Cette liste unique
de citations a
été établie en collaboration avec Philippe
Margot,
auteur du livre Le Vin de la Bouteille au Verre aux
Editions Ketty & Alexandre (en
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reproduction, même partielle et quel qu'en soit le support, est interdite sans
autorisation préalable écrite des éditeurs du site.
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« Un verre de vin...
C'est le message d'amitié transmis, d'année en année,
par plus de cent générations de vignerons.
C'est la prospection de milliers de radicelles pour surprendre
le secret de la roche. C'est la sublimation de toute la chaleur
d'un été.
C'est le fruit d'une année de labeur du viticulteur... C'est le
rire du vendangeur, l'effort du pressureur, l'amour du caviste, sa vigilance,
sa compétence
pour parfaire le chef-d'œuvre. Tout ce que l'homme a de bon, il
le transmet au vin : courage, gaieté, foi, persévérance, amour, optimisme.
Tout ce que la nature a de beau, elle le communique au vin :
chaleur, force, lumière, couleur, mystère...
Le vin, c'est de la matière en marche vers l'esprit et tout cela
se voit à travers le cristal. »
(Louis Orizet, À travers le cristal)
« Tu veux que j’te dise : le banc des vendanges, je m’y
assois dessus... »
(Louis Orizet)
« Ils promenèrent leur tasse sous le nez, disséquant les
parfums,
guettant la naissance d’un effluve, retenant telle nuance évanescente,
répertoriant les senteurs, les classant, les confrontant avec
leurs souvenirs olfactifs
et écoutant en eux l’écho infiniment répété de telle ou
telle sensation,
dont ils induisent tel ou tel message. »
(Louis Orizet)
« Pour moi, la marque des jours, des mois, des années réside
en ces millions de flacons qui m'ont appris les secrets du
terroir,
les plaisirs esthétiques et sensuels du goût, en somme l'esprit
du vin…
Les divinités bachiques furent les premières à se pencher sur
mon berceau.
Depuis, elles sont mes anges gardiens à côté de mes bons génies.
»
« Avant de remonter de la cave, nous restions là quelques
minutes,
immobiles, silencieux, dans la pénombre trouée d'un rai de lumière
dispensée par un soupirail, pour écouter le message du vin
nouveau,
discrète mélancolie du mystère. C'était un moment de bonheur.
»
(Louis Orizet)
« Heureux le pays qui, comme la France,
peut draper sa nudité d’une jupe de vignes. »
(Louis Orizet)
" Qu'ai-je donc fait ?
"
« Nous ne mangions pas : nous prenions un petit déjeuner, nous
déjeunions, nous goûtions, nous dînions, nous soupions. Nous avions le
droit de manger du bœuf, des sandwichs, des chocolats. Nous n'avions pas le
droit de manger sans complément direct. Dès qu'il s'agissait des repas et de
leur ordonnance, le mot « manger » était rigoureusement interdit. La
formule « À quelle heure mange-t-on ? » n'était pas seulement abjecte :
elle était inimaginable.
La convivialité n'était pas notre fort. L'expression spontanée
d'une sympathie naturelle, non plus. « À vos souhaits ! » après un éternuement
n'était pas recommandée. La formule pouvait passer, à la rigueur, avec une
intention comique appuyée. « Enchanté ! », en revanche, à l'arrivée, «
Au plaisir ! » en partant, et même « Bon appétit ! » étaient tout à
fait impossibles.
Toutes ces formes d'encouragement étaient au-delà du ridicule.
Je ne parle même pas de « Bonne continuation ! » qui n'avait pas encore
entrepris son éblouissante carrière. « Bonne journée ! » , « Bonne soirée
! » se situaient aux limites du supportable.
En toute circonstance et en règle générale, la seule formule
à recommander était le silence. Nous ne participions pas beaucoup. Nous ne
nous épanchions pas. Nous nous taisions beaucoup. Exprimer ses sentiments ou
ses convictions avec trop de véhémence n'était pas de très bon ton.
Les manières à table (extraits)
Les chaussures jouaient, à Saint-Fargeau, un rôle assez
surprenant : un coup d'œil sur les chaussures des visiteurs suffisaient à
les classer. Et puis, bien sûr, les manières à table.
Les manières, en général, constituaient l'essentiel de la vie
sociale et des relations avec les autres. La formule « Il a de jolies manières
» ou « Il a de vilaines manières » tombaient comme un couperet
obligatoire…
… Oui, nous mettions nos mains dans nos poches, mais jamais
quand nous parlions à nos parents ou à nos grands-parents. Nous ne posions
évidemment pas nos coudes sur la table – ni d'ailleurs sur le rebord de la
vitre baissée quand nous conduisions une voiture. Nous ne nous appuyions pas
au dossier de la chaise ou du fauteuil où nous étions installés. Et si nous
étions assis dans une pièce ou à table et qu'une femme ou une personne âgée
entrait, nous nous levions comme un seul homme…
… À table
s'imposait avec rigueur un protocole non écrit. Même dans les périodes de dèche,
les assiettes de Sèvres ou de la Compagnie des Indes, héritage d'une arrière-grand-mère
ou d'un arrière-grand-oncle disparu sans laisser d'enfant, étaient flanquées
d'une argenterie aux armes de la famille qui avait survécu aux dettes de jeu,
aux banqueroutes, aux occupations étrangères. Une règle fondamentale, dont
personne ne connaissait l'origine, mais que personne n'aurait osé enfreindre,
stipulait que cette argenterie – fourchettes, couteaux, cuillers en nombre
considérable et à destination très précise qu'il s'agissait de connaître
– pouvait être posée sur la table ou sur une assiette, mais jamais, au
grand jamais, à moitié sur la table et à moitié sur une assiette. Si l'un
de nous, par extraordinaire, par maladresse, par inattention, se laissait
aller à abandonner sa fourchette en équilibre sur la table et sur le bord de
son assiette, la réaction était immédiate.
« Jacques ! » ou « Jean ! » ou « Henri ! » Et le coupable, aussitôt,
repoussait l'instrument vers le milieu de son assiette immémoriale. Personne
ne laissait jamais une cuiller debout dans une tasse ou dans un bol. Il
fallait la remettre au pied de la tasse, sur la soucoupe ou sur l'assiette.
Quand un convive commençait à raconter une histoire que tout le monde
connaissait déjà, nous avions l'habitude de poser notre couteau sur le verre
devant nous. Nous prétendions que c'était une coutume anglaise, mais peut-être
s'agissait-il d'une invention familiale.
Nous mangions de tout. Mais pas n'importe comment. Il ne serait
venu à l'esprit d'aucun de nous de venir déjeuner ou dîner en baskets, en
espadrille ou sans cravate. Nous nous habillions pour dîner. Nous nous
habillions même – mais autrement - pour déjeuner. L'influence de
l'Angleterre n'était pas assez forte pour nous contraindre au port du smoking
après le coucher du soleil. Mais aucune femme n'aurait osé venir déjeuner
ou dîner en pantalons et, le soir, les hommes se mettaient, sinon in fiocchi, formule italienne appréciée de mes grands-parents et
qui signifiait en tralala, du moins en gris ou en bleu. À l'exclusion du
tweed réservé aux déjeuners de chasse et du marron qui n'était pas très
comme il faut.
Les places à table étaient fixées par un ordre immuable qui
tombait du ciel à la façon des tables de la loi. La première place, de
droit, revenait toujours à l'église. Un cardinal, s'il s'en présentait, un
archevêque ou un évêque évidemment, mais aussi le curé du village était
immanquablement assis à la place d'honneur…
…Si délicats à manger, les ortolans, comme les truffes, comme
le caviar, n'apparaissaient pas souvent sur la table familiale. Mais peler une
poire ou une pêche, venir à bout d'une caille ou d'un pigeon étaient des
exercices difficiles. Nous les menions à bien sans trop de dégâts. La règle
était d'éviter également l'affèterie ou la maladresse, la fausse élégance
et la grossièreté…
… Les vins, bien entendu, n'étaient pas indiqués sur le menu
comme on le fait aujourd'hui pour être tout à fait sûr que la splendeur de
la dépense n'échappera à personne, et peut-être aussi parce que les maîtres
d'hôtel n'ont plus le même talent que jadis pour murmurer à l'oreille des
invités les noms sacrés des crus et leur date de naissance : « Château
Margaux 1892…, Château Latour, 1985… »
(Jean d'Ormesson)
« Ne refusez jamais du vin. Une opinion singulière, mais
universelle veut que
celui qui ne boit pas doit être un alcoolique ! »
(P.J. O'Rourke)
« Un jour, perdu en Australie pour mon livre sur l'eau,
je recueillis d'un excellent viticulteur local cette belle définition
:
"Qu'est-ce que le vin ?
De la géographie liquide."
Et je compléterai ce petit dictionnaire par ce que j'ai appris
de mes amis bourguignons :
"Qu'est-ce qu'un climat ?
Un terroir (souvent très petit) qui accueille un cru (généralement
magnifique).
Et qu'elle est l'origine du mot climat ?
L'inclinaison (de la terre vis-à-vis du soleil). »
(Éric Orsenna)
« Sans un verre de vin à la main,
pourrions-nous évoquer les jours de la vie ? »
(Dazai Osamu, Pays natal)
« La luxure, le vin vieux et le vin nouveau leur enlevèrent
toute intelligence. »
(Le livre d’Osée 4 : 11)
« Au jour de fête de notre roi, les princes se rendent malades
par l’excès du vin ;
le roi s’associe aux réjouissances des moqueurs. »
(Le livre d’Osée 7 : 5)
« Je serai pour Israël comme la rosée, il fleurira comme le
lys,
il étendra ses racines comme les arbres du Liban.
Ses jeunes pousses vont grandir, sa parure sera comme celle de
l'olivier,
son parfum comme celui de la forêt du Liban.
Ils reviendront s'asseoir à son ombre, ils feront revivre le blé,
ils fleuriront comme la vigne, ils seront renommés comme le vin
du Liban. »
(Osée 14, 2-10)
« Messieurs les cardinaux m'ont élu, moi un simple et humble
travailleur
dans la vigne du Seigneur. »
(Première paroles du Pape Benoît XVI au balcon de Saint-Pierre
de Rome le 19 avril 2005.)
