Thomas Jefferson)

 

 

« Le vin blanc de Sauternes, de votre cru, que vous avez eu la bonté de m’envoyer à Paris au commencement de l’année 1788, a été bien approuvé

par les Américains qui y ont goûté. Notre Président, le général Washington

vous en demande trente douzaines, et moi, je vous en demande

dix douzaines pour moi-même, de votre meilleur, Monsieur Fenwick,

consul des États-Unis à Bordeaux, recevra les emballages et aura l’honneur

de vous en payer le montant dont il est muni. »

Lettre de commande (en français) au comte de Lur Saluces, 6 septembre 1790.                                                                                                                                                          (Thomas Jefferson)

 

 

« Je considère l'amitié égale au vin.

Brute pour commencer, puis mûrissent avec les années,

le lait du vieil homme avec son cordial fortifiant. »

(Thomas Jefferson)

 

 

« Dans le pays où l'on consomme d'ardents spiritueux

le grand vice et l'ivrognerie ; mais dans ceux où l'on fait du vin

un usage ordinaire, il n'y a pas d'ivrognes. »

(Thomas Jefferson)

 

 

« Je considère l'amitié égale au vin.

Brute pour commencer, puis mûrissant avec les années... »

(Thomas Jefferson)

 

 

« Wine has a misterious side to its character.

Its ability to lift out dark profundities of flavor from the earth is an example of this.

No one knows why wines sometimes seem to taste of the soil in which they grow –

But they do. »

(Andrew Jefford , british wine writer)

 

 

« On ne rompra pas le pain au repas de deuil afin de consoler de leur mort

leur famille ; on n'offrira pas la coupe de consolation

pour la mort d'un père ou d'une mère.

N'entre pas non plus dans une salle de festin pour t'y asseoir,

pour manger et pour boire avec les autres. »

(Le livre de Jérémie 16 : 7-8)

 

 

« Sur les prophètes : ” mon cœur est brisé au-dedans de moi ;

tous mes os tremblent ; je suis comme un homme ivre,

à cause de l'Éternel et de ses paroles saintes. »

(Le livre de Jérémie 23 : 9)

 

 

« Tu planteras encore des vignes sur les montagnes de Samarie ;

et ceux qui les auront plantées en recueilleront aussi les fruits. »

(Le livre de Jérémie 31 : 5)

 

 

« Ils reviendront et pousseront des cris de joie sur les hauteurs de Sion.

Ils accourront vers les biens de l’Éternel, vers le froment, le vin nouveau et l’huile,

Vers les brebis et les bœufs. Leur âme sera comme un jardin bien arrosé,

Et ils ne seront plus dans la langueur. »

(Le livre de Jérémie 31 : 12)

 

 

« Je mis devant les fils des Récabites des récipients pleins de vin et je leur dis : "Buvez ce vin.” Mais il répondirent : "Nous ne buvons pas de vin ;

car Jonabab. fils de Récab, notre père, nous a donné cet ordre : Vous ne boirez jamais de vin, ni vous ni vos enfants…

…Nous avons obéi à l'ordre de Jonabab, fils de Récab, notre père,

en tout ce qu'il nous a prescrit : nous ne buvons pas de vin

pendant toute notre vie, non plus que nos femmes, nos fils et nos filles. »

(Le livre de Jérémie 35 : 5 et 8)

 

 

« Moab était tranquille depuis sa jeunesse, comme le vin qui repose sur sa lie ;

il ne fut pas versé d'un vase dans un autre : il n'alla point en captivité ;

aussi a-t-il gardé son premier goût ; son arôme ne s'est point altéré.

C'est pourquoi voici venir les jours, dit l'Éternel, où je lui enverrai des gens

qui le transvaseront, qui videront ses vases et mettront ses outres en pièces. »

(Le livre de Jérémie 48 : 11-12)

 

 

 

« Je pleure sur toi plus que sur Jaézer, vignoble de Sibma,

toi dont les pampres traversaient la mer, atteignaient la mer de Jaézer ;

le dévastateur s’est jeté sur tes fruits d’été et sur ta vendange...

J’ai fait tarir le vin dans les cuves.

On ne foule plus le raisin avec des cris joyeux... »

(Le livre de Jérémie 48 : 32-33)

 

 

« Nébuzar-Adan, capitaine des gardes, ne laissa dans le pays

que quelques pauvres gens comme vignerons et laboureurs. »

(Le livre de Jérémie 52 : 16)

(Second livre des Rois 25 : 12)

 

 

« Réveillez-vous, ivrognes, et pleurez !

Vous tous, buveurs de vin, lamentez-vous à cause du jus de la vigne,

qui vous est ôté de la bouche ! »

(Le livre de Joël 1 : 5)

 

 

« L’Éternel a été ému de jalousie pour son pays ;

il a eu compassion de son peuple.

L’Éternel a répondu, et il a dit à son peuple :

« Je vais vous envoyer du blé, du vin nouveau

et de l’huile, et vous en aurez à satiété.

Je ne veux plus vous livrer à l’opprobre

parmi les nations. »

(Le livre de Joël 2 : 18-19)

 

 

« Il n'y a pas plus plaisant sujet à discuter dans le monde que le vin. Tout ce qui lui est associé est présent lorsque les gens sont bien disposés ; avec relaxation, contentement, avec des repas sans hâte et un libre échange de propos. »

(Hugh Johnson)

 

 

Un bon curé de la campagne anglaise à qui un quaker puritain reprochait de faire voisiner dans sa vaste poche un livre de prière et une vis à bouteille. Le bon prêtre de lui répondre :

« Étant donné que la dévotion conforte l’âme

et que le vin consommé modérément

préserve la santé du corps, pourquoi un livre qui instruit l’une

et un instrument qui ouvre la voie à l’autre n’auraient-ils pas le droit,

aussi bien que l’âme et le corps, de se tenir compagnie ? »

(Hugh Johnson)

 

 

« Faire l'acquisition d'un grand crû et ne pas y consacrer de soins,

ceci équivaut à placer un chef-d'œuvre dans un endroit sombre,

ne pas monter son cheval de course,

ne pas entretenir sa Rolls-Royce. »

(Hugh Johnson)

 

 

« Le bordeaux séduit l'esthète, le bourgogne s'adresse

à celui qui recherche les plaisirs sensuels. »

(Hugh Johnson)

 

 

« Si Bourgogne évoque richesse et abondance,

une note d'extrême élégance tinte dans le nom de "Bordeaux". »

(Hugh Johnson)

 

 

Grape Thoughts

« Proust had his Madeleine, and I have my Claret. And Burgundy and and Champagne and Moselle and Chianti and Coonawarra.

