Cette liste unique
de citations a
été établie en collaboration avec Philippe
Margot,
auteur du livre Le Vin de la Bouteille au Verre aux
Editions Ketty & Alexandre (en
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« Dès la première toux de l'hiver
m'installer entre
ma bouteille de vin
et ma burette d'encre
afin de vérifier laquelle
me videra en premier. »
(Gérard Le Gouic)
Le baba et les gâteaux secs
« Ce qui caractérise le baba,
C'est l'intempérance notoire.
A-t-il dans l'estomac
Une éponge ? On le pourrait croire,
Avec laquelle on lui voit boire,
— En quelle étrange quantité —
Soit du kirsch, de la Forêt-Noire
Soit du rhum, de première qualité.
Oui, le baba se saoule sans vergogne
Au milieu d'une assiette humide s'étalant,
Tandis que près de lui, dans leur boîte en fer-blanc
De honte et de dégoût tout confus et tremblants,
Les gâteaux secs regardent cet ivrogne.
« Voyez, dit l'un des gâteaux secs, un ancien — à ce point
ancien qu'il est même un peu rance —
Voyez combien l'intempérance nous doit inspirer de mépris
Et voyez-en aussi les déplorables fruits :
Victime de son inconduite,
Sachez que le baba se mange tout de suite.
Pour nous qui menons au contraire
une vie réglée, austère
on nous laisse parfois des mois. »
Cependant, une croquignole,
jeune et frivole, et un peu folle,
Une croquignole songe à part soi :
— On le mange, mais lui, en attendant, il boit.
Je connais plus d'un gâteau sec
Dont c'est au fond l'ambition secrète
Et qui souhaite d'être baba. »
(Maurice Étienne Legrand, dit Franc-Nohain, né le 25 octobre
1872 à Corbigny – mort le 18 octobre 1934 à Paris, avocat, sous-préfet,
écrivain, librettiste, poète)
« L'eau montre à son effet qu'à boire elle n'est bonne ;
Elle rend l'homme étique et pâle et morfondu ;
Mais toi, tu rends gaillarde et saine la personne ;
L'argent qu'on met pour toi n'est point argent perdu. »
(Jean Le Houx)
« Le plaisir fou, exaltant, ineffable, de boire aux frais des
autres. »
(Henry Sambrooke Leigh)
« Tout le chagrin du monde dans une seule coupe de vin. »
(Michel Leiris)
« Odorer,
luire,
miroiter,
chatoyer,
se moirer,
avoir du goût,
vibrer,
résonner,
palpiter,
irradier,
quel verbe (à inventer) résumerait tous ces mots pour -
empoignant et, unique, donnant force - désigner la vertu nécessaire à ces
pages, voulues aussi parlantes qu'Olympia parée de son mince ruban noir ? »
Michel Leiris, Le ruban au cou d'Olympia)
« L'alcool change un homme.
Mais son effet est éphémère comme celui de la volupté. »
(Roger Lemelin)
« Les premières couronnes de la gloire sont aussi les plus
brillantes,
c'est le premier baiser qui donne l'ivresse la plus douce. »
(Nikolaus Lenau)
« Lorsque l'ivresse de l'amour est passée,
on rit souvent des comparaisons qu'elle nous a fait faire. »
(Ninon de Lenclos)
« L'ivresse, c'est l'art d'être plein, comme la plénitude est
l'art d'être ivre. »
(Philippe Léotard)
Le Darwinisme appliqué au vin
Un troupeau de mouton ne peut se déplacer qu'à la vitesse du
plus lent. Quand le troupeau est pourchassé, ce sont les moutons les plus
lents et les plus faibles qui sont attaqués en premier. Cette sanction
naturelle est bonne pour le troupeau en général : la vitesse du troupeau
augmente à mesure que les plus lents et les plus faibles sont éliminés.
De la même façon, le cerveau humain ne peut fonctionner plus
vite que les cellules les plus lentes. Comme on le sait, la consommation
d'alcool détruit les cellules du cerveau. Naturellement, ce sont les cellules
les plus lentes et les plus faibles qui sont détruites en premier.
On peut donc en déduire que la consommation d'alcool élimine
les cellules les plus faibles, rendant ainsi notre cerveau de plus en plus
performant
Voilà pourquoi on se sent toujours un peu plus intelligent après
un ou deux verres de bon vin !
(Bruno Leroy, brunoleroy@yahoo.fr)
« Il ne faut pas mettre dans une cave un ivrogne qui a renoncé
au vin. »
(Alain René Lesage)
« La "boîte noire" du vigneron, c'est le sol. »
(Julie Lespinasse)
« Hé ! que tu as la gorge gloute
Dis, Morgue Clippe, belle nièce ;
But tout le mien mais tout à trait
Le buverai à petit trait,
Pour plus sous la langue croupir
Entre deux boire un soupir
Y doit on faire seulement ;
Si en dure plus longuement
La douceur en bouche et la force.
Pourquoi boire ? Pour garder le sens. »
(Les Trois Dames de Paris, fabliau du XIVe siècle)
« La ”boîte noire” du vigneron, c’est le sol. Il est
surprenant de voir autant de vie
à grande profondeur. Pour cultiver la vigne, il faut se mettre
à la place des racines ; on ne peut pas raisonner à son sujet sans penser au
vin qu’on veut faire. »
(Isabelle Letessier)
« Le sol, c'est comme le don naturel d'un enfant. On peut le
faire grandir ou l'ignorer.
Ce que fait le vigneron de son terroir est aussi important que le
terroir lui-même.
Il dispose de trois grosses manettes :
le choix du matériel végétal, le choix du rendement et l'usage
de l'irrigation.
Leur manipulation peut exalter, compenser,
mais aussi masquer les particularités de son terroir. »
(Isabelle Letessier)
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« J'envie les buveurs.
Au moins eux, ils savent à quoi attribuer tous leurs problèmes.