« Le vin fin est caractérisé non seulement par sa douceur,
mais aussi par la richesse de ses nuances, l'arôme varié qui
s'est développé
du processus de la maturation et de fermentation.
N'est-ce pas déjà une image de la vie humaine (…) ?
Nous avons besoin du soleil et de la pluie, de la sérénité et
de la difficulté,
des phases de purification et d'épreuves (…).
Le vin qu'on attend d'un raisin de qualité est avant tout une
image de la justice. »
(Pape Benoît XVI, 29 juin 2010 – 60 ans de sacerdoce)
« Le vin donne du courage et rend l’homme capable de passions.
»
ou
« Ce nectar prépare les cœurs et les rend apte aux ardeurs
amoureuses. »
(Publius Ovidus Naso - Ovide)
« Méfie-toi de la clarté de la lampe : pour juger de la beauté,
l’obscurité et le vin sont mauvais conseillers. »
(Publius Ovidus Naso - Ovide)
« Plus on boit, plus on a soif. »
(Publius Ovidus Naso – Ovide)
« L'ivresse, si elle est véritable, te fera fort ;
si elle est feinte, elle peut t'être utile. »
(Publius Ovidus Naso – Ovide)
« Vénus parmi les vins, c'est du feu sur le feu. »
(Publius Ovidus Naso - Ovide)
« Tâche de t'emparer le premier de la coupe
qu'auront touchée ses lèvres charmantes,
et du côté où elle aura bu, bois aussi. »
(Publius Ovidus Naso - Ovide)
« Le vin dispose ton âme à l'amour, si tu n'en prends pas
beaucoup
et si tes sens noyés par d'abondantes libations ne sont pas
engourdis.
Comme le vin entretient le feu et comme il l'éteint,
Une brise légère en entretient la flamme, alors que trop forte,
elle l'étouffe.
Mais ne soit pas ivre, ou alors d'une ivresse telle qu'elle
emporte
tous tes soucis amoureux ; un état intermédiaire est nuisible.
(Publius Ovidus Naso - Ovide)
« L'escalier de la cave est le chemin le plus sûr, rapide et le
plus agréable
pour aller au Paradis. »
(Docteur Christophe Ozanon)
« L'ambition de notre domaine est de chercher la vérité du
terroir.
Faire vivre le sol. Respecter les rythmes,
utiliser les méthodes de culture naturelles.
Comprendre l'argile, le calcaire, les terres lourdes ou
limoneuses.
Chercher les parcelles qui révèleront au mieux
la personnalité de chaque cépage.
Retrouver la minéralité du chasselas, le fruité du pinot noir,
la structure veloutée du Gamaret…
Approcher la vérité de ces terroirs vaudois qui offrent
à nos vins tout leur caractère.
(Violaine et Raymond Paccot,
vignerons)
« Depuis que nous avons la télévision à la maison
nous prenons nos repas tous du même côté de la table,
comme dans la Cène de Léonard de Vinci. »
(Marcel Pagnol)
« Quand le vin est tiré, il faut le boire, surtout s’il est
bon. »
(Marcel Pagnol)
« Servez-moi une bouteille de vin blanc s’il est frais. -
S’il est frais ? Touchez-moi ça ! On dirait que ça vient des
vignobles du pôle Nord. »
(Marcel Pagnol)
« Quand on apporte une mauvaise nouvelle,
personne ne pense à vous offrir à boire. »
(Marcel Pagnol)
« Éternellement la science des maîtres passera dans le cœur
des disciples,
dans un grand silence attentif, comme cette huile rousse de mes
collines
qui coule du pressoir dans la jarre par un long fil d'or
immobile,
sans faire de bruit. »
(Marcel Pagnol)
« Donc, nous allons boire le coup du départ.
C'est émouvant le coup du départ.
On quitte sa famille, ses amis, ses clients.
On part pour les mers inconnues, d'où l'on est presque sûr de
ne pas revenir.
Alors on prend son verre d'une main qui ne tremble pas.
On boit le dernier coup sur la terre ferme… le coup du départ…
C'est émotionnant… À votre santé… »
(Marcel Pagnol - Marius)
« On dit qu’au fond d’une urne habite l’espérance ;
Au fond d’un pot-de-vin cherchons notre assurance. »
(Édouard Pailleron)
« La vie de l'homme est brève. Allons, vite, le vin.
Et la danse, et les fleurs, allons, vite, les femmes :
Jouissons aujourd'hui, nul de connaît demain. »
(Alexandrin Palladas)
Vanessa Paradis
L'eau et le vin
2000 "Bliss"
« L'eau et le vin
L'eau et le vin
je veux l'eau et le vin
la pierre et le raisin
je veux l'eau dans tes mains
et le vin quand il convient
L'eau et le vin
je veux l'eau et le vin
la mer que me revient
je veux l'eau des marins
Au chagrin
il est vain d'en rajouter
trop de tanin
me fait sombrer
en eau douce, en zone sinistrée
... il est vain d'en rajouter
... il est vain d'en rajouter
L'eau et le vin
je veux l'eau et le vin
la terre et le venin
je veux l'eau des marins
Aussi bon que le pain
le vin qui me parle
et l'eau qui ne dit rien
Poisson dans l'un
poison dans l'autre
... l'eau et le vin...
Au chagrin
il est vain d'en rajouter
trop de tanin
me fait sombrer
en eau douce, en zone sinistrée
... il est vain d'en rajouter
... il est vain d'en rajouter. »
« Le grenache est un révélateur, un accoucheur de terroir. Il
ne prendra jamais la première place. Il a la modestie de sa grandeur... Il
est à la viticulture ce que le classicisme est à l’art. »
(Marc Parcé)
« Les vieillards ne peuvent jamais être délivrés de leur
goutte,
parce que leur masse sanguine est altérée plus qu'un vin devenu
aigre. »
(Ambroise Paré)
«
Je dis toujours :
si
Robert Parker a légué une chose au monde,
c’est
de mettre tout le monde au même niveau.
Dans
ce monde si stratifié, ce système de castes
dominé
par des élitistes et des réactionnaires,
Robert
Parker aura amené un point de vue américain
et
démocratique. En effet, ça a été une révolution. »
(Robert Parker)
« La dégustation d'un vin révèle de nombreuses émotions
merveilleuses
tout en permettant d'apprécier l'histoire et la culture du pays
d'origine.
Tout cela participe à une certaine joie de vivre tout à fait
essentielle.
Au cours de mon existence, j'ai eu le bonheur de connaître
des instants extraordinaires liés au vin et à la cuisine
et des rencontres exceptionnelles avec les personnes
qui les avaient élaborés. Toutes ces expériences
transforment considérablement la vie d'un critique. »
(Robert Parker )
« Il ne peut y avoir de meilleur palais que le vôtre,
ni de meilleur enseignement que de déguster les vins par vous-même.
»
(Robert Parker)
« Je pense que Bordeaux fait de meilleurs vins et connaît
une plus grande reconnaissance à travers le monde grâce aux efforts que j'ai
faits ces 35 dernières années. Gardez à l'esprit que je suis venu à
Bordeaux entre 85 et 105 fois pour déguster, interviewer les propriétaires
et admirer les millésimes de ces 35 dernières années, je voudrais espérer
que cela a eu un résultat positif puisqu'il est indiscutable que les vins de
Bordeaux sont les meilleurs du monde. »
(Robert Parker dans "Terre de Vins" n°23, mai 2013)
« Trop ou trop peu de vin interdit la vérité. »
(Blaise Pascal)
« L’homme est né pour le plaisir, il le sent, il n’en faut
pas d’autre preuve. »
(Blaise Pascal)
« Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans
tous les livres. »
(Louis Pasteur)
« Le vin peut être de bon droit considéré
comme la plus saine et la plus hygiénique des boissons,
à condition qu’il soit consommé avec modération. »
(Louis Pasteur)
« Un repas sans vin est comme un jour sans soleil. »
(Louis Pasteur)
« Si l'on pratique un fausset, le vin jaillit avec force et très
loin ;
de là l'expression vulgaire : il a la pousse. »
(Louis Pasteur)
« Il prenait l'apéritif de zinc à zeste. »
(Jacques Pater)
À
propos du Palais omnisports de Bercy (17'000 places assises) :
« Avec Bercy, on mettrait Paris en bouteille. »
(Jacques Pater)
« Il y a deux raisons de boire : la première, quand on souffre
de la soif,
pour la guérir ; la seconde, quand on en souffre pas, pour la prévenir.
»
(Thomas Love Peacock)
« Un ivrogne, ça raconte n'importe quoi, surtout la vérité.
»
(Daniel Pennac)
« La vie est une espèce de restaurant coûteux où l'on finit
toujours
par vous remettre l'addition, sans qu'il faille pour autant
renier
ce qu'on a savouré, avec bonheur ou plaisir. »
(Arturo Perez-Reverte)
Pierre Perret
Le vin
Paroles et Musique : Pierre Perret 1989
« Si le bon Dieu nous a donné
Dans sa largesse un trou sous le nez
Pour baiser nos maîtresses
Pour compléter son souhait divin
Il voulut qu'on y verse
De temps en temps un verre de vin
Je cherche une fille en vain
Qui m'aime autant que j'aime le vin
Qui boira mon Bourgogne
Et mon Bordeaux mon Saint-Julien
Et leur violente sève
Coulera le feu dans nos reins
(Refrain : )
Claque ta langue
Fille de Bacchus
Contre la mienne
Et gloire à Vénus
Tandis qu'elle goûte à mon Latour
Au Chambertin au Saint-Amour
Sous sa robe vermeille
Elle m'offrira le fin bouquet
De sa divine treille
Au parfum d'ambre et de muguet
J'écouterai le doux babil
Qu'engendre le Mouton-Rothschild
Et ses fraîches papilles
Cajoleront le grand Petrus
Qui fait jouer aux filles
L'amour sur un stradivarius
(au Refrain)
Elle saura se méfier de l'eau
Le nez dans le clos de Vougeot
Ou fleurant la vanille
Dans le gracieux Château Giscours
J'aimerai qu'elle s'habille
De ce parfum pour nos amours
Sortant mes lettres de cachet
Avec le noble Montrachet
La belle peut me rendre
Et en caresses et en bécots
En accolements tendres
Cent fois le prix de son écot
(au Refrain)
Qu'un jour nos académiciens
Boivent quelques gouttes de vin
Ils auront le courage
De définir ce mot abscons
Qui est tout à leur image
Il rime avec le frais Mâcon
Si le bon Dieu nous a donné
Dans sa largesse un trou sous le nez
Pour baiser nos maîtresses
Pour compléter son souhait divin
Il voulut qu'on y verse
De temps en temps un verre de vin. »
(au Refrain)
« Si la Bourgogne est un don de Dieu,
le Bordelais en revanche est une création de l'homme. »
(Jacques A. Perrin)
« L'attrait du vin, c'est un des rares produits qui gagne en
vieillissant,
tout en étant un formidable vecteur de communication. »
(Jacques A. Perrin)
« Magie du verbe qui nomme l’obscur, l’ineffable, le mystérieux
et qui le fait basculer dans le champ du sens et de la jouissance !