Every bottle, every glass of wine connects with bottles and glasses that went before, leads back in memory, forwards in anticipation and sideways in reverie.

The wines that really speak to me are those that reverberate on more than just my toungue.

Some wines simply have more to say than others. »

(Hugh Johnson, A Life Uncorked)

 

 

« Of all the places where men have planted vineyards,

the Upper Douro is the most improbable. »

(Hugh Johnson)

 

 

« Souriant, tu surgis de tes caves profondes,

Champagne, et te voici conviant aux tournois

Les poètes émus, étonnés, pour qui tu fondes,

Ô roi des vins français, un prix digne des rois !

 

Ta mousse se posant aux lèvres des marquises

À leur poudre argentée a mêlé son argent,

Tu fus le conseiller d'aventures exquises

Dont grand'mère palpite encore en y songeant. »

(Gaston Jollivet)

 

 

« On ne peut faire de grands vins qu’avec la nature

et non contre elle. »

(Nicolas Joly)

 

 

« Je ne veux pas un bon vin, ce que je désire c’est un vin authentique. »

« II don’t want a good wine, I want a true wine. »

(Nicolas Joly)

 

 

« La grande originalité de l’Humagne blanche provient du fait qu’elle contient trois fois plus de fer que les autres vins. Ce fortifiant sied bien aux personnes âgées et devient par excellence le ”vin des accouchées”, en apportant vigueur nouvelle

et sève à la jeune maman (surtout quand c’est l’homme qui la boit) ! »

(Didier Joris)

 

 

« La reliure recommande un livre. Il faut qu'un livre rappelle son lecteur,

comme on dit que le bon vin rappelle son buveur.

Il ne peut le rappeler que par l'agrément.

Un certain agrément doit se trouver même dans les écrits les plus austères. »

(Joseph Joubert)

 

 

« Le vin n'ôte pas sa conscience à l'homme.

Au contraire, il la lui rend souvent plus vive (et l'exagère).

Il ramène un certain cours de la mémoire où est la notion du juste.

L'ivre de vin sent Dieu. »

Les ivres d'esprit sont seuls impies.

(Joseph Joubert)

 

 

« Les repas de famille ne consistent pas à se manger entre parents. »

(Jules Jouy)

 

 

« L'instinct, c'est comme cet oiseau qui mourait de soif et qui a pu boire l'eau

de la cruche en jetant des cailloux dedans. »

(James Joyce)

 

 

« Existe-t-il meilleur que d'être assis au crépuscule du soir,

à boire du vin avec des amis ou ceux qui les remplacent ? »

(James Joyce)

 

 

« L'homme et la femme, l'amour, qu'est-ce ? Un bouchon et une bouteille. »

(James Joyce)

 

 

« L'abstinence, qui nous conserve la santé,

nous empêche d'en faire un usage agréable. »

(Roger Judrin)

 

 

« Quoi de moins naturel au pays du vin que d'être abstème ?

Les Bourguignons ne donnaient d l'eau qu'aux malades et aux poules. »

(Roger Judrin)

 

 

« Puis les arbres dirent à la vigne : Viens, toi ; règne sur nous !

Mais la vigne leur répondit : Renoncerais-je à mon bon vin,

qui réjouit Dieu et les hommes, pour aller planer au-dessus des arbres ? »

(Le livre des Juges 9 :12-13)

 

 

« L’ange de l’Éternel répondit à Manoah :

La femme s’abstiendra de tout ce que je lui ai dit.

Elle ne mangera rien du produit de la vigne, et elle ne boira ni vin

ni boisson enivrante, et elle ne mangera rien d’impur... »

(Le livre des Juges 9 : 13-14)

 

 

« L’ange de l’Éternel apparut à cette femme, et lui dit :

« Tu es stérile, tu n’as jamais eu d’enfant ; mais tu concevras et tu enfanteras un fils.

Prends donc bien garde, dès maintenant, de ne boire ni vin ni boisson enivrante,

Et de ne manger rien d’impur… »

(Le livre des Juges 13 : 3-4)

 

 

« Samson descendit à Thimna avec son père et sa mère,

et, comme ils arrivaient aux vignes de Thimna,

voici qu'un jeune lion vint à sa rencontre en rugissant. »

(Le livre des Juges 14 : 5)

 

 

« J'ai la chance à 53 ans de jouir d'une bonification avec l'âge

un peu comme le bon vin.

Désormais, je me sens bien dans mon métier,

bien dans la vie, heureux. Je déguste chaque instant. »

(Gérard Jugnot, 25.07.2004)

 

 

« J'aime le vin, mais pas l'ivresse. Un peu de griserie, mais pas jusqu'à la noirceur.

Je déteste ceux qui se saoulent. Je suis désespéré que l'on amalgame alcool et vin. »

(Gérard Jugnot)

 

 

« L'amitié, le froid, la nuit, la fatigue, le café arrosé,

le sandwich-cornichon et le beaujolpif

forment sans nul doute une manière de civilisation. »

(Marcel Julliand)

 

 

« Il n'y a que lorsqu'on ramasse du raisin et qu'on fait du vin

et qu'on est vraiment au cœur des choses.