»
(Oscar Levant)
« Puis l’Éternel adressa la parole à Aaron en ces termes :
« Ni toi, ni tes fils, vous ne boirez de vin ou de boissons
enivrantes,
quand vous entrerez dans la Tente d’assignation, de peur que
vous ne mourriez. C’est là une loi perpétuelle que vous observerez de génération
en génération,
afin que vous soyez toujours en état de distinguer ce qui est
sain
de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur, et
d’enseigner
aux enfants d’Israël toutes les lois que l’Éternel leur a
fait transmettre par Moïse. »
(Le livre du Lévitique 10 : 8-11)
« Vous ne grappillerez pas non plus votre vigne, et vous n’y
ramasserez pas les fruits tombés à terre. Vous laisserez tout cela aux
pauvres et à l’étranger. »
(Le livre du Lévitique 19 :
10)
« …Vous y joindrez une offrande de deux dixièmes de fine
farine, pétrie à l’huile,
en sacrifice consumé par le feu, d’une odeur agréable à l’Éternel,
avec une libation de vin, le quart d’un hin*. »
(Le livre du Lévitique 23 : 13)
* env. 10 l
« Pendant six ans, tu ensemenceras ton champ, et pendant six ans
tu tailleras ta vigne, et tu en recueilleras le produit. Mais la septième année
sera un sabbat,
un temps de repos pour la terre, un sabbat en l’honneur de l’Éternel
;
tu n’ensemenceras point ton champ, tu ne tailleras point ta
vigne ;
tu ne moissonneras point ce qui proviendra des grains tombés de
la moisson,
et tu ne vendangeras point les raisins de la vigne non taillée :
ce sera une année de repos pour la terre. »
(Le livre du Lévitique 25 : 3-5)
« La cinquantième année sera pour vous le Jubilé ; vous ne sèmerez
point,
et vous ne moissonnerez point ce que la terre rapportera d'elle-même,
et vous ne vendangerez point la vigne non taillée ; car c'est le
Jubilé.
Il vous sera sacré. Vous mangerez le produit des champs.
En cette année de Jubilé, chacun de vous rentrera dans sa
propriété. »
(Le livre du Lévitique 25 :
11-13)
« Le vin pris avec tempérance est une seconde vie. »
(Tristan L'Hermite)
« Si le ciel n'aimait pas le vin, il n'y aurait pas d'étoiles
de vin au ciel. »
(Li Bo ou Li Po, Chine, VIIe siècle
av. J.-C.)
« L'ivresse venue, nous coucherons sur la montagne nue avec le
ciel pour couverture, et la terre pour oreiller. »
(Li Bo ou Li Po)
« Si le ciel n'aimait pas le vin,
Il n'y aurait pas au ciel l'étoile du vin.
Si la terre n'aimait pas le vin,
Il n'y aurait pas sur terre de source de vin.
Puisque ciel et terre aiment le vin,
Aimer le vin n'a rien dont on puisse avoir honte.
On dit encore que sage et rustre c'est tout un.
Il suffit que le sage aime à boire,
Pourquoi chercher alors les esprits immortels ?
Après trois coupes, on connaît la vertu accomplie,
Après une mesure, on devient naturel.
Mais la perfection qu'on atteint étant pris de boisson
Disparaît lorsqu'on est réveillé
Trois coupes de vin, c’est le bonheur suprême,
toute une jarre et l’univers vous appartient.
Pour moi la vertu du vin est incomparable.
Comment expliquer cela à un homme sobre ? »
(Li Bo ou Li Po)
« Si vous comprenez le goût pour l’ivresse,
ne le partagez pas avec les sobres. »
(Li Bo ou Li Po)
« Seuls ont laissé un nom les grands buveurs. »
(Li Bo ou Li Po)
« Accoupler, occupation toujours divertissante, devient un véritable
plaisir
quand il s’agit de marier les aliments et les vins. »
(Alexis Lichine)
Selon le slogan des vignerons du Beaujolais :
« Sitôt fait, sitôt bu, sitôt pissé –
Certains beaujolais ne méritent même pas d'être pissés ! »
(Alexis Lichine)
« On allègue contre le vin que les mauvaises actions dont il
est la cause,
mais il est source de cent autres qui sont bonnes
et dont le cru est moins célèbre. »
(Georg Christoph Lichtenberg)
« J'ai connu des gens qui buvaient en cachette et qui étaient
ivres en public. »
(Georg Christoph Lichtenberg)
« La France est en fermentation ; donnera-t-elle du vinaigre ou
du vin,
on l’ignore encore. »
(Georg Christoph Lichtenberg)
« Le vin fait surnager les secrets. »
(Georg Christoph Lichtenberg)
« Il se noie plus de gens dans les verres que dans les rivières.
»
(Georg Christoph Lichtenberg)
« L'ivresse, comme la peinture, comporte une partie mécanique
et une partie poétique ; l'amour aussi d'ailleurs. »
(Georg Christoph Lichtenberg)
Je m'en remets aux suprêmes rasades,
pour nous lier d'un éternel lien. »
(Li Ling)
« Le vin est un noble maître, pour qui le ciel et la terre ne
sont qu'un matin,
pour lequel l'éternité n'est qu'un instant. »
(Litou-Ling – 265 av. J.-Ch.)
« Trois choses font un beau dîner
d'amis : une vaste demeure, des mets délicieux et un service parfait. »
(Le Livre du Trois, anonyme du XIVe
siècle)
« J'au bu trois fois du Petrus, stradivarius du vignoble.
Une émotion rare et inoubliable. »
(Frédéric Lodéon, violoncelliste et chef d'orchestre)
« Le Chasselas est un vin de confessionnal. Il chuchote,
se veut discret comme un tic-tac de chronomètre de précision,
mais d’une minutie tout aussi tatillonne. Il enrage de ne pas
être reconnu,
car sa fierté est celle des humbles,
mais sa susceptibilité celle des orgueilleux.
Si le chasselas n’est pas vaudois, Jeanne d’Arc est anglaise.
»
(Michel Logoz)
« Un petit pour moi, Johnny, dis-je,
lorsque les autres eurent commandé leurs gobelets.
Je prononçai ces paroles en buveur consommé,
négligemment, comme au hasard d'une idée soudaine.
Je suis persuadé à présent que John Heinhold,
de tous les individus réunis là, fut le seul à deviner
que j'étais un novice au comptoir.