Car, exprimée à la manière de Lewis Carrol, l’alternative
est la suivante :
Qu’est-ce qui procure le plus grand plaisir ?
Parler des vins ou boire des mots ? »
(Jacques A. Perrin)
« L’enjeu est là : maintenir une exigence du goût, du
produit noble, artisanal, aussi bien dans le monde de la cuisine que dans
celui du vin, constitue aujourd’hui un combat nécessaire, non pas d’arrière-garde,
mais tourné vers le futur, vers ce qui nous rassemble.
Car le vin est fraternité, vision d’une culture,
franchissement des frontières. On tente aujourd’hui de diaboliser le vin en
le reléguant au rang d’alcool délétère, de produit nocif. C’est peut-être
politiquement correct ; c’est surtout parfaitement décalé car chacun sait
que le problème est ailleurs, dans la désespérance notamment.
En attendant, pour échapper à la vision prémonitoire de René
Daumal
«
Des soleils et des vignes, il y en a encore. Mais sans soif, on ne fait plus
de vin. Plus de vin, on ne cultive plus les vignes. Plus de vignes, les
soleils s'en vont : ils ont autre chose à faire que de chauffer des terres
sans buveurs, ils se diront : allons maintenant vivre pour nous. » – René
Daumal.
nous continuerons à lever nos verres à la santé des buveurs très
illustres, chers à Rabelais et de toutes celles et ceux qui célèbrent la
civilisation du vin ! »
(Jacques A. Perrin)
« L'heure qui sonne à l'horloge de la vigne est immémoriale,
tenace, d'une infinie lenteur ; elle scande le temps du vin. »
(Jacques A. Perrin )
« C’est un vin qui ressemble à son terroir, qui a la gueule
de l’endroit. »
(Jean-Pierre Perrin)
Le Charme et l'Élégance
« Ce n'est pas le moindre des mystères du goût
que d'arriver à nous faire percevoir, par l'entremise d'un vin
par exemple,
- cette note placée très haut, insaisissable - dont parlait
Jules Chauvet.
Et l'on sait déjà, face à de tels vins, que nous aurons beau
nous évertuer à les décrire :
jamais l'analyse (œil-nez-bouche) qui découpe en tranches
successives
ne rendra vraiment compte de cette vision synthétique, unique,
cette élégance faite goût… »
(Jacques Perrin)
« Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille. »
(Georges Perros)
« Dans les rues du port retrouvé
Ils tanguent, mais allez me dire
Si c'est le vin d'un bon retour
Ou l'océan qui leur donne cet air penché.
(Georges Perros)
« Pour révéler les terroirs, il faut de petits rendements,
un respect des vieilles vignes, une attention permanente
à la vie de nos sols,
une table de tri, une vinification très soigneuse. »
(Christophe Perrot-Minot)
« On ne le dit jamais assez, mais le vin est fait pour être bu,
non pour être dégusté.
Et d'abord, le trouvez-vous bon ? Oui ? Alors, c'est l'essentiel
! »
(Georges Pertuiset)
« Le ”pauvre vin” comme disent nos paysans, avec une pointe
d'attendrissement
pour ce breuvage lumineux, de pourpre ou d'or,
plus odorant qu'une fleur, d'une saveur unique,
ô, tous les sucs du monde se distillent selon le climat et le
terroir
qui aiguise l'esprit, tonifie le corps, épanouit le cœur…
Le pauvre vin parce qu'il est soumis à tant de vicissitudes…
On le foule (le raisin), on l'entonne dans les foudres.
Là, il convient de l'écouter, l'oreille aux douves, tandis
qu'il mène
le tumulte de sa fermentation… C'est un bruit de vent, un bruit
de fleuve,
un bruit de feu… Et quand il se tait, il a achevé l'ère de
ses transformations :
de fruit devenu flot chargé d'écume et de lie ; de flot,
breuvage : il est vin !
Non encore liqueur, non encore nectar.
Il a besoin de passer par d'autres bois clos
où il se clarifie en se réduisant, par la bouteille enfin,
où il se dépouille et s'affine. »
(Joseph de Pesquidoux)
« Le vin a été pour les combattants le stimulant bienfaisant
des forces morales comme des forces physiques :
ainsi a-t-il largement concouru, à sa manière, à la victoire.
»
(Maréchal Philippe Pétain)
« Le seul avantage pour moi d’avoir connu l’époque de la
prohibition, c’est que n’importe quel alcool me paraît bon. »
(Johnson Peter)
« Pour être bienvenu de son hôtesse,
il faut donner à son vin les années qu’on ôte à son âge.
»
(Jules Petit-Senn)
« Qui baptise son enfant lui donne son nom ;
qui baptise son vin lui ôte le sien. »
(Jules Petit-Senn)
« Le vin vit plus longtemps que l'homme,
buvons donc comme des éponges car le vin c'est la vie. »
(Caius Petronius Arbiter – Pétrone)
« Le bain, c'est un foulon : l'eau a des dents et nous liquéfie
le cœur,
un peu chaque jour. Moi, quand je me suis enfilé une bolée de
vin au miel,
j'envoie le froid se faire foutre ! »
(Caius Petronius Arbiter – Pétrone)
« Donnez-moi de bons raisins, je vous ferai de bons vins. »
« Buvons peu, mais buvons bon pour boire longtemps. »
(Émile Peynaud)
La dégustation :
« L’espace de temps plus ou moins long entre le moment où
l'on prend le verre dans la main et celui où, le vin avalé, son goût
s’estompe dans la bouche. »
(Émile Peynaud)
« Le grand vin est une œuvre d'art évolutive, jamais définitivement
fixée,
un peu comme les mobiles de Calder. Il feint l'immobilisme
et est capable de braver le temps pendant des lustres.
Sa finalité est d'être bu et de disparaître avec le plaisir
qu'il procure.
Il suffit que vous en possédiez assez de bouteilles dans votre
cave
pour vos vieux jours, et il acquiert pour vous l'intemporalité
de la sculpture
et de la peinture ou la disponibilité répétitive de la musique
et de la poésie. »
(Émile Peynaud)
« Le vin, en définitive, vaut ce que vaut l’homme
et l’ignorant ne fait du bon vin que par hasard. »
(Émile Peynaud)
« C’est parce que le vin est une œuvre humaine qu’il est
fragile,
mais toujours perfectible. Je n’ai jamais rencontré
d’exception à ce précepte :
Quel que soit le niveau de qualité auquel on accède, on peut
toujours faire mieux. »
(Émile Peynaud)
« L’important, au fond, pour nous, hommes du vin,
c’est que la civilisation du vin se perpétue.
C’est que le vin, aujourd’hui comme hier,
comme demain, continue à réaliser cette double communion :
avec le sol et avec la nature, à travers le mystère végétal,
le miracle des fermentations, et avec l’homme qui l’a voulu
et qui a su mettre pour le réaliser, ses connaissances, son
travail, sa patience,
ses soins, son amour, car il n’y a pas d’œuvre valable sans
amour. »
(Émile Peynaud)
« Les bons vins enseignent la tempérance
à qui veut profiter de leur message
et en profiter longtemps. »
(Émile Peynaud)
« Il est bien rare pour un œnologue d'assister à la naissance
d'un grand cru.
Ici tout est exceptionnel. La vigne exploite une précieuse
lentille géologique
sertie dans la pierraille. On y entre comme dans une oasis de
pampres
cachée dans la sèche garrigue. La rivière se fait souterraine.
La cave elle-même s’enterre dans un vieux moulin.
La technicité du vigneron, sa rigueur s’y exercent
au service du pur et de l’authentique. »
(Émile Peynaud)
« Autrefois, on faisait des grands vins par hasard. »
(Émile Peynaud)
« Le Jurançon met sa contradiction à être rond par un bout et
pointu par l'autre (selon Louis Orizet). On lui trouve d'abord le mœlleux du
sucré,
avec sa forme de boule ou d'ovale ; si on le garde quelques
secondes sur la langue, cette impression s'étire et se termine par l'aigu de
l'acidité. »
(Émile Peynaud)
« Le vin doit avoir plus goût de raisin que le raisin lui-même.
»
« Le vin c'est la révélation du caractère caché du fruit. »
(Émile Peynaud)
« Déguster un verre de vin, c’est
un art de mesure
qui enseigne le bon usage des sens, l’introspection,
la maîtrise des sensations et finalement incite à la sobriété.
»
(Émile Peynaud)
« Le vin est une boisson on ne peut plus naturelle,
puisqu'elle provient de la transformation d'un produit naturel,
le raisin,
par un phénomène naturel, la fermentation. »
(Émile Peynaud)
« Le vin, c'est la révélation du caractère caché du fruit.