En revanche, il faut rester vigilant.

On doit se demander si on a bien gardé l'essentiel de ce que la terre nous a donné,

de ce qu'on aime en elle et qu'on voudrait partager.

J'ai toujours très peur d'avoir perdu une partie de mon abandon et de mon insouciance.

Comment savoir si on est bien toujours celui qu'on dit ? »

(Olivier Jullien)

 

 

« Cherche ta racine, tu seras heureux quand tu l'auras trouvée.

Ta racine te conduira à la branche, à la feuille, à la fleur et au fruit.

Tu ne trouveras jamais la forêt si tu ne connais pas l'arbre.

Du sommet à la plante des pieds, l'homme est empoisonné par l'intellect.

L'amour est bien différent de la lettre,

et celui qui l's cherché en toute sincérité il l'a trouvé.

Sois fort et rentre en toi-même. Là, tu seras sur un terrain solide…

Rejette toute imagination et affermis-toi dans ce que tu es.

La joie partagée est la plénitude de la joie

Reste où tu es et toute choses te viendront en leurs temps.

Mon pays est un pays sans douleur…

Rien est essentiel hormis la vérité.

Dans l'océan de révélations qu'est la lumière de l'amour,

Le jour et la nuit n font qu'un.

Joie à jamais. Ni douleur ni luttes.

Là. J'ai bu, remplie jusqu'au bord, la coupe de la joie, la joie parfaite. »

(Sant Kabir)

 

 

« Pour ce qui est agréable, chacun se résigne à ce que son jugement,

fondé sur un sentiment individuel, par lequel il affirme qu’un objet lui plaît,

soit restreint à sa seule personne. Il accepte donc quand il dit :

le vin des Canaries est agréable, qu’un autre corrige l’expression

et lui rappelle qu’il doit dire : il m’est agréable. »

 

« Qui n'aime pas le vin, les femmes et le chant,

celui-là reste un fou. »

 

« Veux-tu que ta vie repose sur une voie solide ?

Veux-tu vivre affranchi de tout chagrin ?

Ne demeure pas un instant sans boire du vin. »

 

« Le vin mène à la gaieté bruyante. »

(Emmanuel Kant)

 

 

« Si l'émotion est une ivresse, la passion est une maladie qui résiste à tous les moyens thérapeutiques... c'est un enchantement qui exclut l'amélioration morale. »

(Emmanuel Kant)

 

 

« Les latins disaient : la faim de l'or (auri fames).

Nous, plus énergiquement, la soif de l'or.

La soif est en effet un besoin plus violent et dont la satisfaction cause l'ivresse. »

(Alphonse Karr)

 

 

« Pauillac ! Tout est résumé dans la consonance du mot.

La plénitude de la première syllabe, cette solidité un peu rustique

qui vous emplit la bouche, est corrigée par la vivacité de l'élégance finale. »

(Jean-Paul Kauffmann, écrivain et journaliste)

 

 

« Comme cette époque nous paraît lointaine, presque exotique. Heureux temps où l’on pouvait boire dans n’importe  quelle brasserie une bouteille de Cos-d’Estournel ou de Léoville-Lascazes au prix d’un muscadet ou d’un beaujolais […]

Temps béni « où le plaisir de boire était naïf. Le vin n’était pas saturé de sens comme aujourd’hui. Les œnologues n’existaient pas. Il n’y avait ni expert, ni consultant, ni journaliste du vin. L’on ne se demandait pas alors s’il fallait faire passer aussi les pédants par la phase de pressurage ou les refroidir par tubulure. Il n’y avait que des amateurs […] »

« Une œuvre d’art est un idéal esthétique dont l’expression défie. Il n’est pas certain que l’émotion que nous procurent les beaux crus entre dans une telle catégorie. Le terroir n’est pas un absolu, pas plus que le vinificateur, censé interpréter et serrer au plus près la singularité de ce terroir, n’est un thaumaturge ou un créateur. Aussi bien ce qu’il élabore ou traduit est détruit par son accomplissement, l’acte de dégustation. Il ne reste plus rien d’un grand vin qu’on a bu, que son souvenir et sa force d’imprégnation. Ce n’est pas rien. Plutôt qu’une œuvre d’art, disons que le vin est un art de vivre, c'est-à-dire une mémoire et une transmission. »

( Jean-Paul Kauffmann in préface du livre " L'Âme du vin - Maurice Constantin-Weyer - Un homme se penche sur son passé - Prix Goncourt en 1928.)

 

 

« Le vin est la seule matière vivante qui devient délectable avec le passage des années.

On remonte le sens interdit du temps.

Les millésimes sont un repère.

1961 : c'est le mur de Berlin et un grand Bordeaux moderne.

On est des buveurs de sens. »

(Jean-Paul Kaufmann)

 

 

« La fonction première d’une bouteille de champagne ne consiste pas à boire son contenu

mais à faire sauter le bouchon. C’est un vin qui se contemple (les bulles ont un pouvoir envoûtant), ensuite il se déguste.

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Beaucoup de Champenois reconnaissent, pour le déplorer, que « 90 pour 100 des gens qui ouvrent une bouteille se soucie peu de la qualité ». On assigne au champagne le rôle d’accompagnateur, il marque les grands évènements et les changements d’une vie (baptême, mariage, anniversaire, inauguration, réussite à un examen). Le champagne emporte avec lui l’idée de bonheur et de joie, d’élégance, de folie. Il marque le rite de passage, un changement de direction, une phase nouvelle. »

(Jean-Paul Kauffmann)

 

 

« L'humour a ceci de commun avec le champagne qu'il libère une énergie emprisonnée. »

(Jean-Paul Kauffmann in "Remonter la Marne")

 

 

« Hier, j´ai mis ma lèvre aux lèvres de la jarre,

Pour savoir si le temps me serait large ou rare.