J'entendis l'Araignée demander confidentiellement à Johnny :
- Où a-t-il pris cette cuite ?
- Oh ! il a siroté ici tout l'après-midi, avec Nelson, répondit
Johnny.
Je feignis de ne pas avoir entendu ces paroles,
mais quelle fierté j'éprouvais ! Eh bien, oui !
Même le patron ajoutait à ma réputation d'homme.
Il a siroté ici tout l'après-midi, avec Nelson. Mots magiques !
L'alcoolade donnée par un bistrot avec le verre en main ! »
(Jack London)
« Je ne sais que deux choses qui gagnent à vieillir : le vin et
un amant. »
(Félix Lope De Vega)
L'hypochondriaque
« Voulez-vous de vos
jours raviver le flambeau ?
Suivez de point en point ce qu'on va vous prescrire.
À tout, Docteur, à tout je suis prêt à souscrire.
Biftecks, rosbifs, chapons vous seront seuls permis ;
À dîner, chaque jour, invitez des amis,
Gens de bon appétit et d'humeur joviale ;
Surtout, et c'est ici la chose capitale,
Car le salut pour vous n'est qu'au fond du caveau,
Surtout qu'un vieux Champagne, échauffant le cerveau,
Au bruit des gais refrains d'une aimable folie,
Chasse au loin la tristesse et la mélancolie.
Ainsi donc du Champagne, et du Champagne encore !
Et vous verrez bientôt refleurir l'âge d'or. »
(P. Lorié)
« Les bons cépages ne fournissent de bon vin que sur les
terroirs adéquats
et ne donnent le meilleur d'eux-mêmes que sur leurs terroirs de
prédilection. »
(Pierre Lotigie-Laurent)
À Madame de Pompadour, à propos du tokaj de Hongrie :
« Voici, Madame, le roi des vins et le vin des rois.»
(Louis XV)
« Mais l'ange lui dit : "Ne crains point, Zacharie ; car ta
prière a été exaucée.
Élisabeth, ta femme, t'enfantera un fils, et tu lui donneras le
nom de Jean.
Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs
se réjouiront
de sa naissance ; car il sera grand devant le Seigneur ;
il ne boira ni vin ni cervoise, et il sera rempli du
Saint-Esprit,
dès le sein de sa mère. »
(L'Évangile selon saint Luc 1 : 13-15)
« De même, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles
outres ;
autrement, le vin nouveau rompra les outres ;
il se répandra, les outres seront perdues.
Mais le vin nouveau doit être mis dans des outres neuves.
De même aussi, celui qui boit du vin vieux ne demande pas du vin
nouveau ;
car il dit : C’est le vin vieux qui est bon. »
(L’Évangile selon saint Luc 5 : 37-39)
« Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant ; et vous
dites :
Il a un démon. Le Fils de l'homme est venu mangeant et buvant ;
et vous dites : Voilà un mangeur et un buveur,
un ami des péagers et des pêcheurs !…
Mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants. »
(L'Évangile selon saint Luc 7 : 34-35)
« Il s'approcha et banda ses plaies, après y avoir versé de
l'huile et du vin ;
puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie
et lui donna des soins. »
(L'Évangile selon saint Luc 10 : 34)
« Un homme avait un figuier planté dans sa vigne ; il alla y
chercher du fruit et n’en trouva point. Alors, il dit au vigneron : « Voilà
trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier et je n’en trouve
pas. Coupes-le ; pourquoi occupe-t-il la terre inutilement Le vigneron lui répondit
: « Seigneur, laisse-le encore cette année ;
je creuserai tout autour et j’y mettrai du fumier.
Peut-être qu’à l’avenir il portera du fruit ; sinon, tu le
feras couper. »
(L’Évangile selon saint Luc 13 : 6-7)
Parabole des vignerons (Mat. 12 : 1-12)
« Jésus
proposa au peuple cette parabole :
"Un homme planta une vigne, il la donna en fermage à des
vignerons
et partit pour longtemps. Le moment venu, il envoya un serviteur
aux vignerons
pour qu´ils lui donnent sa part du fruit de la vigne ;
mais les vignerons le renvoyèrent roué de coups et les mains
vides.
Il recommença en envoyant un autre serviteur ; lui aussi, ils le
rouèrent de coups,
l´insultèrent et le renvoyèrent les mains vides.
Il recommença en envoyant un troisième ;
lui aussi, ils le blessèrent et le chassèrent.
Le maître de la vigne se dit alors : "Que faire ? Je vais
envoyer mon fils bien-aimé.
Lui, ils vont bien le respecter. Mais à la vue du fils, les
vignerons firent entre eux
ce raisonnement : "C´est
l´héritier. Tuons-le pour que l´héritage soit à nous ! ".
Et le jetant hors de la vigne, ils le tuèrent. Que leur fera
donc le maître de la vigne ?
Il viendra, il fera périr ces vignerons et confiera la vigne à
d´autres.
À ces mots, ils dirent : "Non, jamais ! " Mais Jésus,
les regardant en face, leur dit :
"Que signifie donc ce texte de l´écriture : la pierre qu´ont
rejeté les bâtisseurs,
c´est elle qui est devenue la pierre angulaire ?
Tout homme qui tombe sur cette pierre sera brisé,
et celui sur qui elle tombera, elle l´écrasera."
Les scribes et les grands prêtres cherchèrent à mettre la main
sur lui à l´instant même ;
mais ils eurent peur du peuple. Ils avaient bien compris
que c´était pour eux qu´il avait dit cette parabole. »
(L'Évangile selon saint Luc 20 : 9-19)
« Soyez sur vos gardes de peur que vos cœurs ne soient
appesantis
par les excès de bonne chère, par l’ivresse et par tous les
soucis de la vie,
et que ce jour-là, comme un filet, ne s’abatte subitement sur
vous,
car il surprendra tous ceux qui habitent la surface de la terre
entière. »
(L’Évangile selon saint Luc 21 : 34-35)
« Quand l'heure fut
venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. Puis il leur dit :
"J'ai fort désiré de manger cette Pâques avec vous, avant que je
souffre.