»
(Émile Peynaud)
« La côte d’un millésime tient au goût qu’il a et à
l’attente qu’il suscite. »
(Émile Peynaud)
Nicolas Peyrac
Le vin me saoule
Paroles et Musique : Nicolas Peyrac - 1977
© 1977 Emi
« Le vin me saoule donne-moi la main
Mes bras s'enroulent autour de tes reins
Le vin m'emporte vers d'autres chemins
Ferme la porte, l'amour revient
Le vin me brûle je perds la raison
Le temps recule il fuit la maison
Le temps s'évade il reste tes yeux
Le temps s'attarde rien que pour nous deux
On n'a toute la nuit et tant que tu voudras
La moitié de la vie pour s'aimer toi et moi
Je m'appelle soleil tu t'appelles l'oiseau
Tu nages dans le ciel je te brûle la peau
Le vin me saoule donne-moi la main
Mes bras s'enroulent autour de tes reins
Le vin m'emporte vers d'autres chemins
Ferme la porte l'amour nous revient
Et dans notre prison faite de cris de joie
Il n'y a plus de saison plus de peur plus de froid
Et dans notre désert où tout n'est que soleil
Il n'y a qu'un été qui nous semble éternel
Le vin me saoule donne-moi la main
Mes bras s'enroulent autour de tes reins
Le vin m'emporte vers d'autres chemins
Ferme la porte l'amour revient
Le vin me brûle je perds la raison
Le temps recule il fuit la maison
Le temps s'évade il reste tes yeux
Le temps s'adapte rien que pour nous deux
Le vin me saoule donne-moi la main
Mes bras s'enroulent autour de tes reins
Le vin ... »
« Le seul endroit où la communication résiste, c'est le
bistrot. »
(Alain Peyrefitte)
« Le beaujolais est un vin qui se boit en courant. »
(Charles Piat)
Hourra ! Buvons ! Buvons !
«Trouvons du plaisir au moins dans le vin !
Que reste-t-il d'autre au bandit,
évité par tous
S'il n'a pas un verre ?
Jouons, car l'or
est un trésor inutile,
qui vient et qui part.
Jouons, si la vie
n'est pas rendue plus agréable
par une beauté souriante.
Dans les bois et sur les collines
nous avons nos seuls amis,
le mousquet et le poignard.
Lorsque descend la nuit
dans la triste grotte
qui nous sert d'oreiller.
Soyons gais et buvons. Buvons !
Trouvons du plaisir au moins dans le vin. »
(Francesco Maria Piave in Ernani de Verdi, d'après Victor Hugo)
« La vieillesse est l'âge où les hommes s'occupent davantage
de leur nourriture que de la serveuse, même si elle est jolie. »
(René Pichon)
« L'étranger le savoure et l'envie à la France !
Il grise les heureux, il
calme la souffrance ;
Pour fêter des amis, il pétille toujours.
Le vieillard rajeunit en regardant son verre
Plein du breuvage exquis, et la vertu sévère,
Après l'avoir goûté, comprend mieux les Amours.
Il donne de l'esprit aux fillettes candides,
Il rend audacieux les éphèbes timides,
Il console, il guérit, car c'est un enchanteur
Qui met l'éclair aux yeux, qui chasse l'humeur noire,
Réveille les chansons au fond de la mémoire
Et pare l'avenir d'un doux charme menteur !
Teinté d'ambre ou de rose, il s'appelle le rire
Clair et franc. Chacun jase, écartant la satire,
Le cœur épanoui, quand on le voit mousser.
À la ronde, vidons le fin cristal sonore ;
Oublieux aujourd'hui du souci qui dévore,
Par l'espoir enivrant, laissons nous caresser. »
(Alexandre Piedagnel - 1877)
« Le goût d’un vin peut être « sublimé » par les paysages
de son terroir
que nos souvenirs font ressurgir dès la première gorgée ».
(J.-P. Pigeat)
« Vin : jus de raisin fermenté connu de l'association des
femmes chrétiennes sous le nom de "boisson" et quelquefois de
"rhum". »
(Ambrose Gwinnet Pierce)
« Blé : céréale dont on arrive, non sans peine, à tirer un
assez bon whisky
et qu'on utilise pour faire du pain. »
(Ambrose Gwinnet Pierce)
« Ainsi donc, puisque Christ a souffert dans la chair, vous
aussi, armez-vous
de cette pensée, que celui qui a souffert dans la chair a rompu
avec le péché,
afin de vivre – pendant le temps qui lui reste à passer dans
la chair –
non plus suivant les convoitises des hommes, mais selon la volonté
de Dieu.
C'est assez, en effet, d'avoir dans le temps passé
accompli la volonté des païens, en vivant dans la dissolution,
les convoitises, l'ivrognerie, les excès de la table,
les orgies et les idolâtries criminelles.
Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez pas
avec eux
dans le même débordement de débauche, et ils vous calomnient.
»
(La première lettre de saint Pierre 4 : 1-4)
« La fin de toutes
choses est proche. Soyez donc sobres et vigilants.
(La première lettre de
saint Pierre 4 : 7)
« Soyez sobres, veillez ! Votre adversaire, le Diable, rôde
autour de vous
comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer.
(La première lettre de saint Pierre 5 : 8)
« On fait ce qu'on peut avec l'alcool que l'on a dans le sang.
»
(Jérôme Pierson)
« Bêtisier cuisinier »
par Maxime Pietri – Quotidien Le Temps 26.02.2011
« En cuisine, les occasions de faire des âneries sont plus
innombrables que les diamants que l’on chante dans un opéra. Les bêtises
de Cambrai, de gros bonbons dodus, doivent leur nom à une erreur de
manipulation. Quant à la tarte Tatin, elle serait née d’une étourderie de
Caroline et de Stéphanie du même nom, dans l’hôtel qu’elles tenaient à
Lamotte-Beuvron, vers 1898. Hélas, rares sont les bourdes cuisinières qui débouchent
sur une invention culinaire.
Notre propre paternel, quand il était jeune homme, avait été
élevé selon les plus archaïques des traditions méditerranéennes, et
n’aurait donc pas mis les pieds dans une cuisine. Or, il eut un jour
l’envie de se faire un œuf à la coque. Il mit alors un œuf dans une
casserole, puis celle-là sur le feu. Sans eau. On devine la suite.
Comme nous l’avons déjà décrit, il suffit de plonger un œuf
dans un litre d’eau bouillante contenant 10 g de sel, de couvrir la
casserole, de couper le feu, et de patienter quatre minutes.
Nous avons le sombre souvenir d’un gratin de patates qui, pour
des raisons qui nous échappent encore, n’a jamais voulu cuire. C’était
pendant nos études, à New York, où notre savoir-faire cuisinier, bien que
maigrelet, charmait les copines. Au bout de deux heures de non-cuisson,
lesdites copines nous regardaient de travers. Nous avons alors accusé le tempérament
frondeur des pommes de terre yankees. Plus tard, à l’auberge du Père Bise,
au temps des 3 étoiles, leur protocole de gratin nous a été confié : cuire
sur le feu, puis gratiner sous la salamandre.
Cocasse ?
Nous interviewions, par téléphone, la cuisinière d’un bon
restaurant. Le garçon posa le combiné sur la table de la cuisine. La
patronne était aux fourneaux, concoctant ce qui semblait être du veau aux
carottes.
Elle avait oublié mon appel mais, entre les bruits de casserole,
je l’entendais se lamenter : tu te rends compte, j’ai oublié les
carottes…
Plus récemment, nous étions quatre convives à la table d’un
très bon chef, un magicien réputé. Au dessert, notre quarteron vota pour le
sabayon. Les deux premières coupes arrivèrent, dans la gloire impalpable de
leur mousse vaporeuse. Et les deux autres ? Plus salées qu’un hareng saur.
Patatras, le magicien avait confondu le bocal du sucre avec celui du sel !
Le sabayon, à part ce cafouillage rigolo ? Une ballade gourmande
où l’on fouette vivement, au bain-marie, des jaunes d’œuf avec du sucre
et un vin sec ou liquoreux. Et avec sel, poivres et muscade ? Pour napper un
blanc de volaille poché ».
(Maxime Pietri)
« J'aimerais bien raconter cette histoire : ma vie avec le vin.
Je parle à mes amis : buvez du vin. Mais c'est à moi que je
parle aussi :
bois du vin, bois du vin ce soir et tous les soirs.
Cependant, ne bois pas seul, jamais. Et ne bois qu'avec ceux que
tu aimes.
Ou encore, ne bois qu'avec celle que tu aimeras.
Tu l'aimeras si le vin tout à coup scintille dans ses yeux,
si la couleur du vin s'éveille entre les doigts qui s'approchent
du verre,
et si toi, brusquement, tu découvres en la regardant pencher un
peu la tête
et se sourire à elle-même, tu découvres au vin que tu croyais
connaître
des arômes sans précédents et des saveurs impossibles.
Ce sera la musique du vin.
Je crois, oui, je crois que la vie, le vin, ne cessent de nous ménager
des surprises
en nous restituant le passé, l'enfance, les belles images au détour
d'une ruelle,
ou dans l'éclat soudain de l'automne jaillissant d'un vignoble.
»
(Jean-Claude Pirotte - Autres arpents)
« Le vin, c'est beaucoup plus que le vin. »
(Jean-Claude Pirotte, Les contes bleus du vin)
« Avec le vin toujours "une histoire commence"…
Le vin est un art de vivre et d'écrire. »
(Jean-Claude Pirotte)
« Claquemurons-nous, le
vin jaune
inutile de le laisser
mûrir au profit des
pauvres
qui ne vivront oncques
assez
longtemps et puis les
pauvres ça
n'a pas de palais ni de
nez
le vin jaune est un pied
de nez
(Monsieur Prudhomme
l'affirma)
remarquez ma rime est
moins riche
encore que les pauvres
qui
se lamentent, bien mal
acquis
ne profite qu'aux
"sans-artiche"
On nous dit :
que nous devons fermer
les yeux
nous boucher fermement
le nez. »
(Jean-Claude Pirotte)
« Le vin pose à celui
qui le récolte, comme à celui qui le boit (…),
À seule question
philosophique utile :
à quoi sert-il donc ? Réponse
: à rien.
Comme l'art, comme la
vie, comme l'amour,
selon, par exemple,
Lautréamont. Convulsive ? Non pas. Rêveuse et sidérante ».
