Introduction  

Les nombreux peuples qui connaissent le vin en ont célébré la gloire et les mérites. La religion musulmane, on le sait, interdit à ses fidèles la consommation de boissons alcoolisées. Les poètes arabes qui font l'éloge du vin ont conscience de se trouver dans le péché. Louvoyant avec la loi coranique, comme le grand mystique du XIII^e siècle, Ibn al Fârid, ils font du vin le symbole d'une réalité spirituelle, celle de l'union de l'âme à Dieu.

Les poètes persans se montrent en général moins soucieux de la règle islamique. C'est un breuvage humain et profane que la plupart exaltent. Quant aux Chinois, la boisson enivrante la plus appréciée est l'alcool de riz, mais ils ont chanté également le vin sous la dénomination « vin de raisin ».

Les peuples méditerranéens louent librement et abondamment les bienfaits des produits de la vigne. Ni la tradition gréco-latine, ni les Évangiles n'ont créé d'entraves à la production et à la consommation du vin. Le Christ en a fait un symbole de vie et de communion, ouvrant la voie à de très nombreux écrivains chrétiens qui chantent les louanges du divin nectar.

La gastronomie est l'ensemble des règles (fluctuantes, selon pays, classes sociales et modes) qui définissent l'art de faire bonne chair. C'est goûter les bons mets, les bons vins, les bons mots et ceci sans excès, selon la morale épicurienne.

Pour l'apprécier il faut être un peu gourmand. Et en effet, il y a loin des «arts de la table» qui mettent en valeur avec discrétion et retenue la richesse des dons de Dieu, la goinfrerie sensuelle qui n'est plus qu'une satisfaction sans intelligence, en raison même de sa démesure et qui elle reste un péché.

En voici les plus divers exemples, par ordre alphabétique du nom d'auteur :