Car, je vous le déclare, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce
qu'elle soit
accomplie dans le Royaume de Dieu."
« Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit :
”Prenez ceci, et partagez-le entre vous. Car, je vous le déclare,
désormais je ne boirai plus du fruit de la vigne,
jusqu'à ce que le Royaume de Dieu soit venu”.
Puis il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit
et le leur donna
en disant : "Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ;
faites ceci en mémoire de moi". De même, après avoir soupé,
il leur donna la coupe, en disant : "Cette coupe est la
nouvelle alliance
en mon sang, qui est répandu pour vous. Au reste, la main de
celui
qui me trahit est près de moi : il est assis à cette table ! »
(L’Évangile selon saint Luc 22 : 14-21)
« Les vins de Sauternes sont des exagérations de l'exquis. »
(A. Luchet)
« Le vin est né, il n’a pas été inventé, et comme un vieil
ami,
il continue de nous surprendre par son évolution constante et
inattendue. »
(D. Salvatore P. Lucia)
« Qui n’aime point le vin, les femmes ni le chant restera sot
toute sa vie. »
(Martin Luther, théologien et réformateur)
« Pour les vivants, de l’eau. Pour les morts, du vin.
Cette règle s’applique aux poissons. »
(Martin Luther, théologien et réformateur)
« Chez nous, en Savoie, le terrain n'est plan que sur le
cadastre. »
(Luy dans les vignes du Feu à Ayze)
« Le thé n'est pas seulement un remède pour combattre la
somnolence.
C'est un moyen d'aider l'homme à retourner à la source.
Cette heure où le prince et le paysan partagent
les mêmes pensées et les mêmes bonheurs.
En se préparant à retourner à leur destin. »
(Lu Yu)
« De même que le meilleur vin devient le plus aigre des
vinaigres, ainsi l'amour le plus profond se transforme-t-il en la haine la
plus implacable. »
(John Lyly)
« Ce n'est pas tant l'ivrognerie qu'il craint, il sait qu'il ne
s'y abandonnera pas,
le vin et lui ont appris à se respecter,
jamais l'un d'eux ne répandrait l'autre sur le sol. »
(Amin
Maalouf)
« Maman, dis-je après un instant,
depuis combien de temps papa est-il comme ça ?
-Comme quoi ? Elle lève vers moi des yeux exagérément ouverts.
-Tu sais très bien. Comme un cadavre.
-Oh, ça ! Depuis des années.
-Je suis sérieux, maman. Il marmonne des absurdités sans queue
ni tête,
- Il a l'air à moitié mort et...
- Martin, coupe t'elle, ton père est ivre.
-Tu sais très bien qu'il n'a jamais supporté l'alcool.
Elle pose les ciseaux prend une large gorgée de son verre
comme pour montrer à quel point elle le supporte bien... »
(Dennis Mac Farland)
« Je ne tardais pas à pénétrer dans le royaume du vin.
J'en connaissais les détours, les pièges, et les apaisements.
»
« Servez-vous une bonne bouteille de vin rouge,
un vin rouge un peu tiède, à la température du sang. »
(Pierre Dumarchey, dit Mac Orlan)
« Mais ma mère était une pure fille de Limehouse, pétrie dans
l'alcool
comme un pudding fade. Elle rêvait tout haut, quand elle était
ivre,
et disait des mots obscènes d'une petite voix plaintive. »
(Pierre Dumarchey, dit Mac Orlan)
« Il but alors son verre de vin qui, d’un retour de flamme à
l’intérieur,
lui incendia le visage. »
(Pierre Dumarchey, dit Mac Orlan)
« Je ne tardais pas à pénétrer dans le royaume du vin.
J’en connaissais les détours, les pièges, et les apaisements.
»
(Pierre Dumarchey, dit Mac Orlan)
« La meilleure huile est au sommet, le meilleur vin au milieu
et le meilleur miel est au fond. »
(Ambrosius Theodosius Macrobius - Macrobe)
« Un raciste, quand il commande un "Black &
White",
demande deux verres séparés. »
(Roland Magdane)
« Une odeur vous faisait chavirer : c’était celle de la
raque, le marc de raisin
qu’on avait entreposé dans l’attente des bouilleurs de cru
et qui sévissaient
en remontant au grand jour. Cette odeur, Manosque en était imprégnée
jusque dans les études des notaires, jusque dans les nefs des églises
(…).
Les flammes claquaient sous la coloquinte de l’étuve…
Tout le monde fixait le filet liquide qui s’écoulait du
serpentin (…),
suivant sur la bassine le hochement gracieux du thermomètre
(…)
Cinquanto-cin ! annonçait l’Henri.
À cinquante-cinq, on pouvait se risquer (…).
Seuls les propriétaires avaient le droit de juger. Ça prenait
du temps.
Ils hochaient la tête, regoûtaient, faisaient claquer leur
langue.
On risquait des comparaisons avec l’année d’avant, l’autre
année (…).
Ce travail d’Arcadie où se cristallisaient le bonheur
et la philosophie d’un peuple (…)
se magnifiait en cette libation religieuse
qui faisait tomber les méfiances réciproques.
Ils communiaient. »
(Pierre Magnan)
« Il y a des âges pour les bons vins, mais non pour ceux qui
les boivent. »
(Guy Maheux)
« L'alcool décape la
petite couche de bonheur peinturluré pour découvrir
la patine d'un matériau
doux, uni, pâle comme la tristesse. »
(Michèle Mailhot)
« Certaines soifs sont préférables à toutes les ivresses. »
(Michèle Mailhot)
« Le vin est la plus douce des médecines douces. »
(Docteur P. Malan)
« Je versais du vin dans nos verres. Le vin avait un bouquet délicat
et vif,
nuancé d’un doux fumet d’herbes sauvages, dans lequel je
reconnus le souffle
chaud du Vésuve, l’haleine du vent d’automne sur les
vignobles épars
dans les déserts de lave noire et de cendres grises
qui s’étendaient sur le flanc du volcan. »
(Curzio Malaparte)
« Après le pain, vient le vin, second aliment donné par le Créateur
à l'entretenement de ceste vie, et le premier célébré pour
son excellence.