(Jean-Claude
Pirotte - Expédition nocturne autour de ma cave)
« Rien, dans l'univers
fertile des crus et des climats, rien n'inspire,
autant que le Château
Chalon, le sentiment émerveillé du prodige et de la perfection.
Que ce Salvagnin rebelle
et fragile, accroché aux éboulis calcaires
et aux pentes de marne
bleue du Revermont.
tour à tour brûlé de
soleil et de gel, durement vendangé au treuil
et parfois sous la
neige, que de ce cépage unique, dont le jus n'aura cure,
à nul moment, au plus
obscur des caves, des prescrits orthodoxes de l'œnologie,
naisse, on ne saura
jamais comment, ce vin si puissant
qu'autour de lui, tous
les autres faiblissent ou s'annulent,
voilà bien qui fait
s'exclamer l'amateur :
-Décidément, la vie mérite
d'être vécue, puisqu'elle a quelquefois le goût de jaune ! »
(Jean-Claude Pirotte -
Les Contes bleus du vin)
« Le mystère odorant qu'aucun souffle n'évapore...
Que l'on débouche un clavelin de Château-Chalon plus que
centenaire,
que lentement on verse dans la carafe l'or liquide, sans jamais
en épuiser les parfums
(les insondables parfums, dirait le pédant que je suis un peu),
et que se répande dans la chambre doucement durant des heures
d'attente
le mystère odorant de ce miel qu'aucun souffle n'évapore,
on est saisi par le sentiment de percevoir un miracle,
non pas celui d'une jeunesse incongrue, ni d'une étrange longévité,
mais bien d'une espèce de permanence ou d'entêtement d'un réel
impalpable,
et c'est comme si, d'une bouche à l'autre de l'oméga, on venait
de transvaser l'infini. »
(Jean-Claude Pirotte, Expédition
nocturne autour de ma cave)
« Et nous aurons aimé le vin des rêves comme jamais, nous
aurons vendangé les sourires et les regards, nous aurons parcouru la pénombre
des anciennes venelles au pied des vignobles lumineux, nous aurons exploré
les niches où dorment les plus improbables flacons de jaune, nous aurons
mesuré jour après jour la véraison des grappes et l'allure des nuages, nous
aurons habité les faubourgs autour desquels la vigne s'éveille et se range
et verdoie sur les coteaux, nous aurons bu l'amour de climats en climats, de
parcelle en parcelle, et nous saurons encore que la vigne voisine, sous la
protection du clocher de Saint-Just, portait le nom de paradis, car il est
l'heure, qui sait ? de parler au passé. »
(Jean-Claude Pirotte, Expédition
nocturne autour de ma cave)
« Le vin, la littérature, la peinture, la musique, la
philosophie même
ne sont pas des ornements de la vie.
Ils sont la vie même, qui n'est tissée que de confidences. »
(Jean-Claude Pirotte, Expédition
nocturne autour de ma cave)
« Nous nous mîmes en route, et, de taverne en estaminet,
s’affirmait en nos cœurs une exigence radicale.
Insensiblement, nous glissions vers le Sud, et le soir feuillu de
rouge et d’or nous vit franchir l’octroi d’Ile-de-France. Il n’y avait
décidément plus à barguigner. La nuit, tous les vins sont gris, prétend-on,
mais ils vous baignent de cette clarté d’étoile qui ressemble au
champagne. Et plus tard, l’aube se levait sur les coteaux de l’Aubance, et
nous récitions forcément Du Bellay dans la natale douceur angevine.
Au petit déjeuner, quoi de plus roboratif que la finesse et l’élégance
racée d’une, ou deux (pourquoi pas ?) bouteilles de coulée de Serrant ? Et
ce roche-aux-moines que nous goûtâmes ensuite nous remit en mémoire les
incomparables mérites des retraites mystiques.
En somme, nous avions travaillé avec l’aide des dieux. Et le
jour éblouissant de Loire nous enveloppait des ses ailes d’anges. »
(Jean-Claude Pirotte, Les contes bleus du vin)
Une vision de beauté lointaine et violente...
« Baveuse à souhait, l’omelette. Et le vin, ah le vin !
Imaginez un velours d’un grenat subtilement moiré, quelque chose de
caressant et de robuste, une vision de beauté lointaine et violente, eh bien
oui, la châtelaine de Vergy, le bouquet de ses amours perdues, le souvenir
d’un baiser pulpeux et secret, tout cela qui, je le confesse, tient de la poésie
la moins digne d’estime, tout cela s’empare de moi dans cet estaminet
sordide, et la boulangère-épicière-coiffeuse, que je ne reconnais plus dans
la pénombre, me chuchote à l’oreille, d’une voix suavement rajeunie, que
le philtre que je goûte, c’est un Morey des Monts luisants. »
(Jean-Claude Pirotte, Un rêve en Lotharingie)
« [...] Le paradoxe en matière d'art, donc aussi d'art de
cultiver la vigne et d'élever le jus de la grappe à l'impondérable dignité
du vin, le paradoxe est, je le sens, la règle et la formule. Règle et
formule sans cesse contrariées, sans cesse maîtrisées au bord de la chute
et dans l'acceptation, la reconnaissance du risque. L'art du vigneron tient de
l'équilibrisme et de la gageure.
Nous ne parlons bien entendu que des vignerons authentiques, et
non des faiseurs de laboratoire, des tripatouilleurs de cornues, des escrocs
de la ficelle et des chantres (ou chancres) du "goût belge" et du
monocépage pisseux à la mode amerloquienne. »
(Jean-Claude Pirotte, Expédition nocturne autour de ma cave, p.
40)
« Si un homme commet une infraction à la loi en état
d'ivresse,
qu'il soit puni doublement. »
(Pittacos)
« Au final, les amateurs admettront qu'il vaut mieux boire du
Haut-Brion dans un verre à moutarde ou au goulot, plutôt que du jaja dans un
somptueux Baccarat ! »
(Jean-Robert Pitte)
À propos du Châteauneuf-du-Pape :
« Costaud le saint-père, de la concentration, épicé et poivré.
Très aromatique quand le pape est jeune,
bouqueté cuir et tabac avec le grand âge.
Il y avait toujours quelqu'un pour dire :
avec un lièvre, il serait encore meilleur !
J'en avais conclu que les papes d'Avignon chassaient dans les
vignes. »
« Les vignobles du Val de Loire sont à l'image des Valois et
des Bourbons :
de la souche, de la branche, de la descendance, de l'étiquette,
de l'embrouillamini, du prestige, de l'excellence, seigneurs et hobereaux mêlés.
»
(Bernard Pivot, Dictionnaire des amoureux du Vin)
«
Un bourgogne jeune a la force d'un aveu,
un
bourgogne vieux, la séduction d'une énigme.
Quand
je savoure un jeune bourgogne,
je
lui demande d'excuser mon impatience
et
je lève mon verre à la santé des vieux.
Quand
je déguste un vieux bourgogne,
je
le félicite de sa patience
et
je lève mon verre au souvenir des jeunes. »
(Bernard
Pivot)
«
La mémoire de la cave a toujours été sous-estimée par rapport à celle,
tant
exploitée dans les romans, du grenier.
La
grande supériorité de la cave sur le grenier,
c'est
qu'en plus du passé qu'ils détiennent l'un et l'autre,
la
cave a de l'avenir. »
(Bernard
Pivot)
«
À ma connaissance, même dans les caves du Vatican,
aucun
caviste ne se s'est jamais indigné que,
comme
au final du french cancan,
toutes
les bouteilles lui montrent leur cul. »
(Bernard
Pivot)
«
Y-a-t-il des vignes dans l'au-delà ? L'Islam promet des vins dont les
musulmans de devoir sont privés sur terre.
Mais,
le paradis chrétien ? Un vigneron de Vézelay, à moins qu'il ne soit de
Saint-Nicolas-de-Bourgueil, taraudé par la question, s'en ouvre à son curé.
« Je ne sais pas, lui répond-il, je vais me renseigner. »
Quelques
jours après, il se rend à la cave de son paroissien, se fait offrir un
verre, et lui annonce qu'il a la réponse. Elle se présente sous la forme
d'une bonne et d'une mauvaise nouvelle.
-
La bonne nouvelle, dit le curé, c'est que les terres du Paradis sont
couvertes de vignobles extraordinaires. Des Médocs à perte de vue, des
Alsaces vastes comme dix Allemagnes, des Bourgognes sans frontières, des
Tourraines sur 5'000 kilomètres de Loire… Pas de gel, pas de grêle. Rien
que des grands millésimes. Le Paradis, quoi !
-
Et la mauvaise nouvelle ? demande inquiet le viticulteur.
-
Vous taillez les vignes dès demain matin ! »
(Bernard
Pivot)
«
…Nous sommes avec Ausone, comme avec Cheval Blanc, ou Lafite, ou Margaux, ou
Petrus, ou Romanée-Conti, ou Chambertin, dont les experts nous disent que les
grands millésimes doivent être bus après avoir vieilli au moins vingt cinq
ans, souvent trente et plus, devant cette farce de l'existence : même si l'on
gagne confortablement son picotin, c'est rarement avant quarante ans que l'on
peut s'offrir une caisse d'un nouveau millésime exceptionnel (Seigneur, le
prix des 2005 ! ). Et, quand ce vin-là sera au sommet de sa forme, qui peut
nous assurer que nous ne serons pas au plus bas de la nôtre ? Et peut-être même,
comme les bouteilles dans une caisse ?
Ah
! le regard pathétique du vieil
homme sur les dernières rescapées de crus et de millésimes historiques ! En
finir avec elles n'est-ce pas hâter sa propre fin ? L'optimiste se donne du
temps ; le pessimiste se donne du plaisir.
Soudain,
le vieil homme entend une vieille bouteille lui dire :
…De l'heure
fugitive
Hâtons-nous,
jouissons !