Ses lèvres sur ma lèvre, elle m'a répondu :

Bois du vin, car la mort est une mer sans phare. »

(Omar Khâyam)

 

 

« Ô, qui me donnera une gorgée de vin

Longtemps refroidi dans la terre profonde

D'un vin qui sente la flore et la campagne verte

La danse et les chansons provençales

Et l'allégresse brûlée du soleil.

(John Keats)

 

 

« Pour savoir qu'un verre de rouge était de trop, encore faut-il l'avoir bu ! »

(Olivier de Kersauson)

 

 

« Veux-tu que ta vie repose sur une voie solide ? Veux-tu vivre affranchi de tout chagrin ? Ne demeure pas un instant sans boire du vin. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Boire du vin et étreindre la beauté vaut mieux que l’hypocrisie du dévot. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Il n’est personne qui sache le secret du futur ;

Ce qu’il faut, c’est du vin, l’amour et le repos à discrétion. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Bois du vin… C'est lui la vie éternelle,

C'est le trésor qui t'est resté de ta jeunesse :

La saison des roses et du vin, et des compagnons ivres !

Sois heureux un instant, cet instant, c'est ta vie. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Le vin est défendu, car tout dépend de qui le boit,

Et aussi de sa qualité et de la compagnie du buveur. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Si tu te sens près d’être englouti par le déluge des tristesses, accroche-toi sans peur au délicieux vin doré, c’est la seule manière de te sauver. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Fuir tout le savoir des savants – c'est le mieux !

Prendre à leur sommet les boucles d'une jolie – c'est le mieux !

Avant que la vieillesse épuise ton sang,

verser dans le verre le sang de l'élégant pot de vin – c'est le mieux !

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Bois du vin, puisque tu ignores d'où tu es venu ;

vis joyeux, puisque tu ignores où tu iras. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« S'il se peut que l'on ait

Un pain de bon froment

Deux mesures de vin

Un cuissot de mouton

Dans un lieu retiré, auprès d'une beauté

Au visage de lune

C'est un tel jour de fête

Que ne saurait s'offrir

Un quelconque sultan. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

 

« Bois du vin, car tu dormiras longtemps sous la terre, sans ami, sans femme. Je te confie un secret : Les tulipes fanées ne refleurissent jamais. »

 

« Depuis que le soleil et la lune brillent au firmament,

on n'a rien connu de meilleur que le vin. »

 

« Combien longue et infinie poursuite du Ceci et du Cela

qui engendre l'effort et la dispute.

Mieux vaut être joyeux par la grappe que triste par un fruit plus amer. »

 

« Le monde n'est qu'escroquerie ou rêves.

Alors, boire et aimer sans frein, n'est-ce pas cela vivre ? »

 

« Le véritable bonheur, c'est une rose, deux pains de froment,

trois amis, quatre chansons et cinq flacons de vin. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Du vin ! Du vin, en torrent !

Qu'il bondisse dans mes veines !

Qu'il bouillonne dans ma tête !

Des coupes... Ne parle plus !

Tout n'est que mensonge.

Des coupes... Vite !

J'ai déjà vieilli... »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Ô échanson ! mets dans ma main de ce vin délicieux,

de ce jus aux attraits d'une charmante idole, de ce nectar enfin qui,

semblable à une chaîne dont les anneaux se tordent et se retordent

sur eux-mêmes, tient et les fous et les sages dans une si douce captivité. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Renonce, renonce à tout dans ce monde :

fortune, pouvoir, honneurs, Écarte tes pas de tout chemin

qui ne te conduira pas à la taverne. Ne demande rien,

rien ne désire hormis du vin, des chansons,

de la musique, de l'amour !

Noble et beau jeune homme, empoigne la coupe.

Bois du vin doré ! Il est pour l'esprit le seul repos,

baume incomparable pour le cœur blessé. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Pourquoi me prêcher le renoncement au vin ?

N'est-il pas l'âme qui anime le corps ? »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

Au sujet d'un vin mal vinifié en pays d'Islam

« Même amer il m'est agréable.

Il n'est amer parce qu'il est ma vie. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Ici-bas, chagrin est poison, vin, contrepoison. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Bois du vin, tu ne sais pas d'où tu viens ;

Vis dans la joie, tu ne sais pas où tu iras. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Verse cette eau-de-vie sur le feu du chagrin. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Bois du vin : il soustrait le cœur à bien des peines,

Comme aux soixante-douze ordres, avec leurs haines.

Ne t'abstiens point d'un élixir pareil, dont une seule gorgée

Suffit à faire disparaître mille maux. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Le jour où je mourrai, que le bon vin m'asperge !

Qu'on récite pour moi les prières du vin !

Au jour du Jugement, vous trouverez enfin

mes restes enterrés sur le seuil de l'auberge. »

 

« D'être resté à jeun, je n'ai pas la mémoire

Un seul jour, fût-ce même la nuit du Destin. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Tu ne bois pas de vin ? Laisse les autres en boire

et cesse de tricher et de jouer au saint.

Tu es fier de ne jamais toucher au vin,

mais tu fais cent péchés bien pire et sans gloire. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Au ciel, source Kowar, houris aux sombres yeux,

ruisseaux de vin, de lait, sucrés et mielleux,

Ah, remplis-moi la main, de lait, sucré et mielleux,

Ah, remplis-moi la main de cette coupe !

La promesse a du bon, mais le présent est mieux.

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« J'aime le vin, pas l'ivresse. Un peu de griserie,

mais pas jusqu'à la noirceur. Je déteste ceux qui se saoulent.

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Puisque tu ignores ce que te réserve demain,

efforce-toi d'être heureux aujourd'hui.

Prends une urne de vin, va t'asseoir au clair de lune, et bois,

en te disant que la lune

te cherchera peut-être vainement demain. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Les rhéteurs et les savants silencieux sont morts

sans avoir pu s'entendre sur l'être et le non-être.