Il est employé non seulement au vivre des hommes,
mais aussi à la guérison de plusieurs maladies, avec
admiration,
pour la diversité de ses effets. »
(François de Malherbe)
« …et comme j'aime ouvrir ma bouche à l'astre efficace des
vins. »
« Et tu jures avoir au gosier les étoiles. »
(Stéphane Mallarmé - L'après-midi d'un faune)
« L’action est le pain et le vin qui nourriront ma réussite.
»
(Og Mandino)
« L'action est le pain et le vin qui nourriront ma réussite. »
(Og Mandino)
« Un repas sans vin n’est qu’un petit déjeuner. »
(Molly Mann)
« Grâce à toi, toute paix du cœur et tout désir durant ma
vie,
Grâce à toi, ma vitalité est pour mon corps jouissance. »
(Manoutcheri – XIe siècle)
« Or, les disciples de Jean et les pharisiens observaient le jeûne.
Ils allèrent dire à Jésus : "Pourquoi les disciples de
Jean et les pharisiens
observent-ils le jeûne, tandis que tes disciples ne l'observent
pas ?"
Jésus leur répondit : "Les amis de l'époux peuvent-ils jeûner
pendant que l'époux est avec eux ?
Tant qu'ils ont l'époux avec eux, ils ne peuvent jeûner. Mais
le temps viendra
où l'époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront ce jour-là.
»
(L'Évangile selon saint Marc 2 : 18-20)
« Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ;
autrement, le vin fait rompre les outres ; le vin est perdu, et
les outres aussi. »
(L’Évangile selon saint Marc 2 : 22)
« Alors les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem,
se rassemblèrent près de Jésus ; et ils virent que
quelques-uns
de ses disciples prenaient leur repas sans s'être purifié les
mains,
c'est-à-dire sans les avoir lavées. Or, les pharisiens, et les
Juifs en général,
ne prennent aucun repas sans s'être lavé les mains
soigneusement,
observant en cela la tradition des anciens ; et, lorsqu'ils
reviennent
des places publiques, ils ne mangent pas non plus sans faire
leurs ablutions.
Il y a aussi beaucoup d'autres coutumes qu'ils observent par
tradition,
comme de laver les coupes et les vases de terre ou de cuivre. »
« Alors, ayant appelé de nouveau la foule, il leur dit :
"Écoutez-moi tous et comprenez : Rien de ce qui est hors de
l'homme
et qui entre en lui ne peut le souiller ; mais ce qui sort de
lui,
voilà ce qui souille l'homme !
Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
(L'Évangile selon saint Marc 7 : 1-4 et 14-15)
« Jésus se mit à les enseigner en paraboles :
”Un jeune homme planta une vigne
il l'environna d'une haie, il y creusa un pressoir et y bâtit
une tour ;
puis il la loua à des vignerons et il quitta le pays. Quand la
saison fut venue,
il envoya un serviteur auprès des vignerons, pour recevoir de
leurs mains
une part des fruits de la vigne. Mais, l'ayant saisi, ils le
battirent et le renvoyèrent les mains vides. Il leur envoya encore un autre
serviteur ; mais ils le frappèrent
à la tête et l'outragèrent. Il en envoya un autre : il fut tué
; puis, plusieurs autres :
les uns furent battus, les autres tués. Il avait un fils unique
et bien-aimé ; il le leur envoya le dernier, en disant : ils respecteront mon
fils !
Mais ces vignerons se dirent entre eux ; c'est l'héritier !
Allons ! Tuons-le, et l'héritage sera à nous.
Et, l'ayant saisi, ils le tuèrent, et le jetèrent hors de la
vigne.
Que fera donc le maître de la vigne ? Il viendra et fera périr
ces vignerons,
et il donnera la vigne à d'autres. »
(L'Évangile selon saint Marc 12 : 1-9)
« Pendant le repas, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu
grâces, il le rompit, le leur donna et dit : « Prenez, ceci est mon corps ».
Ayant aussi pris la coupe
et rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous. Puis
il leur dit :
« Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu
pour plusieurs.
En vérité, je vous le déclare, je ne boirai plus de ce fruit
de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau dans le Royaume de Dieu.
»
(L’Évangile selon saint Marc 14 : 22-25)
(L’Évangile selon saint Luc 22 : 17-20)
« Ils lui présentèrent à boire du vin mêlé de myrrhe ;
mais il n'en prit point. Ils le crucifièrent, et se partagèrent
ses vêtements,
en les tirant au sort pour savoir ce que chacun en aurait. »
(L'Évangile selon saint Marc 15 : 23-24)
« Le vin est à un prix médiocre quand il est aux portes de la
ville, mais d’abord qu’il est entré, il se change en or potable.
Une petite mesure vaut plus à Paris qu’un baril à la
campagne. »
(J.-P. Marana)
« Et toi, Pinard ? Qui donc es-tu ?
Quel soleil a mûri ta vigne ?
Toi qui vins avec nous en ligne
Toi qui, comme nous, t'es battu ?
Mais ton anonymat s'est tu…
Je ne sais pas… Mais joyeux à boire
Emplissant mes quarts jusqu'au bord,
Tu nous a donné la victoire… »
(H. Margot)
« Le vin se boit avec respect.
Boire sans savoir ou boire en connaissance de cause.
Là réside tout le plaisir du connaisseur.
Savoir boire signifie connaître quel vin boire, comment et en
quelle circonstance,
à quoi et avec qui l'associer.
Pour que le plaisir soit à son comble, encore faut-il que le vin
soit bien conservé,
lui-même également servi à son apogée.
Faire coïncider tous ces facteurs pour tirer le meilleur de
chaque verre
est la finalité de mon livre.
Cette approche du vin demande votre attention.
En vous concentrant sur lui, quelle récompense ! »
(Philippe Margot)
« Le vin, c'est l'occasion de faire partager une passion avec
ses amis,
tout en créant une ambiance conviviale. »
(Philippe Margot)
« La passion du vin est complexe. Beaucoup de symptômes s’y
rattachent :
Le plaisir de partager et de faire connaître en est un.