L'homme n'a point de
port, le temps n'a point de rive ;
Il coule et nous
passons ! - Lamartine. »
(Bernard
Pivot)
«
Pour avoir inventé la méthode champenoise et apporté sur notre terre de
douleurs un plaisir exquis, dom Pérignon devrait être depuis longtemps
canonisé. Alors que se succèdent les charrettes de procès en béatification,
le sien n'est même pas envisagé. Rome distingue les chrétiens qui ont
souffert ou qui ont soulagé des souffrances, et jamais les chrétiens qui ont
rendu la vie plus agréable. Dom Pérignon a ajouté du bonheur et, rien que
pour cela, il mériterait d'être, sinon un saint, du moins un bienheureux. »
(Bernard
Pivot)
Ode
à dom Pérignon
«
Afin de publier au Vatican des bulles
Dom
Pérignon voulut un jour devenir pape.
Grâce
au diable ou à Dieu, sa vocation dérape…
Le
moine à Épernay, à Reims, coince la bulle…
Il
la coince si bien sous un bouchon ad hoc
Que
donnant un rival à Bourgogne et Médoc,
Il
invente le vin pétillant qui fait boum !
Magnificat
anima mea Dominum…
Reste
ce mystère : pourquoi dom Pérignon
Ayant
du champagne coiffé la sainte tiare
Accepte-t-il
en plus d'administrer son nom
–
Spiritus ubi vult spirat – à un cigare ?
Présent
pour le dessert comme à l'apéritif
Élu
de la table le souverain pontife,
Le
moine proclame sa joie, sa renommée
Au-dessus
des caves par un vol de fumée… »
(Bernard
Pivot avec Pierre Perret)
« L'ivrogne, le soûlographe, le soûlard, le soûlaud, le soûlot,
l'alcoolique, le poivrot, l'alcoolo, le poivrot, le piccoleur, le bituré, le
biturin, le pionnard, le pochard, le pochetron, le sac à vin, l'éponge à
vin, l'outre à vin, le boit-sans-soif, l'arsouille, le biberonneur, le
cuitard, le vide-bouteille, le meurt-de-soif, le soiffard, le galope-chopine,
le siroteur, le relicheur, le vinassier, l'alambic, etc.
Débauche et ivresse des mots pour nommer l'ivrogne ! »
(Bernard Pivot, Dictionnaire amoureux du vin)
« Les vins médiocres rendent le genou mou et la langue pâteuse
;
les très bons vins favorisent l'articulation des os et des mots.
»
(Bernard Pivot, Dictionnaire amoureux du vin)
« Les mots ont une vraie complexité avec le vin.
D'ailleurs, tous les buveurs sont de grands bavards. »
(Bernard Pivot)
« Le Châteauneuf du Pape a longtemps vécu dans l'humilité.
Comme ses voisins laïcs,
le g
Gigondas et le Vaqueyras, il portait secours aux bourgognes les
années où ceux-ci
manquaient d'alcool et de couleur.
Mais la charité chrétienne commença à décliner vers la fin
du XIXe siècle
et les vignerons regroupés en syndicat, décidèrent d'œuvrer
désormais pour leur paroisse. Réussite complète. »
(Bernard Pivot, Dictionnaire des amoureux du Vin)
« Avec les grands climats de Bourgogne, on boit de l'histoire
qui remonte aux moines cisterciens.
On boit de la mémoire, de la civilisation, de l'architecture qui
entrent dans notre corps.
Si on oublie cette dimension culturelle du vin, on passe à côté
de quelque chose. »
(Bernard Pivot, Dictionnaire des amoureux du Vin)
Notre-Dame de Paris
À boire !
Paroles et Musique : Luc Plamondon, Richard Cocciante - 1998
Quasimodo :
« Pitié pour le pauvre Quasimodo
Qui porte déjà sur son dos
Tous les malheurs du monde
Et qui ne vous demande
Qu'une goutte d'eau
Pitié badauds
Pour votre bedeau
Une goutte d'eau
Pour Quasimodo
À boire !
Donnez-moi à boire !
À boire ! À boire !
Donnez-moi à boire ! »
« Le vin est à la foi sacrement et divertissement des hommes d'âge
mûr,
il leur a été donné par un dieu comme remède à l'austérité
de la vieillesse.
Le vin remplit notre cœur de courage. »
(Platon)
« Celui qui participe à un festin sans rien connaître de l'art
culinaire
ne peut apprécier comme il convient la préparation des mets
qu'on lui sert. »
(Platon)
« Le vin est le lait des vieillards. »
(Platon)
« Le vin - Il abrutit les imbéciles et rend plus fin les gens
intelligents. »
(Platon)
« In vino veritas. » (La vérité dans le vin)
(Pline l’Ancien)
« L’homme doit au vin d’être le seul animal à boire sans
soif. »
(Pline l’Ancien)
« Chacun tient à son vin, et où qu’on aille, c’est
toujours la même histoire. »
(Pline l’Ancien)
« Le vin, à lui seul, est un remède, il nourrit le sang de
l'homme,
il réjouit l'estomac et amortit chagrins et soucis. »
(Pline l'Ancien)
« Il y a une année où tous les vins ont été bons ; à savoir
sous le Consulat
de Lucius Potimius, lorsque le tribun Caius Gracchus fut tué à
cause
des séditions qu'il excitait parmi le peuple.
Cette-année-là, qui était la six cent trente troisième
de la fondation de Rome, la saison fut si chaude que les raisins
furent
comme confits. Il reste encore aujourd'hui, au bout d'environ
deux-cents ans,
des vins de ce temps-là ; mais ils sont réduits à une espèce
de miel âpre. »
« Je vais parler de la vigne avec la gravité qui sied à un
Romain
lorsqu'il traite des arts et des sciences utiles ; j'en parlerai
non comme
le ferait un médecin, mais comme le ferait un juge chargé de
prononcer
sur la santé physique et morale de l'humanité. »
(Pline l'Ancien)
« Sur le territoire campanien, on marie les vignes aux peupliers
;
enlaçant leur époux, de leurs bras amoureux,
elles grimpent de branche en branche la cime à une telle hauteur
que le contrat du vendangeur lui garantit bûcher et tombeau. »
(Pline l'Ancien)
« Qui pourrait mettre en oubli
Le limpide et sec chablis
Qui joint à tant d'autres titres
L'art de faire aimer les huîtres. »
(Pierre-Antoine-Augustin De Piis)
« À l'inverse des créateurs de mode ou des constructeurs
automobiles,
le vigneron reste le jouet de la nature.
Comme c’est elle qui a toujours le dernier mot,
la première leçon à tirer est celle de l’humilité. »
(Henri Plouïdy)
« Un homme qui craint de s’enivrer ne jette pas son vin, il le
mélange. »
(Plutarque)
« Le vin a la vertu de faire parler librement et franchement,
de faire dire la vérité. »
« La chaleur du vin fait, sur l'esprit, le même effet
que le feu produit sur l'encens. »
(Plutarque)
« Il faut que le mélange de l'homme et du vin se fasse
selon la nature de chacun et le symposiarque doit connaître les
règles
de ce mélange et les observer afin que,
tel un musicien avec les cordes de sa lyre, il "tende"
un convive
en lui donnant à boire, en "relâche" un autre en lui
rationnant le vin
et amène ainsi ces natures désaccordées à un unisson
harmonieux. »
(Plutarque)
« Une méchanceté hyper diabolique, suturée de gin,
pénétra chaque fibre de mon être. »
(Edgar Allan Poe)
Poèmes, auteur inconnu :
« A plus d'un merveilleux effet :
Elle embellit les dents, elle éclaircit la vue
Dans les vaisseaux qu'elle refait,
Aisément elle s'insinue.
Les humeurs abondaient, elle les diminue,
Et vous forme un sang plus parfait. »
« Si, pour avoir trop bu la veille,
Votre estomac est dérangé,
Ayez dès le matin recours à la bouteille,
Vous serez bientôt soulagé
Par ce remède bien purgé
Aux maux de cœur, aux maux de tête
Vous donnerez un prompt congé
En prenant du poil de la bête.
Que n'ai-je comme Bacchus
Que n'ai-je comme Bacchus
Cette puissance divine !
Jaloux, vous seriez vaincus
Par une feuille de vigne,
Ma Rozette me tiendrait,
Mais tout en votre présence,
Et douce me baiserait.
Que n'ai-je cette puissance ?
Je deviendrais beau raisin,
Elle, sans être aperçue,
Me mangerait grain à grain,
Devant sa mère déçue.
En raisin change-moi donc,
Ou en archet qui se plie.
Tel plaisir tu ne fis donc
A celui qui te supplie.
Fais-moi la puissance avoir
De ravir mon Érigone,
Pour mes jaloux décevoir.
Ce don-là, donne-moi, donne,
De grâce, donne-le-moi,
Ô Père dont l'abondance
Fait au poète et au roi,
Avoir la paix et science.
La même chose tu fis
Pour décevoir ta maîtresse :
Qu'ainsi donc je sois transmis,
Pour jouir de ma déesse.
Qu'est-ce que tu veux de moi
Pour guerdon de cette proie ?
Tes liqueurs déjà je bois,
Tous les jours, à pleine tasse !
Change donc pour mes amours
Mon corps en belle vendange,
Avant cela, tous les jours,
Je chanterai ta louange
Ô quel heur ce me serait
De la tenir toute nue,
Quand elle m'écraserait
Devant sa mère déçue !
Ce beau pied je laverais,
Et sauterais à sa face,
Son beau sein je baiserais
Devant la jalouse race.
Que ne suis-je en beaux raisins,
En une profonde cuve,
Échangé en ces bons vins
Qui lui serviraient d'étuve !
Pour toujours être content,
Cette vendange passée,
Je voudrais être sarment
En une masse entassée.
Tous les matins, je ferais
Une ardente et belle flamme.
Las ! comme je chaufferais
La chemise de Madame ! »
(Christofle de Beaujeu 1552 - 1635)
« Vive les gourmets, à bas les gloutons ! »
(Lionel Poilâne)
C'est bien connu, les bêtes se nourrissent, mais les hommes
mangent.
« Le succès est une somme de petites choses mises au point. »
(Fernand Point)
« La bonne volonté ne peut remplacer la compétence
dans l'exploitation d'un restaurant ; il existe des quantités
d'endroits
où l'on affirme faire de la cuisine, tout comme il existe
des quantités de gens qui, après avoir repeint la porte de leur
jardin,
se prennent pour des peintres. »
(Fernand Point)
« La langue française ne serait, sans la vigne et sans le vin,
appauvrie d'une multitude d'expressions les plus pittoresques. »
(Raymond Poincaré)
« Le vin, essence de joie et de santé, extrait d'humour
gaulois,
reflet du doux pays de France. »
(Raymond Poincarré)
« J'ai été baptisé, comme bon nombre de petits Rémois, au
Champagne.
