TEXTES CHOISIS
Si vous avez écrit des sketchs ou textes humoristiques, faites les moi connaître, je publierai les meilleurs.
A vous de choisir, maintenant...
The Italian who went to Malta (texte fourni par Bruno Conquet)
Vive
le ski ! (Copyright Gilles GARRIGUES 1995)
(Must be read with an Italian accent)
One day ima gonna Malta to bigga hotel. Ina morning I go down to eat breakfast. I tella waitress I wanna two pissis toast. She brings me only one piss. I tella her I want two piss. She say go to the toilet. I say you no understand, I wanna to piss onna my plate. She say you better no pissa onna plate, you sonna ma bitch. I don't even know the lady and she call me sonna ma bitch.
Later I go to eat at the bigga restaurant. The waitress brings me a spoon and knife but no fock. I tella her I wanna fock. She tell me everyone wanna fock. I tella her you no understand. I wanna fock on the table. She say you better no fock on the table, you sonna ma bitch. So I go back to my room inna hotel and there is no shits onna my bed. Call the manager and tella him I wanna shit. He tell me to go to the toilet. I say you no understand. I wanna shit on my bed. He say you better no shit onna bed, you sonna ma bitch.
I go to the checkout and the man at the desk say: peace on you. I say piss on you too, you sonna ma bitch, I gonna back to Italy.
(Souvenir de Luz-Ardiden)
En janvier 1995, Jacques Chirac alors simple candidat à la présidentielle s'adresse à une foule enthousiaste de skieurs invétérés dans la station de Luz-Ardiden.
Compagnons, compagnones, j'ai grand plaisir à venir avec vous. Edouard, lui, va à Chamonix, moi, j'ai choisi Luz-Ardiden. Chacun son truc !
Je viens pour relancer ma campagne afin que ma côte de popularité puisse enfin atteindre les sommets. Je sais que vous organisez une compétition de ski, je crois qu'il s'agit d'un slalom géant. Ce n'est pas véritablement ma spécialité... non... moi, c'est plutôt la descente. Ah, pour la descente, je suis champion ! Vous n'avez qu'à regarder les sondages...
Lorsque j'ai annoncé ma candidature, j'espérais obtenir un effet boule de neige qui ne s'est malheureusement pas produit. Cependant, je garde le moral, et mes espoirs n'ont pas encore fondu comme neige au soleil. L 'élection présidentielle reste mon principal objectif. Mes adversaires disent même que j'en fais une fixation.
Mais en fait, les Français s'interrogent. Chaque fois que je tiens un meeting, c'est une avalanche de questions qui me sont posées, notamment sur la façon de diriger la France. Pour gouverner le pays, il faut, comme pour le ski, laisser glisser les critiques, tout en évitant les dérapages de l'économie. Les salaires doivent impérativement remonter la pente et nous devons trouver une solution. Pour ma part, je suis déjà sur une bonne piste.
J'espère que sur ce terrain là, je ne me ferai pas damer le pion par Edouard. Celui là, il me fait véritablement skier. Quand il se met en boule, il me met tout le temps des bâtons dans les roues. Tout ça pour me faire des bosses.
L'élection présidentielle, il s'en fait toute une montagne. Il croit qu'il est l'homme qui tombe à pic. Pourtant, il est un peu col et montée, et ça, les Français auront du mal à la vallée.
En tout cas, les Français se souviendront que c'est sous son gouvernement que le pire est né et j'espère qu'ils resteront de glace à ses appels.
Quant à moi, trahi par une amitié trentenaire, je n'ai pas hésité, lors de sa déclaration de candidature, à lui offrir un cadeau en gage de bonne conduite. J'aurais pu lui offrir un joli chien à la mer, finalement, j'ai préféré lui offrir un chat laid à la montagne. J'espère qu'il appréciera.
Vive la République, vive le Ski et Vive la France !
© Gilles GARRIGUES 1998