Sans oublier l’intérêt de voyager pour le vin, c’est-à-dire,
de découvrir les régions viticoles, par définition toujours
belles,
de rencontrer viticulteurs, cuisiniers et autres amis du vin. »
(Philippe Margot)
« Le bon vin est à chaque fois une belle symphonie concertante
en quatre mouvements, exécutée au rythme des saisons.
Ensemble, le sol, le terroir, le climat et les cépages modulent
l’œuvre,
tandis que le vigneron, en soliste, imprime sa cadence. »
(Philippe Margot)
« Mon fond de teint se nomme ”Chinon”. »
(Philippe Margot)
« Rien ne sert de courir, il faut boire à temps. »
(Philippe Margot)
« Au buffet en plein air lors d’un magnifique mariage,
je dis à mon ami Pierre :
”C’est la première fois que je me fais servir un verre de
blanc par un noir !”
Et Pierre de répondre : ”Si nous continuons,
nous serons tous deux noirs à notre tour ! »
(Philippe Margot)
« Être dans le vin comme dans son bain,
un sentiment de bien-être qui purifie aussi l'esprit. »
(Philippe Margot)
« Quand Jean Carmet affirmait :
”La seule arme que je tolère, c'est le tire-bouchon”
Eh bien ! méfiez-vous, l'on ne sait pas sur quoi ce genre de
duel débouche ! »
(Philippe Margot)
« Les sept péchés
capitaux tels que définis par la religion sont :
l’orgueil,
l’avarice, la luxure, l’envie, la gourmandise, la colère et la paresse.
Qu’en est-il
aujourd’hui de ces comportements condamnés par l’Église ?
Si c'est vraiment une
faute grave que de paresser ou de se mettre en colère,
en tant que bon vivant,
je souhaite que la gourmandise soit rayée
de cette liste, mais
remplacée par la gloutonnerie.
La gastronomie sans excès,
à notre époque de stress accéléré,
ne doit plus être
considérée comme un péché,
mais bien comme un art
de vivre. »
(Philippe Margot)
« La coupe à champagne fut, paraît-il,
moulée sur le sein droit de la Marquise de Pompadour.
À part cela, elle n'a aucune vertu pour le champagne et convient
pour certains desserts.
Préférez-lui la flûte. »
(Philippe Margot)
Paroles
d'enfant
«
Lors d'un cours sur le vin, j'avais engagé ma petite-fille Éléonore (9 ans)
comme
secrétaire pour distribuer de la documentation.
Arrivant
à la cave avec les dix participants, je pose la question :
"Quelles
sont les deux choses les plus importantes dans une cave à vin ? "
Un
des participants répondit : " un hygromètre et un thermomètre."
"Très
bien, et vous citez en premier l'hygromètre – c'est parfait,
car
l'humidité est encore plus importante que la température".
Éléonore
d'ajouter : "À mon avis, il y a une troisième chose…
Il
faut encore des bouteilles ! " »
(Philippe
Margot)
« Ça ma toujours paru bizarre que l'œnologue ait de l'o dans
son e.
Après tout, c'est assez normal,
sachant que le vin contient au moins 80% d'eau ! »
(Philippe Margot)
« En passant par le système olfactif et la bouche,
le vin ébranle de la plus belle façon les parfums de la mémoire.
»
(Philippe Margot)
« Jeune-homme, je me servais, c'est ennuyeux de l'avouer,
encore de la brante et du broyeur. Non que j'étais le plus
costaud,
c'était une condition ; aujourd'hui ces deux engins me semblent
simplement
conçus pour achever l'homme et
oxyder la vendange ;
bien que je ne sois pas opposé à l'effort,
le brantard du milieu du siècle passé
n'était-il pas le plus heureux de ses vendanges ?
Comme quoi, la vie est toujours liée
au poids qui vous repose sur les épaules. »
(Philippe Margot)
« Notre célèbre
auteur et chansonnier vaudois Jean Villard Gilles
prétendait avec raison :
« C'est ainsi ma foi,
que la tête un peu lourde
et les mains gourdes,
« Dieu créa les Vaudois »
Il y a tout lieu de rajouter :
"Sans rien de futile,
il n'a pas oublié un lever de coude habile". »
(Philippe Margot)
« Je reconnais les gens qui ne vont pas au fond des choses,
en buvant leurs fonds de bouteilles. »
(Philippe Margot)
« Le monde est-il devenu virtuel ?
Pourtant être physiquement présent, un moment donné avec des
amis,
des verres et une bouteille,
voilà des échanges humains en toute altérité, une manière
tangible de ne pas oublier.
Même sans rien dire, les yeux dans les yeux, on se parle : quel
échange ! »
(Philippe Margot)
« Le thé épouse la conscience de l'individu.
Il est le plus sûr révélateur de son âme. »
(Henri Mariage)
« Le thé inspire le cœur des poètes,
et les invite à une douce rêverie. »
(Henri Mariage)
« The importance of dining out, and
drinking good wine, and falling in love under the spell of candlelight at the
dinner table is to enjoy all that terrorists – especially those religious
fanaticism seeks to deprive people of all pleasure – would seek to destroy.
By indulging in life's passions we do much more than live out our lives. We
gain strength in the belief that are a part of the goodness of man. Eat well,
be well, »
(In 2001, a few days after the World
Trade Center was destroyed, food and wine writer John Mariani wrote an essay
called "Wy We Dine". Here is an excerpt.)
« Au-delà du profond respect que je porte à la vigne et aux
vins de Bourgogne,
je n'oublie pas que ce divin breuvage véhicule des valeurs de
partage,
des moments de convivialité. Nos caves historiques sont là pour
en attester.
Nous vous y invitons afin de vivre ensemble un moment unique de découverte.
»
(Thibaut Marion, Vigneron)
« C'est l'alliance du ciel et de la terre qui fait le vin.
Toute la technologie n'est là que pour aider à l'accouchement.
»
(Henry Marionnet)
« Tu es sobre, tu ne bois rien, cher Dominique.
Eh bien tant pis.