Ignorants, mes frères, continuons de savourer le jus de la grappe,

et laissons ces grands hommes se régaler de raisins secs. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« …Et tu as permis que la beauté de tes créatures nous éblouisse.

Tu nous a donné la faculté d'être heureux, et tu voudrais

que nous renoncions à jouir des biens de ce monde !

Mais cela nous est aussi impossible que de renverser une coupe,

sans répandre le vin quelle contient. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Ô mes compagnons libres penseurs !

Quand je serai mort, lavez mon corps avec du vin.

À l'ombre d'une vigne, creusez-moi une tombe ! »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Écarte tes pas

De tout chemin

Qui ne te conduira pas

À la taverne…

Rien ne désire

Hormis du vin, des chansons

De la musique, de l'amour

Saisis l'outre

Empoigne la coupe

Bois du vin doré

Il est pour l'esprit le seul repos

Baume incomparable

Pour le cœur blessé. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Le Paradis est plein de belles sans défaut,

Dites-vous ? Et le miel et le vin y abondent.

Pourquoi alors proscrire tous les biens de ce monde ?

Si notre fin dernière et d'en jouir là-haut ?

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

Ô mes amis, versez dans la coupe où je bois,

barbouillez de rubis l'ambre de mon visage.

Mort, lavez-moi de vin et, suprême cépage,

la vigne à mon cercueil daigne fournie le bois. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Hier, j´ai mis ma lèvre aux lèvres de la jarre,

Pour savoir si le temps me serait large ou rare.

Ses lèvres sur ma lèvre, elle m'a répondu :

Bois du vin, car la mort est une mer sans phare. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Le  vin est un grain de beauté

sur la joue de l'intelligence. »

(Omar Ibn Ibrahim El Khayyâm)

 

 

« Quel vin est aussi pétillant, savoureux, enivrant, que l’infini des possibles ! »

(Sören Kierkegaard)

 

 

« Quel vin est aussi pétillant, savoureux, enivrant, que l'infini des possibles ! »

(Sören Kierkegaard)

 

 

« La cuisine ne doit pas uniquement être un événement au niveau du goût,

mais doit aussi conduire à une forme du bien-être, de bonheur accru. »

(Roland Kilian)

 

 

« J'ai un vin exquis ; je le sers à mes convives

afin de réjouis leur cœur. »

(Chou King)

 

 

« Le vin est fort, le roi est plus fort, les femmes le sont plus encore,

mais la vérité est plus forte que tout. »

(Martin Luther King)

 

 

« La bière est l’œuvre de l’homme, le vin celle de Dieu. »

(Martin Luther King)

 

 

« Le vin est fort, le roi est plus fort, les femmes le sont plus encore. »

(Martin Luther King)

 

 

« On voit selon son cœur les événements en rêve, tout fleurit à l’envi

aux yeux troubles de vin. »

(Houang King-Kien)

 

 

« Après boire on oublie que le ciel est au-dessus de l'eau :

Un plein bateau de rêves purs dépasse la voie lactée. »

(Sine Kiue)

 

 

« Il vaut mieux boire un schnaps, que de regarder de travers ceux qui le font. »

(Nils Kjaer)

 

 

« Sur la littérature universelle plane un nuage d'alcool. »

(Michaël Krüger)

 

 

« 1) L'alcool permet de se sentir bien même en compagnie d'écrivains.

2) L'alcool facilite le contact avec les gens qui n'ont jamais lu un livre.

3) Grâce à l'alcool, on peut, même si l'on est germaniste,

paraître inventif et spirituel. »

(Michaël Krüger)

 

 

« Comportement apparaissant en concomitance

avec la consommation d'alcool et de livres :

manque de sociabilité, vantardise, exhibitionnisme, agressivité,

vomissements, sentiment de culpabilité ou de supériorité –

Je tiens mieux le roman que toi, etc. »

(Michaël Krüger)

 

 

« En l'homme qui est vautré depuis trente ans sur le canapé

avec sa bouteille de bière se cache peut-être un immortel génie. »

(Michaël Krüger)

 

 

« Les sociétés trop confiantes dans la littérature

ont un rapport perturbé à la vérité ;

les sociétés qui ne sont construites que sur l'alcool

ont un rapport extrêmement perturbé à la vérité et à la littérature. »

(Michaël Krüger)

 

 

« Une disposition intensifiée à l'alcool parmi les chercheurs en littérature

entraîne également une plus grande sociabilité. »

(Michaël Krüger)

 

 

« Ne crache pas dans l'eau du puits, tu seras peut-être obligé d'en boire. »

(Ivan Andreïevitch Krylov)

 

 

« Donnez-moi une coupe ou une jarre

et je m’enivrerai de toute façon. »

(Chunyu Kun)

 

 

« Tout notre mal vient de ne pouvoir être seuls :

de là le jeu, le luxe, la dissipation, le vin, les femmes, l’ignorance, la médisance, l’envie, l’oubli de soi-même et de Dieu. »

(Jean de La Bruyère)

 

 

« …Le vignoble que nous connaissons aujourd'hui est donc une création

des hommes, une construction au sens propre du terme

qui a demandé patience, savoir, don de l'observation,

adaptation de la part de vignerons qui se sont acharnés,

parfois avec éclat pendant des siècles, à produire un vin

que toute notre civilisation gréco-latine réclamait. Vaincus par les Barbares,

les Romains ont, en fait, triomphé d'eux en leur donnant cette boisson

qui leur a vite fait oublier la cervoise et l'hydromel. »

(Marcel Lachiver)

 

 

« Non ! Le vin n'est pas une invention du diable,

mais un don de notre Père qui nous connaît et qui nous aime.

