LA GUERRE ENTRE BORDEAUX ET LANGUEDOC

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Si on en croît les récentes prises de position des Comités Interprofessionnels du Vin de chaque région, la Guerre a éclaté entre le Bordelais et le Languedoc Roussillon.


 

Les professionnels réunis au sein de l'assemblée générale du Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc (CIVL) qui s'est réunie lundi 22 mai à Narbonne sont en train d'envisager leur stratégie face à la contre-attaque menée actuellement par les producteurs de vins de Bordeaux.

Le président du CIVL, Jean-Claude Bousquet, a indiqué en préambule que la simple appellation Bordeaux a multiplié ses ventes par 7,5 sur la gamme 10/14 F. Il a donc posé deux questions : faut-il passer un accord avec les vins de pays pour mettre sur le marché un produit identifié au Languedoc et destiné à la distribution la plus large ? Ou faut-il créer une appellation d'origine contrôlée régionale regroupant toutes les AOC du Languedoc et serait le produit d'appel souhaité ?

Pour se donner les moyens de résister et de conserver les marchés gagnés ces dernières années par les AOC languedociens, Bernard Devic, directeur général du CIVL, a proposé de soutenir leur notoriété nouvelle par une communication accrue. Il a donc proposé une augmentation de la cotisation des producteurs de 2 F par an, pendant trois ans. En d'autres termes, elle va passer de 12,80 F/hl pour cette campagne, à 14,80 F/hl, pour la prochaine.

(Source Midi Libre, 23.05.2000)

 

Le Syndicat des négociants en vins et spiritueux, de Bordeaux et de la Gironde s'est déclaré vendredi 19 mai favorable à la création d'un "vin de pays d'Aquitaine" qui servirait "d'exutoire" aux vins de moins bonne qualité et qui sont aujourd'hui vendus en appellation d'origine contrôlée, pénalisant ainsi ce label.

Les 400 maisons de négoce de Bordeaux et de sa région ont vu leur marché baisser de 10% l'an dernier, à 14 milliard de francs pour quatre millions d'hectolitres, notamment en raison de la concurrence des autres vins français et étrangers.

Par ailleurs, pour la première fois, les négociants ont décidé de donner leur avis sur les vins en primeur. Pour les 112 grands crus rouges et 12 blancs testés, les notes attribuées s'étalent entre 12 et 18 sur 20.

(Source Les Echos, 22.05.2000)
 

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 © Gilles GARRIGUES 2000