C'est là pour moi le mérite d'un domestique,
Pas d'un ami. »
(Marcus Valerius Martialis, dit Martial)
« Donne-moi, enfant, des baisers humides de Falerne,
tends-moi la coupe dont tes lèvres ont fait baisser le niveau.
»
(Marcus Valerius Martialis, dit Martial)
« Dieu aide toujours aux fous, aux amoureux et aux ivrognes. »
(Marguerite de Navarre)
« Je suis fils d’un musicien fort habile dans son métier,
fort grand ivrogne ;
mais il avait ses raisons pour l’être, ne le condamner point
sans l’entendre.
Il disait qu’il n’y aurait jamais eu de musique s’il n’y
avait pas eu de vin ;
il n’en buvait beaucoup, de ce vin, que pour puiser la musique
dans sa source. »
(Pierre de Marivaux)
« Le plus pressant pressoir qui soit au monde, l'argent. »
(Joseph Marmette)
« Mieux vaut le vin que la vue
Le vin qui trop cher m'est vendu
M'a la force des yeux ravie,
Pour autant qu'il m'est défendu,
Dont tous les jours m'en croît l'envie,
Mais, puisque lui tout seul est ma vie,
Malgré les fortunes senestres,
Les yeux ne seront point les maîtres
Sur tout le corps, car, par raison,
J'aime mieux perdre les fenestres
Que perdre toute la maison. »
« Donnez-nous grand foison de vin. »
(Clément Marot)
« Changeons propos, c’est trop chanté d’Amours ;
Ce sont clamours, chantons la serpette.
Tous les vignerons ont à elle recours,
C’est leur secours pour tailler la Vignette.
O Serpillette, ô la Serpillonnette !
La Vignolette est par toy mise sus,
Dont les bons vins tous les ans sont issus. »
(Clément Marot)
« Bacchus aussi sa bonne vigne y plante,
Par art subtil, sur montagnes pierreuses,
Rendant liqueurs fortes et savoureuses (...)
A bref parler, c’est Cahors en Quercy. »
(Clément Marot)
« Tout ce que ces scélérats de Marseillais emmagasinent
dans leurs celliers enfumés, toutes ces jarres vieillies
artificiellement,
tout cela tu l’envoies en cadeau, Munna ;
tes malheureux amis reçoivent de toi,
à travers les mers, par des trajets interminables,
de terribles poisons et nullement à bon prix,
mais au tarif du Falerne ou d’un Seta précieux à la cave qui
le renferme.
Pourquoi tu ne viens pas à Rome depuis des années,
je crois le savoir : c’est que tu as peur de boire de ton vin.
»
(Marcus Valerius Martialis, dit Martial)
« La vérité est une bulle de champagne, elle remonte toujours
à la surface. »
(Gilles Martin-Chauffier)
« J'avais bu du vin du Sud toute la matinée
et cela se ressentait dans mon accent. »
« J'ai bu du champagne dans ton chausson, deux litres !
J'en aurais bu bien davantage, mais tu portais des semelles à
l'intérieur.
(Groucho Marx)
« Les repas sont les liens innocents de la société. »
(Jean-Baptiste Massillon)
L'ivresse est chose
grave par Renaud Matignon
Entre un homme et une bouteille se raconte une histoire d'amour.
Amour fou, qui ignore la durée et qui aspire à l'abolir. L'amour fou comme
l'alcool ont besoin du naufrage qui les authentifie. S'ils s'installaient dans
la routine, c'est qu'ils seraient flirt ou amourette : c'est-à-dire à peu près
rien. On connaît des hommes qui ont bu comme on se noie, et sont revenus
soudain sur le rivage, retour du vertige. Reniement de l'alcool ? Mais non
hommage à l'ivresse.
L'ivresse, oui, on sait. Enfin, on sait et on ne sait pas. Il
faudra bien un jour parler de l'alcool en un autre langage que l'insupportable
bonne franquette rigolarde des réunions de boulistes ou l'ânerie doctorale
et vaguement condescendante des professionnels de l'hygiène et de la bonne
conduite, voués à gérer nos bonheurs compte on stocke les surgelés.
Et voir de l'ivresse, dans la chevalerie qui tient table ronde
autour d'elle, autre chose qu'un ramassis de fêtards avinés.
L'ivresse est chose grave, et occupation à plein temps. Elle a
pour ambition de dicter sa loi au réel, et de l'étouffer sous la tyrannie de
l'imaginaire. L'alcool, qui lui a ouvert les portes, bientôt se sent de trop.
Il était d'abord un défi ; à s'attarder, il deviendrait un importun, dans
une espèce d'aventure spirituelle dont il fut le navire.
Il prend congé, après cette folle étreinte, comme on met fin
à une volupté, à une tragédie peut être. Imagine-t-on Roméo et Juliette
touchant l'allocation-vieillesse ?
On ne sait pas assez que l'alcool, à un certain stade, est moins
un agrément qu'un genre de vie. L'hédonisme du gourmet lui est tout à fait
inconnu. Un prince de l'excès alcoolique ne connaît guère les joies du
gastronome qui savoure un grand bourgogne ou hume un alcool qui sent le fruit
et la légende. Il boit pour se retrouver derrière l'alcool, après les
choses.
Peut-être l'inclination aux boissons qui font tourner la tête désigne-t-elle
moins une maladie de l'organisme qu'une disposition de l'âme une griserie qui
tâtonne pour retrouver plutôt que pour trouver.
Qui tâtonne, non pas qui titube : derrière nos foies surmenés
rongeait sans doute quelque cirrhose du cœur, qui renonce parfois à l'usage
des spiritueux avec autant de liberté qu'il y plongeait auparavant.
Ainsi savons-nous trouver les grandes navigations dans un verre
d'eau fraîche comme dans le bien-être maîtrisé d'un grand vin, et boire
des paroles comme déguster un silence.
C'est à quoi l'on reconnaît la différence entre une ivresse et
une cuite.
R.M.,
1994
« Personne ne met une pièce neuve à un vieux vêtement ;
car la pièce emporte une partie du vêtement, et la déchirure
devient pire.