(Henri-Dominique Lacordaire)

 

 

« Le vin est multiple en sa bonté unique. »

(Jean-Marie Laclavetine)

 

 

« Que serait l’homme sans le vin ? A-t-il soupiré en humant son verre.

Une bête silencieuse et triste.

Le premier geste de Noé, à peine descendu de l’arche à la fin du déluge,

fut de planter une vigne et de s’enivrer. »

(Jean-Marie Laclavetine – Le Rouge et le Blanc)

 

 

 

Vouvray

 

Vouvray l'été

Sage lumière

Poussière du temps

Lente avalanche de tuffeau vers le fleuve pétillant de jaune

 

Vouvray l'automne

 

Musique rousse

Feux de sorcières sous les fûts

Où notre futur chante et ronronne

L'or du chemin entre en fusion

 

Vouvray l'hiver

Ardoise et pluie

Mais sous les maisons sages, des cathédrales sont enfouies

Où le vin se transforme en joie

 

Mais que le printemps vienne

Que le soleil s'amuse sur la statue du marchand de vent Gaudissart

Que la Loire gonfler de promesses s'étire dans le vert cymbale frondaisons

C'est ici que nous l'attendons

Vouvray la vraie vie.

(Jean-Marie Laclavetine)

 

 

« Il n'est pas d'autre raison de boire, en définitive, que de boire et d'avoir bu.

Mais il y a la façon. »

(Jean-Yves Lacroix, Le cure-dent)

 

 

« Diogène, à qui on demandait quel vin il préférait :

"celui des autres". »

(Diogène Laërce)

 

 

« La cave : on y descend pour se remonter. »

(Roger La Ferté)

 

 

« Le vin est le partage des dieux. »

(Jean de La Fontaine)

 

 

Jean de La Fontaine (1621-1695)

 

L'Ivrogne et sa Femme

 

« Chacun a son défaut, où toujours il revient :

Honte ni peur n'y remédie.

 

Sur ce propos ; d'un conte il me souvient :

Je ne dis rien que je n'appuie

De quelque exemple. Un suppôt de Bacchus

Altérait sa santé, son esprit et sa bourse.

Telles gens n'ont pas fait la moitié de leur course

Qu'ils sont au bout de leurs écus.

Un jour que celui-ci, plein du jus de la treille,

Avait laissé ses sens au fond d'une bouteille,

Sa femme l'enferma dans un certain tombeau.

Là, les vapeurs du vin nouveau

Cuvèrent à loisir. À son réveil il trouve

L'attirail de la mort à l'entour de son corps,

Un luminaire, un drap des morts.

Oh ! dit-il, qu'est ceci ? Ma femme est-elle veuve ? »

Là-dessus, son épouse, en habit d'Alecton,

Masquée et de sa voix contrefaisant le ton,

Vient au prétendu mort, approche de sa bière,

Lui présente un chaudeau propre pour Lucifer.

L'époux alors ne doute en aucune manière

Qu'il ne soit citoyen d'enfer.

Quelle personne es-tu ? dit-il à ce fantôme.

- La cellerière du royaume

De Satan, reprit-elle ; et je porte à manger

À ceux qu'enclot la tombe noire.

Le mari repart sans songer

Tu ne leur portes point à boire ? »

(Jean de La Fontaine – Livre III, fable 7)

 

 

 

 

Le Renard et les Raisins

 

« Certain renard gascon, d'autres disent normand,

Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille

Des raisins mûrs apparemment,

Et couverts d'une peau vermeille.

Le galant en eut fait volontiers un repas ;

Mais comme il n'y pouvait point atteindre :

Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.

Fit-il pas mieux que de se plaindre ? »

(Jean de La Fontaine – Livre III, fable 11)

 

 

Le Cerf et la Vigne

 

« Un cerf, à la faveur d'une vigne fort haute,

Et telle qu'on en voit en de certains climats,

S'étant mis à couvert et sauvé du trépas,

Les veneurs, pour ce coup, croyaient leurs chiens en faute ;

Ils les rappellent donc. Le cerf, hors de danger,

Broute sa bienfaitrice : ingratitude extrême !

On l'entend, on retourne, on le fait déloger :

Il vient mourir en ce lieu même.

"J'ai mérité, dit-il, ce juste châtiment :

Profitez-en, ingrats." Il tombe en ce moment.

La meute en fait curée : il lui fut inutile

De pleurer aux veneurs à sa mort arrivés.

Vraie image de ceux qui profanent l'asile

Qui les a conservés. »

(Jean de La Fontaine – Livre IV, fable 15)

 

 

« Le verre, comme la salle de concert, est l'intermédiaire

entre l'œuvre du vigneron (ou du chef d'orchestre)

et l'assemblée des amateurs (ou des auditeurs).

Si la salle de concert est inadaptée, l'orchestre a du mal à se coordonner

et les auditeurs risquent d'entendre un instrument plus qu'un autre.

De même, si le verre déforme la palette olfactive,

l'harmonie du vin est détruite. »

 

« La courbure de la paraison détermine l'expression de la finesse

des arômes délicats, la hiérarchie dans l'expression des arômes

et le fondu aromatique général.

La partie inférieure de la paraison agit sur les sensations du dégustateur

comme une lentille, alors que l'on aurait tendance à croire

que seule la partie supérieure de la paraison

à un effet concentrateur d'arômes. »

 

« Un verre court favorise le fruit immédiat, les arômes primaires,

mais il simplifie le vin.

Un verre haut et étroit favorise, au contraire,

l'expression de la fraîcheur et de l'acidité.

Dans un verre court et large, il faut se méfier de la prédominance de l'alcool. »

(Jean-Pierre Lagneau – Spiegelau)

 

 

« Le Glaude en siphonne une gorgée ; d’un claquement sec,

il la projette contre le fond du palais, l’y maintient quelques instants,

les joues gonflées, les yeux levés au ciel de la cave ;

puis d’une brusque détente de la langue, il renvoie la liqueur entre ses dents ;

plusieurs fois il recommence le manège, ponctué par le bruit des lèvres,

frisant comme celui d’un robinet. Les mâchoires dévorent avec avidité

le corps résistant du vin, finalement englouti :

« Il a de la mâche, pour selon.