Cette petite goutte que l'on m'a fait boire à dû s'installer
dans mes gènes. »
(Patrick Poivre d'Arvor)
« Le champagne m'est indispensable en cas de victoire
et nécessaire en cas de défaite. »
ou
« Champagne in victory, I deserve it ;
in defeat, I need it. »
Attribué tantôt à Napoléon, tantôt à Churchill, cet
aphorisme est en fait de Christian Pol-Roger, propriétaire du champagne éponyme.
« Les vins, comme les toiles de maîtres, ne sont pas affaire de
science mais d’art...
On résiste mal cependant à la curiosité scientifique puisque
maints prélèvements de peintures anciennes ont fait l’objet d’analyses
chimiques.
On a aussi analysé les meilleurs vins, et l’on comprend mieux
maintenant les secrets intimes de ce fascinant breuvage. L’eau est son
constituant principal,
soit, en gros 80 % de son poids, comme dans le corps humain.
L’alcool éthylique, en solution dans l’eau, représente un
peu plus de la moitié
du reste, avec des traces de plusieurs dizaines d’autres
alcools.
C’est lui qui structure le vin. Il est le support des divers
composés odoriférants, tandis que l’eau dissout les sucres, reliquats des
glucides originels fabriqués
dans le raisin sous les rayons du soleil.
La glycérine ainsi que plusieurs autres polyalcools donnent au
vin son mœlleux. C’est elle qui s’attarde sur les parois du verre quand
on fait tourner son vin
avant de le déguster.
Les acides organiques enfin, une bonne trentaine,
sont les partenaires indispensables des alcools. Ils se nomment
laurique, malique, lactique, citrique, succinique, tartrique, propionique et
acétique.
Ils existent à l’état libre et sous forme de sel de potassium
notamment.
Leurs proportions équilibrées donnent au vin sa fraîcheur, sa
nervosité...
Le vin à ses débuts, c’est déjà ce liquide limpide étonnamment
complexe.
Mais un vin vieux, c’est encore beaucoup plus compliqué.
Le temps ennoblit les grands vins.
De lentes amours se nouent entre les alcools et les acides. »
(Charles Pomerol)
« Dans la région de Bordeaux, un propriétaire qui convie
quelques amis à déjeuner
ne compose jamais la carte des vins d’après le menu qu’il
offre ; au contraire,
il compose son menu d’après les crus dont il dispose.
Sa seule préoccupation et de trouver telle ou telle préparation
culinaire
qui fera sortir les vertus et les qualités de tel ou tel vin. »
(Edouard de Pomiane)
« Le champagne est le seul vin qui laisse la femme belle après
boire. »
(Jeanne Antoinette Poisson, Marquise de Pompadour)
« Le vin rapproche les mortels, il est un élément de
sociabilité,
d'amabilité, d'humanité et de paix. »
(A.-F. Poncet)
« J'écrirai ton nom, mon aimée, sur une table avec du vin. »
(Raoul Ponchon)
« Il vivait quand même, il faut croire,
Bien que ce soit mourir un peu,
À mon avis de ne pas boire,
De ce joli vin du Bon Dieu. »
(Raoul Ponchon)
« Absinthe, je t'adore, certes il me semble que, quand je te
bois,
humer l'âme des jeunes bois pendant la belle saison verte,
ton frais parfum est une découverte. »
(Raoul Ponchon)
« Le Vin pour noyer le chagrin
Est un remède souverain. »
(Raoul Ponchon)
« S'appuyer une bécasse sans l'égayer d'un corton,
autant ronger la carcasse d'une volaille en carton. »
(Raoul Ponchon)
L'absinthe
« Absinthe, je t'adore, certes !
Il me semble quand je te bois,
Humer l'âme des jeunes bois,
Pendant la belle saison verte !
Ton frais parfum me déconcerte.
Et dans ton opale, je vois
Des cieux habités autrefois
Comme par une porte ouverte
Qu'importe, ò recours des maudits !
Que tu sois un vain paradis,
Si tu contentes mon envie ;
Et si, devant que j'entre au port,
Tu me fais supporter la Vie,
En m'habituant à la Mort. »
(Raoul Ponchon, La Muse au Cabaret – N° 91)
« Comme de toutes choses, il y a un secret du vin ;
mais c'est un secret qu'il ne garde pas. On peut le lui faire
dire :
il suffit de l'aimer, de le boire, de le placer à l'intérieur
de soi-même.
Alors il parle. En toute confiance, il parle.
Tandis que l'eau garde mieux son secret ;
du moins est-il beaucoup plus difficile à déceler, à saisir.
»
(Francis Ponge)
« L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une
apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre.
C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors
la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu
franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y
cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte
marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos. À
l'intérieur on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un
firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent
sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet
visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé
d'une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle
à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.
»
(Francis Ponge Ponge - 1899 - 1988)
« Quand on naît salade, l'huile et le vinaigre vous tombent du
ciel. »
(Elena Poniatowska)
« Dieu est celui qui enseigne l'ivresse contrôlée ;
il est un maître, et il ne tient qu'à toi de faire de ton paraître
une esquisse de maîtrise,
qui en toi fera danser l'être. »
(Daniel Pons)
« Moins on arrose, moins on aura besoin d'arroser. Si la vigne a
la force de pousser,
elle a la force d'aller chercher l'eau dont elle a besoin. Le
secret d'un bon millésime,
ce sont des précipitations et des réserves en eau facilement
utilisables en période de croissance et un stress hydrique modéré en phase
de maturation du raisin.
Ce stress accompagné de journées chaudes et de nuits fraîches
permet à la vigne de concentrer toute son énergie dans le
fruit. »
(Michel Pont)
La vocation du bois est de disparaître, de se fondre, de se
faire oublier.
Il doit rester le condiment qui enrichit la sauce sans en déformer
le goût.
Or, trop de petits vins croient maquiller leurs défauts grâce
au tonneau :
Les arômes et tannins du bois finissent alors par écraser ceux
du raisin.
On dirait un jus de gland.
(Paul Pontallier, agronome et œnologue – Château Margaux)
« Le raisin pourrir ?
Le vin mourir ?
C'était infâme !
Sans le vin, vois-tu
L'homme aurait eu
La mort dans l'âme.
Choque ton verre au mien :
Sans l'huile, aurait-on la flamme ?
Choque ton verre au mien :
La vigne se porte bien. »
(Eugène Pottier)
« Et veuve Clicquot ou Moët
Le vin béni,
Dans une bouteille frappée,
Est pour le poète
Sur l'heur à sa table porté. »
(Alexandre Serguéïévitch Pouchkine)
« Aujourd’hui je préfère le raisonnable bordeaux… Toi
bordeaux, tel un frère, compagnon universel, dans le malheur et dans le
chagrin, tu es toujours prêt à rendre service, ou à partager la douceur du
loisir, et vive bordeaux notre ami ! »
(Alexandre Serguéïévitch Pouchkine)
« Le goût est une bibliothèque, un souvenir qu'il faut
entretenir. »
(Michel Poulain)
« Le médecin est comme le vin :
Il guérit quelquefois,
Il soulage souvent,
Il console toujours. »
(Gaston Poupnel)
« Le bonheur et le vin résultent d’une infinité de
conditions très fragiles,
et rien n’est plus aisé que de les troubler. »
(Pierre Poupon)
« Il me semble parfois, lorsque je déguste avec un surcroît
d'attention,
qu'il me pousse des antennes à la base du nez. »
« Les agronomes anciens reconnaissaient la valeur et la fertilité
d'une terre
à la saveur de l'eau, dans laquelle elle avait macéré, ce
qu'on fait encore aujourd'hui pour s'assurer de l'affranchissement d'un
tonneau. »
« Sur la langue, le vin parle. »
(Pierre Poupon)
« Bon français, quand je vois mon verre
Plein de son vin couleur de feu,
Je songe, en remerciant Dieu,
Qu'ils n'en ont pas de pareil en Angleterre. »
(Pierre Poupon)
Les vins sont faits pour être, comme les diamants sur une bague,
enchâssés dans un repas. »
(Pierre Poupon – Pensées d'un Dégustateur)
« Le vin allume les yeux, chauffe la bouche, enflamme le corps,
embrase le cœur et fait étinceler l'esprit.
C'est un feu follet qui éclaire et ne brûle pas.
(Pierre Poupon)
« Les vins sont comme les femmes :
il faut les caresser avant qu'ils se donnent. »
(Pierre Poupon)
« Je voudrais pouvoir déguster les paysages
comme je déguste les grands vins. »
(Pierre Poupon)
Une passion me lie au vignoble du Val de Loire. D’abord, parce
que les terroirs septentrionaux sont exigeants avec la vigne. Faute de soleil,
c’est dans le sol que la plante puise les éléments nécessaires à sa
maturité. On trouve, sous ces latitudes, une expression du terroir plus
limpide dans le fruit. Ensuite, la Loire a su garder ses distances avec le goût
international. Quelle bonne idée ! Ici, point de surmaturité ni de vins
confiturés : lorsque le vigneron pratique des rendements modérés, on
obtient une fraîcheur aromatique sans égal.
(Olivier Poussier)
« Je voulais préparer un dîner qui soit à la hauteur du
Lafitte.
Cela m’a pris quatre jours... »
(Jeanne Poussin)
« Un buveur en amour, vaut mieux qu'un conquérant. »
(Nicolas Poussin)
« Cette recherche du vin spirituel est une quête personnelle,
loin des modes et des gourous, des prêtres et des églises. C'est une façon
d'être attentif à cette petite histoire que notre verre nous raconte (ou
pas), à cette éventuelle lumière intérieure, à ce possible supplément d'âme.
»
(Vincent Pousson écrivain et journaliste
sur son
blog "idées liquides & solides".)