On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ;
autrement, les outres se rompent, le vin nouveau se répand, et
les outres sont perdues.
Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves ;
et l’on conserve ainsi les outres et le vin. »
(L’Évangile selon saint Matthieu 9 : 16-17)
« En effet, Jean est venu, ne mangeant ni ne buvant, et l’on
dit : « Il a un démon ! »
Le Fils de l’homme est venu mangeant et buvant, et l’on dit :
« Voilà un mangeur et un buveur, un ami des péagers et des pécheurs !
»
Mais la sagesse a été justifiée par ses enfants. »
(L’Évangile selon saint Matthieu 11 : 18-19)
« En effet, le Royaume des Cieux est semblable à un père de
famille qui sortit dès le point du jour, afin de louer des ouvriers pour sa
vigne.
Il convint avec ses ouvriers de leur donner un denier par jour,
et il les envoya à sa vigne. Il sortit encore vers la troisième
heure
et il en vit d’autres qui se tenaient sur la place sans rien
faire. Il leur dit :
Allez vous-aussi à la vigne, et je vous donnerai ce qui sera
juste. Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers la sixième et vers la neuvième heure,
et il fit de même. Etant sorti vers la onzième heure, il en trouva
d’autres qui se trouvaient sur place,
et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici tout le jour sans
rien faire ?
Ils lui répondirent : Parce que personne ne nous a loués. Il
leur dit :
Allez, vous aussi, à la vigne.
Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son
intendant :
Appelle les ouvriers et paie-leur le salaire, en commençant par
les derniers
et en finissant par les premiers. Ceux de la onzième heure étant
venus,
reçurent chacun un denier. Les premiers venant à leur tour,
s’attendaient à recevoir davantage ; mais ils reçurent, eux
aussi, chacun un denier. En le recevant ils murmuraient contre le père de
famille, et ils disaient :
Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure et tu les as traités
comme nous,
qui avons supporté le labeur accablant du jour et de la chaleur !
Mais il répondit à l’un d’eux : Mon ami, je ne fais point
de tort ;
n’avons-nous pas convenu ensemble que tu aurais un denier ?
Prends ce qui est à toi et vas-t-en ! Je veux donner à ce
dernier autant qu’à toi.
Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de ce qui
m’appartient ?
Ou vois-tu de mauvais œil que je sois bon ?
Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront
les derniers. »
(L’Évangile selon saint Matthieu 20 : 1-16)
« Un homme avait deux fils. Il s’adressa au premier et lui dit
: Mon enfant, va aujourd’hui travailler à la vigne. Le fils répondit :
Oui, Seigneur ! Et il n’y alla point.
Puis le père vint à l’autre, et il lui dit la même chose.
Celui-ci répondit : Je ne veux pas ! Mais plus tard, s’étant repenti,
il y alla.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
(L’Évangile selon saint Matthieu 21 : 28-30)
Parabole des vignerons :
« Écoutez une autre parabole : Il y avait un père de famille
qui planta une vigne.
Il l’environna d’une haie, y creusa un pressoir et y bâtit
une tour ; puis il la loua à des vignerons et quitta le pays. Le temps de la
récolte étant proche, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour
recueillir les produits de sa vigne.
Les vignerons saisirent les serviteurs, battirent l’un, en tuèrent
un autre, et en lapidèrent un troisième. Il envoya encore d’autres
serviteurs, en plus grand nombre que les premiers, et ils les traitèrent de même.
Enfin, il leur envoya son propre fils, en disant :
Ils respecteront mon fils ! Mais, quand les vignerons virent
le fils, ils se dirent entre eux : C’est l’héritier. Allons !
Tuons-le, et nous aurons son héritage.
Puis, l’ayant saisi, ils le jetèrent hors de la vigne, et ils
le tuèrent.
Lorsque le maître de la vigne reviendra, que fera-t-il à ces
vignerons
Ils lui répondirent : « Il fera périr sans pitié ces misérables,
et il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en donneront les fruits
dans la saison. »
(L’Évangile selon saint Matthieu 21: 33-41)
Repris, avec petites modifications sous :
(L’Évangile selon saint Marc 21 : 1-10)
(L’Évangile selon saint Luc 20 : 9-16)
« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Car vous
nettoyez
le dehors de la coupe et du plat, tandis que l'intérieur est
plein
de rapacité et d'intempérance. Pharisien aveugle,
nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que
le dehors aussi devienne pur. »
(L'Évangile selon saint Matthieu 23 : 25-26)
« Si, au contraire, c'est un mauvais serviteur qui dise en son cœur
:
Mon maître tarde à venir, et qu'il se mette à battre ses
compagnons de service,
à manger et à boire avec les ivrognes, le
maître de ce serviteur arrivera le jour
où il ne s'y attend pas, et à une heure qu'il ignore.
Il le lacérera de coups de fouet,, et il lui donnera son lot
avec les hypocrites,
C'est donc là qu'il y aura des pleurs et des grincements de
dents. »
(L'Évangile selon saint Matthieu 24 : 48-51)
(L'Évangile selon saint Luc 12 : 45-48)
En ce temps-là, Jésus prit la parole :
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples
vinrent dire à Jésus : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de
ton repas pascal ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et
dites-lui : 'Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c'est chez toi
que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples. » Les disciples firent
ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant
le repas, il leur déclara : « Amen, je vous le dis : l'un de vous va me
livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après
l'autre : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Il leur répondit : « Celui qui
vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de
l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l'homme
par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne
soit pas né ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi,
serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ! »
Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction,
le rompit et le donna à ses disciples, en disant : « Prenez, mangez : ceci
est mon corps. » Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna,
en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu
pour la multitude en rémission des péchés. Je vous le dis : désormais je
ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je boirai un vin
nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. »
(L'Évangile selon Saint Matthieu 26 : 17 - 30)
« Le vin est à la fois une passion, une boisson étonnamment
complexe,
un symbole culturel ainsi qu’une source de joie. »
(Thomas Matthews)
« Si les bars à Londres avaient des terrasses comme à Paris,
on y boirait des verres de pluie. »
(William Somerset
Maugham)
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Margot et Gilles GARRIGUES 1998-2013
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