Oui ! Je crois que cette année y tiendra son prix ».

Le Glaude finit tranquillement son verre, le retourne et le secoue

comme pour en faire tomber une goutte imaginaire, le donne au Toine

qui le remplit à nouveau, mais pour lui-même, cette fois. Il officie à son tour,

dans un pieux recueillement, pour lancer en fin de compte :

« Pas ch’tit, non, pas ch’tit. »

(André Lagrange)

 

 

« Et la ronde continue dans la cuve des deux vignerons.

Nageurs infatigables,

ils se baignent furieusement dans le sang de la vigne.

En bas, les grappes amoncelées montent, montent,

et les hommes s’élèvent.

Leurs corps teintés de pourpre ruissellent de mille perles de rosée ;

chaque poil s’allume de la flamme des gouttelettes vineuses.

Bientôt, on ne voit plus de grumes :

seuls, les pépins surnagent à la surface du liquide murmurant.

Le soir tombe, la pénombre se colore vaguement de lueurs rouges :

l’homme, l’air, le raisin, tout le vin. »

(André Lagrange)

 

 

Serge Lama

Boire un petit coup

 

« Mon oncle qui levait le coude assez souvent

N'avait pas de mal à savoir d'où soufflait le vent

Le pauvre au moindre courant d'air

Se retrouvait le cul par terre

Les jambes en l'air

Mais depuis lors, les temps ont bougrement changé

Et le haschisch a fait sa fête au beaujolais

Maintenant quand tu dragues une nana

Tu n'as qu'à lui murmurer tout bas

Marijuana, Marijuana

 

Boire un petit coup c'est méprisable

Boire un petit coup, c'est plus dans l'coup

Y a plus qu'les camés qui vont dessous la table

Boire un petit coup c'est plus dans l'coup, du tout !

 

Aux communions quand je chante "le petit vin blanc"

Je deviens la risée de mes propres enfants

Je me fais traiter de tocard

De réactionnaire, de ringard

Par mes bâtards

Quand j'bois le pastis à l'heure bénie du verger

Je planque mon verre pour leur faire croire que j'bois du lait

Car mes enfants ont d'la morale

Et les ivrognes, ils les signalent

Au tribunal, au tribunal

 

Boire un petit coup c'est méprisable

Boire un petit coup, c'est plus dans l'coup

Y a plus qu'les camés qui vont dessous la table

Boire un petit coup c'est plus dans l'coup, du tout !

 

Si le vin, parfois, met notre foie en péril

En revanche, ils favorisent les langues viriles

Depuis que la cam' fait des siennes

Peu à peu nos femmes deviennent

Toutes lesbiennes

Quand à ceux qui s'envoient en l'air au LSD

Ils ont l'air de malades mentaux ou de p.d.

Tandis qu'moi, au moins, quand j'bois

Je me prends pour Frank Sinatra

Et j'préfère ça, et j'préfère ça

 

Boire un petit coup c'est méprisable

Boire un petit coup, c'est plus dans l'coup

Y a plus qu'les camés qui vont dessous la table

Boire un petit coup, c'est plus dans l'coup, c'est tout ! »

 

 

« Et la famille enracinée

sur le coteau qu'elle a planté

refleurit d'année en année. »

(Alphonse de Lamartine)

 

 

Écoute le cri des vendanges

Qui monte du pressoir voisin ;

Vois les sentiers rocheux des granges

Rougis par le sang du raisin.

Regarde au pied du toit qui croule :

Voilà, près du figuier séché,

Le cep vivace qui s'enroule

À l'angle du mur ébréché.

Autrefois, ses pampres sans nombre

S'entrelaçaient autour du puits ;

Père et mère goûtaient son ombre ;

Enfants, oiseaux, rongeaient ses fruits.

Il grimpait jusqu'à la fenêtre ;

Il s'arrondissait en arceau ;

Il semble encor nous reconnaître

Comme un chien gardien d'un berceau,

Sur cette mousse des allées

Où rougit son pampre vermeil,

Un bouquet de feuilles gelées

Nous abrite encor du soleil.

(Alphonse de Lamartine - Les Recueillements poétiques,1839)

 

 

« Verser de l’eau dans du cognac, c’est gâcher deux bonnes choses. »

(Charles Lamb)

 

 

« Savez-vous ce que boit cet homme dans ce verre qui vacille

en sa main tremblante d’ivresse ?

Il boit les larmes, le sang, la vie de sa femme et de ses enfants... »

(Félicité de Lamenais)

 

 

« Ce n'est pas l'alcool qui rend l'homme semblable à la bête,

c'est la souffrance physique. »

(Claire de Lamirande)

 

 

« C'est une sorte d'ivresse, la violence. »

(Claire de Lamirande)

 

 

« Bacchus, laisse-moi soupirer,

Amour laisse- moi boire.

Mon cœur entre vos mains se plaît à se livrer,

Entre nous deux, partagez la victoire. »

 

« …Pour oublier l'ingrate,

Le vin est le plus sûr secours. »

 

« Vous trouverez au fond de la bouteille

Le repos et la liberté. »

(Houdard de La Motte)

 

 

« Je propose au nouveau Président de la République de commencer à améliorer les choses en redonnant envie aux jeunes générations de boire du vin français (...). Il suffira d'inviter au plaisir de boire du vin français et de parler tous les jours dans les médias des bienfaits du vin sur la santé, le moral et la durée de vie, preuves scientifiques à l'appui, comme ils le font en Allemagne où il n'y a pas une seule émission de variété télévisée où l'on ne vante et chante le plaisir de boire du bon vin allemand.  »

(Seppi Landmann, vigneron alsacien - 2012)

 

 

« Un litre de vin contient la huitième partie de la ration alimentaire de l'homme,

et les neuf-dixièmes de sa bonne humeur. »

(Professeur Louis Landouzy)

 

 

« Ce vin diable est partout où paraît la femme, grande femme ou lorette,

car il a un pacte avec elle. Le champagne en dépit de l'article est féminin. »

(Armand Lanoux)

 

 

« Dès que l’on pénètre le bouddhisme, on sent s’éveiller en soi

une sensation d’euphorie permanente comparable à celle que l’on ressent

après avoir bu un vin délicat. »

(Lao She)

 

 

« De l’inventeur du raisin, je vénère la mémoire.