«…Ce qui rend le vin différend des autres boissons, c'est sa
dimension culturelle…
Chaque vin a son terroir, chaque terroir a son histoire,
l'histoire des générations d'hommes passionnés
au service des particularités du sol et du microclimat… »
(Bruno Prats)
« Parmi toutes les actions dont nos simples corps sont capables,
il en est deux qui frappent le plus notre imagination :
faire l'amour et boire du vin. »
(James N. Pratt)
« Ce que vous faites du vin dans votre bouche est votre affaire
;
mais la seule destination est de le recracher. »
(James N. Pratt - La dégustation.)
« Quelques malchanceux boivent davantage l'étiquette que le
vin.
Ils y trouvent d'abord des défauts avant une éventuelle qualité.
»
(James N. Pratt)
« Une beauté
Pense William, une beauté d'un calme éclatant
Pure comme le vin rouge. »
« Et toi, vieille cloche qui vendait des crayons
Et qui trouvait dans le vin rouge et dans tes rêves sous les
ponts
D'extraordinaires balivernes, des histoires d'un autre monde. »
(Jacques Prévert)
« La nature a horreur des bouteilles vides
Mais, de même, elle a horreur des bouteilles pleines
Quand elles ne sont pas débouchées
Et saute le bouchon, c’est la fête à Saint-Jeannet. »
(Jacques Prévert)
« Le travail comme le vin a besoin de se reposer
et quand le vin est reposé il recommence à travailler. »
(Jacques Prévert)
« Le mauvais buveur vit sous l'Empire de la Boisson,
le bon dans sa Révolution. »
(Jacques Prévert)
« Ceux qui soufflent vides les bouteilles que d'autres boiront
pleines…
…Ceux que leurs ailes de géant empêchent de voler…
Ceux qui plantent en rêve des tessons de bouteille sur la grande
muraille de Chine.
Ceux qui mettent un loup sur leur visage quand ils mangent du
mouton.
Ceux qui volent des œufs et n’osent pas les faire cuire… »
(Jacques Prévert)
« Il n'en est pas du vin comme des femmes :
il suffit de l'aimer pour qu'il vous aime. »
(André Prévot)
« Qui a bu boira – agréable perspective. »
(André Prévot)
« On ne saurait blâmer celui qui boit seul.
Où trouver un meilleur compagnon que le vin ?
(André Prévot)
« L'alcoolique est un être errant qui recherche
dans les vignes du Seigneur son paradis perdu. »
(André Pronovost)
« Les soucis, grâce à toi, trouvent leur remède dans le
vin…
Ce feu que j'ai depuis longtemps dans les os,
Seule la mort pourra le guérir,
La mort ou ton vin. »
(Sextus Properce)
« Tout en buvant un des Yquem que recelaient les caves des
Guermantes,
je savourais des ortolans accommodés selon les différentes
recettes
que le duc élaborait et modifia prudemment. »
(Marcel Proust)
« Mais quand d'un passé ancien ne subsiste, après la mort des
êtres,
après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus
vivaces,
plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles,
l'odeur et la saveur restent encore longtemps comme des âmes,
à se rappeler, à attendre, à espérer sur la ruine de tout le
reste,
à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable,
l'édifice du souvenir. »
(Marcel Proust)
« La douleur est un aussi puissant modificateur de la réalité
que l'ivresse. »
(Marcel Proust)
« Honore l'Éternel de ton bien et des prémices
de tout ton revenu : tes greniers seront remplis d'abondance,
et tes cuves regorgeront de moût. »
(Le livre des Proverbes 3 : 9-10)
« La sagesse a bâti sa maison ; elle a taillé ses sept
colonnes.
Elle a tué ses bêtes, elle a préparé son vin ; elle a même
dressé la table.
Elle a envoyé ses servantes ;
du haut des lieux les plus élevés de la ville, elle crie :
que celui qui est simple entre ici ! Elle dit à ceux qui
manquent d'intelligence :
venez, mangez de mon pain, et buvez le vin que je vous ai préparé.
»
(Le livre des Proverbes 9 : 1-5)
« Le vin est moqueur, la cervoise est tumultueuse,
Et quiconque en fait excès n’est pas sage. »
(Le livre des Proverbes 20 : 1)
« Celui qui aime la joie sera indigent,
Et celui qui aime le vin et l’huile ne s’enrichira point. »
(Le livre des Proverbes 21 : 17)
« Ne sois point avec les buveurs de vin,
Avec ceux qui aiment la bonne chère.
Car le buveur et le gourmand deviendront pauvres,
Et le dormeur sera vêtu de haillons. »
(Le livre des Proverbes 23 : 20-21)
« Pour ceux qui s’attardent auprès du vin,
Qui vont déguster le vin parfumé.
Ne regarde pas le vin à la couleur vermeille,
Quand il brille dans la coupe
Et qu’il coule aisément.
A la fin, il mord comme un serpent,
Et pique comme un basilic. »
(Le livre des Proverbes 23 : 30-32)
« J’ai passé près du champ d’un homme paresseux,
Et près de la vigne d’un homme dépourvu de sens ;
Et voici que les chardons y croissaient partout ;
Les ronces en couvraient la surface,
Et son mur de pierres s’était écroulé.
Quand je vis ce spectacle, je fis attention ;
Je le contemplais, et en tirais instruction.
Un peu dormir, un peu sommeiller,
Un peu croiser les mains pour se reposer,
Et la pauvreté viendra pour toi comme un rôdeur,
Et la disette comme un homme armé. »
(Le livre des Proverbes 24 :
30-34)
« Ce n’est point aux rois de boire le vin,
Ni aux princes d’aimer la cervoise ;
De peur qu’ayant bu, ils n’oublient la loi
Et qu'ils méconnaissent le droit de tous les misérables.
Donnez la cervoise à celui qui va périr,
Et le vin à celui qui a l’amertume dans l’âme ;
Qu’il en boive, qu’il oublie sa pauvreté,
Et ne se souvienne plus de ses peines ! »
(Le livre des Proverbes 31 :
4-7)
« Elle pense à un champ et l’acquiert »
Du fruit de ses mains, elle plante une vigne.
Elle ceint ses reins de force,
Elle arme ses bras de vigueur.
Elle voit que son labeur est récompensé ;
Sa lampe ne s’éteint point la nuit. »
(Le livre des Proverbes 31 :
16-18)
« Tu as mis dans mon cœur plus de joie qu’ils n’en éprouvent
Quand ils ont en abondance du blé et du vin. »
(Les Psaumes 4 : 8)
« Tu as fait voir à
ton peuple de dures épreuves.
Tu nous as abreuvés d’un vin qui donne le vertige ;
Mais tu as donné à ceux qui te craignent un étendard,
Afin qu’ils se lèvent au nom de la vérité. »
(Les Psaumes 60 : 5-6)
« L’Éternel tient dans sa main une coupe,
Où écume un vin mélangé d’aromates ;
Il verse à boire à tous les méchants de la terre :
Ils videront la coupe jusqu’à la lie ! »
(Les Psaumes 75 : 9)
« Tu tiras de l’Égypte une vigne
Et, pour la planter, tu chassas des nations.
Tu déblayas le sol devant elle ;
Elle poussa ses racines et couvrit la terre.
Les montagnes furent couvertes de son ombre
Et ses rameaux ombrageaient les cèdres de Dieu.
Elle étendait ses pampres jusqu’à la mer
Et ses rejetons jusqu’au fleuve.
Pourquoi as-tu rompu ses clôtures,
En sorte que tous les passants la dépouillent,
Que le sanglier des forêts la dévaste,
Et que les bêtes des champs en font leur pâture ?
(Les Psaumes 80 : 9-14)
« ...Le vin qui réjouit le cœur de l’homme,
Et qui mieux que l’huile, fait resplendir son visage... »
(Les Psaumes 104 : 15)
« Ta femme sera comme une vigne féconde
Dans l’intérieur de ta maison,
Et tes enfants comme des plants d’olivier
Autour de la table. »
(Les Psaumes 128 : 3)
« La fortune est de verre ; et, lorsqu'elle éblouit,
Soudain elle se brise, et c'est comme son dernier bruit. »
« La fortune est semblable au verre ; plus elle est brillante,
plus elle est fragile. »
(Publius Syrus, poète latin)
« Pour goûter un vin, il faut saisir toutes ses forces
d'expression.
L'analyser revient à décrire une pièce musicale, une peinture
ou une chorégraphie. Le vin " nous crache à la figure
".
C'est de plus un négatif extraordinaire de celui qui l'a fait.
L'un des spécialistes mondiaux du goût a vite trouvé ses
marques
dans une région où la richesse des vins n'a d'égal que sa variété.
»
(Jacques Puisais)
« Je goûte, donc je suis. Un vin doit traduire la gueule de
l’endroit où il est né
et les tripes de celui qui l'a fait. »
« Le goût ne s’achète pas, il se vit »
« Avaler sans goûter n'est que ruine du palais »
« Il faut réinstaller dans notre temps présent, le temps du goût
»
« Au fast-food, les enfants mangent avec les doigts,
ils sont moins dans le goûter et plus dans le toucher »
« Lorsque s'associent le goûter d'un vin et le toucher de la
terre où le raisin a été cueilli,
la perception de l'air, de l'eau, du vent, de la terre argileuse
ou sablonneuse...
augmente en bouche »
« Le couteau divise et la fourchette rapproche »
(Jacques Puisais)
« La vigne résiste car le vin, comme le pain, est porteur de
symboles. Comme disait le professeur Trémolière, on mange plus de symboles
qu'on ne le pense…
Le symbole réunit. Avec le vin, on est en relation avec quelque
chose.
C'est une boisson qui a du talent, de l'éloquence. »
Et lorsqu'un vin est trop boisé :
« Voici un vin plus proche de la forêt que de la vigne. »
« On peut avoir tous les vins du monde à condition qu'ils
servent la lumière de l'endroit.
Les cuisiniers sentent si tel ou tel vin est à l'aise dans leur
région. »
« Vous ne faites pas le même repas avec votre PDG ou avec votre
épouse.
Cette simple constatation permet de comprendre la dimension théâtrale
de la salle de restaurant. »
(Jacques Puisais)
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