Et pour bien goûter le vin, je juge qu’il faut en boire. »

(Jacques II de Chabannes, seigneur de La Palice)

 

 

« Ce n’est pas la vérité qui est au fond du verre,

c’est l’amitié. »

(Jean-Louis Laplanche - Château de Pommard)

 

 

« La cave est le salon du vigneron. »

(François Lapraz)

 

 

« L’ennui est qu’il faut boire pour supporter les gens,

et qu’à ce moment-là ils ne vous supportent plus. »

(Ring Lardner)

 

 

« À quoi ressemblez-vous quand je n'ai pas bu ? »

(Ring Lardner)

 

 

« La France ne serait pas tout à fait la France,

Sans ce petit café, sans ce petit rentier,

Sans le vieux mendiant qui chante une romance,

Sans tout ce que l'on vend chez le gros charcutier. »

(Léo Larguier)

 

 

« La jeunesse est une ivresse continuelle ; c'est la fièvre de la santé ;

c'est la folie de la raison. »

(François, duc de La Rochefoucauld)

 

 

« Å celui qui commande une demi-bouteille,

il lui manquera toujours l’autre demie. »

 

« Il y a au commencement de chaque grand repas

deux sortes de regards furtifs :

celui qu’on lance vers le décolleté de la belle madame ;

celui qu’on lance vers l’étiquette de la bonne bouteille. »

 

« C’est dans la cave qu’on trouve l’âme de la maison. »

(Ramón Gómez de La Serna)

 

 

« Le vin, c’est mettre des mots sur des sensations...

Sensibilité errante, c’est le sentiment qui existe. Le vin, c’est le diable !

A chaque bouteille vient une âme dedans. »

(Plume Latraverse)

 

 

« Vos grands crus appartiennent en même temps à la légende et à l'histoire.

Ils ont la splendeur de la première et la vérité de la seconde. »

(Jean de La Varende)

 

 

« Des flots de vin remplissaient les ornières,

creusées par les soubresauts nerveux de ses épaules. »

(Isodore Ducasse, dit le comte de Lautréamont)

 

 

« À l'Olympia, les soirs de succès français, il avait le vin gai,

mais les soirs de bides américains, Bruno avait le Coca triste… »

(Jean-Claude Laval)

 

 

« Le vin c'est la boisson la plus franchement fortifiante

et la mieux appropriée aux besoins campagnards.

Elle a cela en elle, et ce n'est pas une de ses moindres qualités,

de prévenir jusqu'à un certain point l'ivrognerie dans le pays

où les populations en font usage.

(Docteur A. Layet)

 

 

« Monter à cheval enivre comme le vin. Une fois en selle, on perd la raison

et on commence à se balancer comme dans un rêve héroïque. »

(Laza Lazarevic)

 

 

« Je fais chez moi des repas qui donnent envie de se pendre. »

(Paul Léautaud)

 

 

« Où l’hôtesse est belle, le vin est bon. »

(Jean Lebon)

 

 

« Le téléphone est une invention formidable, qui permet de parler

à des gens sans être obligé de leur offrir à boire. »

(Fran Lebowitz)

 

 

Feu de sarments

« Pour bannir cet ennui de vent et de bruine

Dont bien avant la nuit nous pénètre le soir,

Pour échapper à l'ombre et renaître à l'espoir,

Dans l'âtre des aïeux, honneur de la cuisine,

Il suffit d'allumer un grand feu de sarments…

On dirait, consumés, tes menus ossements,

O vigne dont la feuille enflamme la garrigue

Après que la vendange a grisé tout l'azur

Et qui, l'hiver venu, réveille au cœur obscur

La joie, ô douce et dure, et verveuse, ô prodigue ! »

(Jean Lebrau)

 

 

« Les puritains devraient porter des feuilles de vigne sur les yeux. »

(Stanislaw Jerzy Lec)

 

 

« Je suis intimement convaincu, seuls les messages qui jaillissent d'une authentique

expérience humaine disent quelque chose d'essentiel à l'homme.

Seuls de tels messages peuvent remuer le monde. »

(Éloi Leclerc)

 

 

 

Ode au pinard

« Salut, Pinard de l’Intendance,

Qu’a goût de trop peu ou goût de rien,

Sauf les jours où t’aurais tendance

À puer le phénol ou bien le purin…

Mais qu’y faire ? La soif vous démange.

Salut, Pinard !

Salut Pinard, pur jus des treilles,

Dont un permissionnaire parfois

Nous apporte une ou deux bouteilles.

C’est tout le pays qui vit en toi.

Dès qu’on a bu les premières gouttes

Chacun retrouve en soi son patelin…

Et l’on sent chaud sous les paupières.

Salut, Pinard ! »

(Max Leclerc - chanson 1915)

 

 

« L'harmonie secrète d'un vin de Porto apaise,

berce les méditations intimes,

incline à une sereine rencontre avec soi-même. »

(Chantal Lecouty)

 

 

« La dégustation a une valeur d’évasion comparable à celle des autres arts.

A ce titre elle est source de culture, car elle enseigne des discriminations,

assure le jugement et nous réconcilie avec le monde naturel. »

(Max Léglise)

 

 

 

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